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sur 1112 notes
Seconde lecture du challenge pumpkinautumnchallenge toujours dans le premier menu "Automne frissonnant" mais il fallait donc lire un livre avec les mots clés sorcière ou pièce de théâtre ou prophétie ou tragédie j'ai donc pour ma part choisi la catégorie sorcière avec les sorcières de Pendle de Stacy Halls et j'avoue avoir été un peu déçue par ce roman.

Ici on suit la jeune Fleetwood Shuttleworth, 17 ans, qui après avoir perdu trois enfants en couches, se retrouve de nouveau enceinte. Elle est totalement désespérée mais par un concours de circonstances elle rencontre Alice Gray, une jeune fille du peuple à peine plus âgée qu'elle, et qui possède des connaissances très précieuses qui pourront l'aider à mener à terme sa nouvelle grossesse.
Petit à petit on va assister à la "renaissance" de Fleetwood qui deviendra plus forte, plus femme, plus confiante et qui se battra pour la cause des femmes injustement accusées dans ce roman.

Car au-delà l'histoire d'amitié de ces deux femmes, il est question de faits historiques qui se sont déroulés en 1612 dans le Nord de l'Angleterre ou un procès s'est tenu et où les autorités jugèrent et condamnèrent dix personnes pour actes de sorcellerie et infanticides. La 11ème personne n'était autre que Alice qui fut relâchée grâce à l'intervention de Fleetwood et de son mari.

J'ai été quelque peu déçue par ce roman car je m'attendais à plus de faits historiques sur ces sorcières de Pendle et en fait le roman parle plus de la condition des femmes à cette époque et de l'histoire d'amitié improbable entre Fleetwood et Alice.
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Si il y a bien un roman qui me faisait terriblement envie cet autome, c'est bien Les sorcières de Pendle, le premier roman de Stacey Halls, inspiré de faits réels. Vous savez que les romans historiques sont mon péché mignon et j'ai littéralement dévoré cette petite brique en deux jours seulement tant j'ai été embarquée dès la première page !

Dans ce roman, nous suivons Fleetwood, mariée depuis l'âge de douze ans à Richard Shuttleworth, seigneur de Gawthrope Hall et promis à un grand avenir. Je me suis très vite attachée à cette jeune fille forte et courageuse qui a du mal à trouver sa place entre une mère qui ne lui a jamais montré le moindre signe d'affection et qui ne cesse de la critiquer et son époux qui lui laisse une très grande liberté.

Mais Fleetwood est bien consciente qu'elle se doit de perpétuer la lignée de son mari et sa rencontre avec Alice va tout changer et lui permettre de mener une bien meilleure grossesse à condition qu'elle puisse la suivre jusqu'à l'accouchement.

Lorsqu'Alice va être soupçonnée, elle va la cacher et lorsqu'elle est arrêtée, Fleetwood va se battre pour que justice soit faite, mener un combat féministe pour qu'Alice soit libérée et tenter d'ouvrir les yeux des hommes sur les autres accusées car elle ne croit pas en leur culpabilité

A travers cette héroïne et toutes les femmes qui gravitent autour d'elle, Stacey Hall nous raconte la condition féminine du début du XVIIè siècle en Angleterre, celle de la bourgeoisie avec les mariages arrangés, le devoir d'être une bonne maitresse de maison et d'enfanter des garçons.

Et celle du peuple avec ces femmes célibataires qui ont un certain savoir et une indépendance qui font d'elles des cibles de choix pour les hommes d'église ou de loi car être une femme à cette époque, est le plus grand risque qui soit.

Les faits historiques sont très bien restitués, les décors, les descriptions, très bien travaillés et retranscrits, je me suis très vite immergée dans l'atmosphère et l'époque que Stacey Halls nous conte si bien. Il est aussi question de plantes et de remèdes pour soulager les maux des femmes enceintes à travers Alice et ses connaissances médicinales.

On voit également très bien le mécanisme de dénonciation de ces femmes accusées de sorcellerie, comment les témoins sont invités à inventer si besoin est, à imaginer des choses. On assiste également au procès de ces sorcières, on voit dans quelles conditions innomables elles sont emprisonnées, etc.

