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Fabienne Gondrand (Traducteur)
EAN : 9782266314138
448 pages
Pocket (07/10/2021)
3.72/5   1086 notes
Résumé :
Lancashire, Pendle, 1612. À 17 ans, Fleetwood Shuttleworth est enceinte pour la quatrième fois. Mais après trois fausses couches, la maîtresse du domaine de Gawthorpe Hall n'a toujours pas donné d'héritier à son mari. Lorsqu'elle croise le chemin d'Alice Gray, une jeune sage-femme qui connaît parfaitement les plantes médicinales, Fleetwood voit en elle son dernier espoir. Mais quand s'ouvre un immense procès pour sorcellerie à Pendle, tous les regards se tournent ve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (343) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 1086 notes
Parfois, il y a un tel décalage entre les attentes préalables à une lecture et la réalité de son contenu que cela crée une déception importante. Ce roman qui, sur le papier, avait tout me le faire apprécier, m'a au final souvent agacée.

Le contexte historique est passionnant : le procès des sorcières de Pendle en 1612. C'est le plus célèbre de l'histoire anglaise, le plus documenté aussi grâce au greffier de la cour Thomas Pott qui a tout consigné dans un ouvrage complet. le tout dans un comté de Lancashire, considéré à cette époque comme une contrée sauvage à la population farouche peu encline à se plier à l'anglicanisme d'Etat que le nouveau roi Jacques Ier promeut. Stacey Halls survole tout l'aspect historique, sacrifiant même le procès en lui-même, à peine évoqué ( et de façon plutôt confuse ). En fait, il y a plus de sorcières dans le titre que dans le récit lui-même. Ce manque de profondeur m'a profondément frustrée.

Si l'auteure s'est inspirée du procès de Pendle, si tous les personnages de son roman ont existé , elle a fait un choix très clair, celui de centrer son roman sur la vie conjugale de Fleetwood Shuttleworth, très jeune châtelaine de dix-sept ans, par le regard duquel toute l'intrigue est vue. Elle en fait une héroïne à la Catherine Morland ( Northanger Abbey, Jane Austen ) avec laquelle elle partage l'âge, l'impétuosité innocente ainsi que de épreuves à affronter.

Pourquoi pas ? Sauf que son héroïne est beaucoup trop moderne dans ses réflexions souvent anachroniques presque post metoo. Et puis, son attitude invraisemblable m'a détachée d'elle : alors qu'elle a déjà fait trois fausses couches tardives et qu'elle est enceinte à nouveau, alors qu'elle risque de tout perdre (enfant et mari ) si elle ne mène pas cette grossesse à terme, elle parcourt à cheval la campagne avec l'aval de son mari, n'arrête pas de tomber et s'agite dans tous les sens pour sauver sa sage-femme accusée de sorcellerie qu'elle ne connait que depuis quelques semaines ! de plus, l'épilogue cinq ans plus tard est bien lourdaud et n'apporte rien à l'intrigue initiale.

Le personnage qui aurait pu être vraiment intéressant, c'était justement la sage-femme, Alice Gray, seule des accusées du procès à être innocentée. Ce personnage est sacrifié, inconsistant, seulement caractérisé par un certain calme et son expertise dans les plantes médicinales. A l'arrivée, on a l'impression de ne pas connaître ni comprendre ce personnage bien falot. C'est d'autant plus frustrant que l'auteure a un certain talent pour peindre l'incertitude de la condition féminine au XVIIème siècle, mettant tout particulièrement en lumière l'angoisse liée à la maternité, que celle-ci ne vienne pas et menace l'existence même du mariage, ou que celle-ci se termine par la mort de la mère en cas de complications.

Bref, ce roman n'était pas pour moi ...

Lu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée
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A dix-sept ans et après trois fausses couches, Fleetwood Shuttleworth, l'épouse du maître de Gawthorpe Hall, à Pendle dans le Lancashire, désespère de mener à bien sa quatrième grossesse. Elle s'attache les services d'Alice Gray, jeune sage-femme experte en plantes médicinales, bientôt accusée de sorcellerie en même temps qu'onze autres femmes de Pendle. Persuadée de mourir en couches sans l'aide d'Alice, Fleetwood n'a plus qu'une obsession : sauver la jeune femme de la pendaison, en intervenant lors du vaste procès pour sorcellerie qui s'ouvre à Lancaster en cette année 1612.