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J'ai rongé mon frein pendant une bonne partie de l'histoire. Pas parce qu'elle n'était pas bonne, mais parce qu'elle décrit la condition des femmes de l'époque et que je suis reconnaissante à toutes ces femmes qui ont enduré cela et qui se sont battues pour que cela change.

J'ai apprécié le côté bien documenté de l'histoire qui reprenait des personnages ayant existé et des choses s'étant vraiment déroulées. L'auteure a brodé une histoire à partir de ces points clés et j'ai beaucoup aimé la prise de conscience de Fleetwood, son amitié avec Alice et la guérison par les plantes.
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Fleetwood Shuttleworth est enceinte, encore. C'est le quatrième enfant qu'elle porte, pourtant aucun n'a survécu précédemment. Nous sommes à Pendle, dans le Lancashire, en 1612 et trouver une sagefemme qui peut réaliser le miracle de mener la grossesse de Fleetwood à terme devient improbable. Jusqu'au jour où la maitresse des lieux rencontre sur ses terres l'étrange Alice Grey, jeune sagefemme tombée du ciel, maitrisant depuis toute petite la connaissance des plantes.
De cette rencontre insolite va naître une alliance proche de l'amitié. Fleetwood engage Alice dans l'espoir d'avoir enfin un héritier, de tenir son enfant vivant dans ses bras, de sauver sa position au sein de son mariage et assurer son avenir auprès de son mari. C'est sans savoir que des affaires de politique, mêlées de soif de pouvoir et de chasse aux sorcières vont gangrener Pendle. Alice va être prise dans le tourment de cette traque insensée, car chaque femme qui dérange, chaque femme qui se trouve d'une manière ou d'une autre sur le chemin d'un homme par trop ambitieux risque la geôle et le bucher.

Son personnage m'a fait penser à celui d'Agnes dans Hamnet de Maggie O'Farrell (un chef d'oeuvre) de par son caractère indépendant, sa connaissance des plantes et sa relation à la nature.

Sur fond d'histoire vraie, le procès des plus célèbres sorcières de l'histoire anglaise, accusées du meurtre de dix personnes, Stacey Halls nous livre un premier roman qui explore plus la condition féminine que le procès lui-même.

J'ai adoré l'atmosphère de ce roman. le lien étrange des deux très jeunes héroïnes et les jeux de pouvoirs entre les personnages. le seul regret que j'ai c'est d'avoir tant attendu pour le lire. D'ailleurs j'étais si agréablement surprise par ce roman que j'ai enchaîné dans la foulée sur L'orpheline de Foundling de la même auteure et je vous en parlerai bientôt aussi.

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Quand on dit "sorcière" on entend : chat noir, chapeau pointu, marmite et potions... Il n'en est pas vraiment question ici. La sorcière du moyen âge n'est pas celle de l'imaginaire d'aujourd'hui.
Mais cela n'enlève rien à ce roman historique qui m'a passionnée et qui finalement parle de la position de la femme au 17e siècle, quelle que soit sa place dans la société.
Le récit est bien mené même si les phrases sont parfois longues ! La femme est au coeur du récit : bourgeoise qui se rebelle tout au long du récit, quitte à "désobéir" à son époux, la mère qui n'hésite pas à trahir sa fille pr continuer à être entretenue, femmes illettrées avec une grande culture "ésotérique" médicinales...
On y apprend beaucoup sur les soi disant sorcières, mais aussi sur l'époque.
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Je termine cette lecture mitigée. Autant j'ai adoré l'univers sombre, l'ambiance morose où l'on s'immisce facilement grâce à la description complète des animaux, des forêts, des auberges mais surtout par les personnages. Autant je reste sur ma faim… J'ai été captivé mais j'ai trouvé que parfois c'était long… notamment la première partie. Ensuite c'est vrai, il y a une accélération du rythme où l'on découvre enfin l'histoire. En revanche, la plume de l'auteure est prenante. On ne sait pas sur quel pied danser ni quel sera le dénouement. J'ai imaginé plusieurs hypothèses qui se sont avérées fausses. Je pense que mon avis mitigé provient du fait que je m'attendais à autre chose, je me voyais déjà mener mon enquête sur des sorcières, des meurtres, des mystères, et ici c'est ce qu'il m'a manqué vu que je ne connaissais pas du tout ce fait historique.

Pour revenir aux personnages, Fleetwood est une jeune femme adulte/enfant. A la fois combative et fonceuse lorsqu'elle croit en ses idées, elle porte une carapace qui relève une certaine fragilité appuyée par un côté naïf. Elle qui a confiance en son entourage va vite découvrir que tous ne sont pas sincères.

Je n'ai pas réussi à cerner son mari que j'ai trouvé très versatile vis-à-vis de sa femme. Quant à Alice, elle se révèle loyale et sincère envers Fleetwood, elle sera sa seule amie.

Et pour finir, j'ai adoré le côté historique très bien raconté et les notes de l'auteure concernant cette histoire. J'ai été ravie de connaitre ce fait historique et je le conseille tout de même.
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J'avais lu beaucoup d'avis divergents sur ce roman. Personnellement j'ai bien apprécié ma lecture, c'était sympa, prenant et fluide, je l'ai lu en seulement quelques heures. On est rapidement amené dans l'histoire. Ce roman nous plonge au coeur de cette société, cette période où il ne fait pas toujours bon vivre en tant que femme.
Mais ce n'est pas non plus comme j'ai pu le lire parfois un roman féministe. C'est un roman qui parle de femmes, de la condition de la femme mais ça n'en fait pas pour autant un roman féministe.

L'histoire reste malgré tout très sympa, j'ai adoré la relation des deux personnages féminins! Une belle amitié qui se lie.

Une jolie lecture, mais j'aurais apprécié que l'auteur traite les sujets abordés un peu plus profondément. J'adorerais en savoir plus sur les plantes médicinales d'Alice, sur le procès de sorcières etc. Je trouve que cela a été un peu trop mis de côté.
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Cette histoire fait partie de celles que je n'aurai pas spécialement apprécié avant de devenir maman. Pourtant ce n'est pas cet aspect qui m'a attiré en premier mais celui des procès pour sorcellerie (merci la lecture de Sorcières : la puissance invaincue des femmes).
Fleetwood est une jeune fille de 17 ans, enceinte pour la 4e fois. Elle trouve un jour une lettre de son médecin qui écrit à son mari qu'il pense qu'elle ne survivra pas à l'accouchement. A partir de là, elle va tout faire pour sauver son enfant, d'abord en s'entourant d'une sage-femme choisie elle-même : Alice Gray.
Problème : par un malheureux hasard, Alice se retrouve mêlée à un groupe de femmes accusées de sorcellerie.

A aucun moment l'existence de la sorcellerie n'est remise en cause dans le récit. Des allusions laissent même à penser qu'Alice possèdent des connaissances plus fantastiques que celles de simple guérisseuse...

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, jusqu'au dernier moment on ne sait pas quelle tournure vont prendre les évènements. La condition de la femme au 17ème siècle fait froid dans le dos bien qu'on n'en ait sans doute qu'un bref aperçu ici.

J'ai aimé apprendre que la plupart des personnages avaient vraiment existé, même si le récit qui les entoure dans ce roman reste fictif... Il aurait pu être vrai.

Une belle lecture de fin d'hiver que je recommande.
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J'avais tellement hâte de le lire depuis sa sortie, à force de le voir partout sur Instagram il me donnait encore plus envie. C'est enfin chose faite et j'en suis ravie !

En 1612, Fleetwood, jeune châtelaine de 17 ans est mariée à Richard. Ayant déjà fait 3 fausses couches, elle retombe de nouveau enceinte et cette fois elle est davantage déterminée à donner un héritier à son époux. Seulement, elle a réellement peur de l'issu de cette 4ème grossesse.
C'est ainsi qu'elle rencontre Alice Gray, une sage-femme pas beaucoup plus vieille qu'elle mais qui a une connaissance fine et précise des plantes médicinales.
Fleetwood se lie plus que jamais à elle, jusqu'au jour où Alice est accusée de sorcellerie et enfermée en prison en attendant son procès. Fleetwood va donc tout tenter pour essayer de la sauver. Elle ressent un lien indéfectible entre elle, Alice et le bébé à naître. Si l'un doit mourir, les autres aussi.