Parmi les plus célèbres d'Angleterre, ce procès pour sorcellerie est inhabituel par le nombre – onze - des sorcières exécutées en même temps. Il s'inscrit dans un contexte général de chasse aux contestataires religieux, lancée par un Jacques 1er soucieux d'imposer l'Église anglicane, et à ce point préoccupé par la sorcellerie qu'il a lui-même écrit un ouvrage incitant à pourchasser ses adeptes. Restées dans les mémoires, les sorcières de Pendle ont, depuis, largement inspiré la littérature, suscité récemment quelques pétitions pour leur réhabilitation, et font aujourd'hui le bonheur de l'activité touristique et de l'industrie du souvenir locales…


Si Stacey Halls a le mérite de nous faire découvrir ces événements du 17e siècle en Angleterre, elle s'en est toutefois si librement inspirée qu'on en reste largement sur sa faim sur le plan historique. Faute en est à la narration totalement centrée sur le personnage imaginaire de Fleetwood, dont les préoccupations sentimentales et procréatrices occultent presque tout le reste. A la fois bien trop moderne et d'un cruel manque d'épaisseur qui finit par la rendre exaspérante de naïveté, elle fait du récit une romance trop inconséquente et simpliste, qui, non contente de rejeter sa thématique historique à l'arrière-plan, crée une dérangeante sensation d'anachronisme. Reste un texte fluide et agréable, sans grande originalité de style, qui, après la lenteur de sa première moitié, s'anime des tentatives de son héroïne d'empêcher l'inéluctable, avant une conclusion sucrée à souhait.


Cette exploitation très légère et romanesque d'une thématique dans le vent séduira davantage les amateurs – à vrai dire, plutôt les amatrices ? -, de romance que de roman historique. Une déception pour ma part, qui m'aura néanmoins fait découvrir l'existence d'un intéressant fait d'histoire.


Merci à Babelio et aux éditions Pocket de m'avoir offert cette lecture.

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En prenant ce roman, je m'attendais à des histoires de sorcières, à une immersion dans ce genre littéraire fantastique. Il n'en est rien.
A travers le résumé, j'imaginais l'amitié, la dépendance entre une femme enceinte et sa sage-femme , un peu sorcière. Certes , il y a de cela, mais ce n'est pas ce que je retiendrai. Ce n'est pas ce qui m'a fait frémir.

En 1612, cela fait quatre ans que Fleetwood est mariée. Elle a dix-sept ans. Oui, vous ne rêvez pas, elle a été mariée à treize ans .. une "épouse-enfant", comme l'a surnommée un des domestiques. Lorsqu'on fait sa connaissance, elle est enceinte...enceinte pour la quatrième fois. Les trois autres grossesses s'étant terminées par des fausses-couches, on comprend qu'en tombant sur une jeune-femme se prétendant sage-femme, elle ait envie de la faire venir à demeure, chez-elle. Une amitié naîtra entre elles, et Fleetwood tout naturellement la défendra lorsque cette dernière sera accusée de sorcellerie.

Des procès pour sorcellerie survenus à Pendle, je ne retiendrais rien, parce qu'ils sont loin d'occuper la première place dans ce roman.

De cette amitié, rien non plus ; curieusement tous ces thèmes ne m'ont ni interpellé, ni passionné.

Moi ce qui m'a fait frémir dans ce roman , c'est la façon dont les femmes étaient traitées...

On est en 1612, et il ne fait pas bon être une petite-amie, une épouse, une épouse inféconde , une maîtresse ou une femme qui s'intéresse d'un peu trop prés aux plantes. On a vite fait de se débarrasser de vous à la moindre contrariété.

Votre héritage, vos biens, la maison de votre père, tout cela appartient à votre mari, qui peut l'utiliser selon son bon plaisir, parfois, au détriment de votre bonheur.

C'est cela que je retiendrai de ce roman très mystérieux, opaque, ( un peu trop "opaque" parfois...) , un roman historique qui dénonce la condition des femmes.