J'ai été happée par ce roman historique.
Même si au début j'ai eu du mal à me représenter Fleetwood et à m'attacher à elle du fait de son jeune âge. Elle pensait, agissait et vivait comme une adulte alors qu'en réalité elle n'a que 17 ans. Puis j'ai réussi à me détacher de cela et de me dire qu'en même temps on est en 1612 et que la vie n'était pas la même.
Je me suis prise une grosse claque avec cette histoire, me rappelant que j'avais de la chance d'être née à une meilleure époque et au bon endroit de la planète. Même si chaque siècle a son propre lot de difficultés, il est important de ne pas l'oublier.
Être une fille en 1600 est dangereux. Les moindres faits et gestes, la moindre parole peut être interprétée et t'emmener à la pendaison. Il est encore plus important aujourd'hui de continuer à se battre pour nos droits, car finalement rien n'est jamais acquis dans la vie.

J'ai trouvé l'histoire de Fleetwood bouleversante qui finalement malgré son jeune âge, se bat et défend ses convictions coûte que coûte au péril de sa propre vie. Celle d'Alice est très touchante aussi. Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir par vous-même.
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Un récit que nombre de lecteurs plébiscitent, et qui a même mené l'auteure sur le devant de la scène, à présent considérée comme l'une des plus célèbres écrivaines dans le genre historique de son temps. Les sorcières de Pendle vaut-il cet accueil démesuré ? On vous décortique tout ici !

Un début lourd et une atmosphère bien sombre
Le roman débute doucement, mais sur un ton qui apparaît dur et froid. La jeune châtelaine Fleetwood Shuttleworth nous parle directement, en entrant dans le vif du sujet sans prendre de pincettes. Bien qu'encore jeune, elle semble avoir traversé de nombreux âges de la vie : son cynisme, son antipathie, et son désespoir suintent abondamment des premières lignes.

Sa préoccupation première, donner naissance à un héritier, la consume jusqu'à assombrir son coeur et ses pensées. Les premières pages percutent le lecteur de plein fouet, alors qu'il doit déjà s'habituer à ce psychisme d'une autre époque, allié à l'environnement hiérarchisé et strict de l'Angleterre du XVIIe siècle. Une entrée en matière audacieuse et qui marque, surtout à cause de la souffrance de la narratrice, au corps marqué par des fausses couches terribles et au doute persistant : donnera-t-elle naissance à un héritier ? Et, plus angoissant encore, survivra-t-elle à l'accouchement ?

Les émotions se coincent dans notre gorge. L'atmosphère mondaine sans chaleur, et les discours de la haute société où les formes remplacent le fond, amènent avec eux une noirceur impénétrable, approfondie par des procès mortels et des tortures diaboliques. Les sorcières de Pendle nous plongent dans un passé obscur, très bien retranscrit par les mots, les tons, les phrases et les descriptions. On se croirait vraiment à la fin du Moyen-Âge, aux côtés d'une famille qui ne songe qu'à sa descendance, son nom, sa prospérité et non aux plaisirs de la vie.

Préparez-vous mentalement avant de vous plonger dans cette histoire, armez-vous d'une carapace solide !

Un message étonnant et subtil
Malgré son titre qui promet des aventures ésotériques, voire très mystérieuses, Les sorcières de Pendle n'offre rien de tout cela, ou très peu. Stacey Halls nous partage ici un roman historique de qualité, documenté avec détails et raconté avec talent, mais qui manque de dynamisme et de résolutions d'intrigues satisfaisantes. Tout ne se trouve pas fermé, des énigmes restent volontairement en suspens, peut-être pour amener le lecteur à se forger ses propres idées sur les sorcières : existent-elles, existent-elles pas ? Ne sont-elles qu'affabulations sur des femmes savantes ?

Finalement, après avoir fermé le roman, la question continue d'effleurer nos lèvres ; plutôt étrange pour un livre terre à terre et qui se veut réaliste, et même en partie véridique. Une balance qui dérange et qui, en même temps, en appelle aux rêves et à notre âme d'enfant. Nous ne saurons sans doute jamais la vérité : quoi de mieux qu'un zeste de magie pour continuer de croire ? Pour que le mythe des sorcières reste à jamais dans les mémoires ?

Une héroïne à double tranchant
Le caractère de l'héroïne, marqué par une époque lointaine et des préjugés d'un autre temps, fait balancer les coeurs : ses jugements, ses réflexions et ses pardons dérangeront ou plairont, pas de demi-mesure.

Sa détermination à vouloir sauver son amie Alice nous la montre forte, prêtre à tout, et portée vers la justice. Au contraire, ses clémences (pour des actes que nous ne dévoilerons pas ici), ses piques, sa mélancolie et sa soumission à un mari que l'on apprend à détester nous la font paraître comme faible et sans intelligence.

Ce comportement, à relier avec une époque où les femmes ne possédaient pas de droits et une vie bien différente de celle d'aujourd'hui, peine et enrage à la fois. Fleetwood Shuttleworth, l'héroïne courageuse que nous suivions, finit par se contenter d'un système avilissant, un enclos qui l'a fait souffrir, mais contre lequel elle n'est pas près de se battre. le confort et la sécurité, ainsi qu'une vie bien rangée, à l'abri des dangers, et à l'image d'une bourgeoisie sans tâche, lui convient.

Pourtant, l'idée de sorcières amène à s'imaginer des personnalités féminines qui s'engagent contre le courant, qui s'émancipent pour se cultiver et changer la donne. Fleetwood Shuttleworth ne se bat que pour sauver son amie, et rien d'autre. C'est dommage. Améliorer les conditions de vie féminines ne l'intéresse guère, au même titre qu'aider les pauvres gens à exister décemment. Grâce à son titre et son argent, elle mange à sa faim et peut vaquer à ses occupations, au contraire des autres femmes qu'elle rencontre, obligées de travailler ou de dormir dans les courants d'air. Ces inégalités, mises en valeur, perturbent, surtout alors qu'elle ne tente rien pour inverser le destin.

Tout ce que le terme « sorcières » implique se trouve absent du roman, qui préfère se concentrer sur les faits et les actions d'une héroïne riche. Un parti pris qui ne fera pas l'unanimité.

Une enquête rondement menée et des échanges hauts en couleur
Les passages pendant lesquels Fleetwood Shuttleworth cherche à sauver son amie s'avèrent intéressants, le lecteur est happé par les découvertes, les dialogues avec les personnages et les révélations sur le passé d'Alice. Tout s'enchaîne bien, sans longueurs. Les lieux atypiques défilent devant nos yeux, comme les personnalités du bas peuple, ou celles de l'aristocratie.

Les jeux et les manipulations s'habillent de costumes élégants sans que cela ne brise la volonté de la châtelaine, et le lecteur se plaît à percevoir les déconvenues dans les rapports hypocrites des protagonistes. Une attitude mondaine qui ravie ici, surtout lorsque les plus puissants tombent de leur piédestal. le roman n'hésite pas à montrer les extrémités auxquelles peut mener la quête du pouvoir en politique. D'ailleurs, rares sont les hommes appréciables dans ce récit, ils paraissent tous seulement avides d'argent et de considération royale, ou bien bourrés à l'excès, voire violents et cruels quand il s'agit des plus démunis d'entre eux.

Les chapitres qui réunissent Alice et Fleetwood plaisent également, même s'ils peuvent gêner. Alice, la pauvre, et Fleetwood, la riche, ne possèdent pas du tout les mêmes valeurs. La condescendance de l'héroïne envers la guérisseuse dérange par endroits.

De l'Histoire comme si on n'y était
Les actes de médecine, le vocabulaire, les manières de vivre, les vêtements, la royauté, la bourgeoisie, la condition de la femme, le mariage… Tout a été travaillé pour nous plonger dans le passé. Cela est réussi ! La reconstitution historique constitue certainement le meilleur point du roman, ce qui a dû plaire aux passionnés du genre.

Pour finir
Les sorcières de Pendle ne fera pas l'unanimité, à cause de ses personnages arriérés d'un autre temps, d'une cause féminine qui manque de sel et d'un ton froid apparenté à la bourgeoisie de l'époque. Pourtant, la lecture fluide nous prend aux tripes dès l'instant où Alice et Fleetwood se lient d'amitié. S'ensuit une course-poursuite animée puis une enquête prenante, bien que la fin nous ramène à une réalité avilissante et une conclusion abrupte. Un roman en plusieurs teintes, pour un public large et curieux, prêt à s'immerger dans un passé obscur.

Une lecture qui ne fait pas vraiment du bien, même si l'histoire se finit en partie de manière satisfaisante.

[Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : https://www.lavisqteam.fr/?p=61243

J'ai mis la note de : 10/20]
Lien : https://www.lavisqteam.fr/?p..
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