Oui, tous les ingrédients étaient réunis pour que j'apprécie cette lecture, et pourtant je n'ai pas réussi à rentrer dans cette histoire, mais d'autres apprécieront...
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Amis(es) Babéliotes, je vais être franche avec vous, j'adore les sorcières et tout ce qui a attrait à elles. Alors, lorsque Babelio m'a proposé en masse critique privilégiée «Les sorcières de Pendle», je me suis empressée de dire oui. J'aime beaucoup lire des romans sur ce sujet, en particulier lorsque ceux-ci sont tirés d'histoires vraies. Très enthousiaste à l'idée de le commencer, j'avoue malheureusement être très mitigée sur celui-ci.

L'histoire se déroule dans le Lancashire en 1612. Fleetwood Shuttleworth, châtelaine de 17 ans, est enceinte pour la quatrième fois. Ayant déjà par trois fois perdu un enfant à naître, elle est déterminée coûte que coûte à mettre au monde celui-ci afin de donner enfin un héritier à son mari.
Terriblement angoissée à l'idée de ne pas arriver au terme de cette grossesse, Fleetwood reprend espoir lorsqu'elle croise par hasard le chemin d'Alice Gray, jeune sage-femme connaissant parfaitement les plantes médicinales. Très vite, ces deux jeunes femmes issues d'un milieu totalement opposé, vont se trouver des affinités. Une réelle amitié va alors naitre entre elles.

Malheureusement pour les deux jeunes femmes, un procès pour sorcellerie s'ouvre à Pendle durant lequel Alice va être accusée avec dix autres femmes. Fleetwood n'aura alors de cesse d'arracher son amie à la potence qui l'attend, non seulement parce qu'elle est intimement persuadée qu'elle est innocente mais également pour se sauver elle-même…

Malgré certaines longueurs, l'autrice décrit parfaitement la société anglaise dans laquelle la condition des femmes, qu'elles soient issues de la haute société ou d'un milieu social peu élevé, était très peu enviable et surtout soumises à la suprématie masculine : pour les unes la procréation et uniquement cela, pour les autres trimer sans fin pour gagner si peu.

Par contre et c'est en cela que j'ai été quelque peu déçue, je m'attendais à un roman centré beaucoup plus sur l'histoire des sorcières de Pendle et de leur procès. Il n'en ait rien puisque tout le long du roman, nous suivons l'histoire de Fleetwood et de sa relation avec Alice et non pas le procès.

Pourtant, Stacey Halls s'est inspirée d'un évènement réel survenu en 1612 à Pendle, il aurait donc été intéressant d'exploiter plus en détail cet épisode judiciaire avéré en Angleterre.

Je remercie cependant Babélio et les éditions pocket pour cette masse critique privilégiée qui m'a permise d'en savoir un peu plus sur le traitement que l'on affligeait systématiquement à cette époque à ces femmes connaisseuses des plantes médicinales que l'on traitait systématiquement de sorcières alors qu'elles étaient seulement érudites avant l'heure.
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Cette lecture à l'ambiance forestière, familiale et maléfique, dans laquelle une très jeune châtelaine se débat pour mettre au monde un héritier sied parfaitement à la saison automnale.

Fleetwood s'est réfugiée dans les bois pour y relire la lettre adressée à son mari lui révélant le danger mortel d'une future grossesse pour sa femme. Ses nausées qui se manifestent violemment montrent que le danger qu'elle encourt est déjà là, tapi au fond d'elle pour la quatrième fois. Les trois tentatives précédentes se sont soldées par des fausses couches à différents termes. Dans ces bois qui environnent le manoir de Gawthorpe, elle rencontre Alice Gray, une femme aux vêtements crasseux. Son regard et son attitude brillent d'intelligence et de fierté et elle laisse dans son sillage de subtils effluves de lavande. Fleetwood, du haut de ses dix-sept ans adopte le ton hautain de la châtelaine pour s'adresser à celle qu'elle prend pour une braconnière mais une seconde rencontre lui révèlera qu'Alice, en tant que sage-femme, peut lui être d'une aide précieuse.

Le fait historique et bon nombre des protagonistes de ce roman ont bel et bien existé en cette année 1612 mais il ne faut pas s'attendre pour autant à lire un roman réellement ancré dans cette période de l'Histoire anglaise. Alors que le titre me laissait présager une lecture autour des femmes jugées et condamnées en tant que sorcières à cette époque, c'est essentiellement la vie de la très jeune Fleetwood qui occupe la quasi totalité du roman, avec notamment ses problèmes de couple. Bien sûr, il gravite autour de sa grossesse une des sorcières concernées par les arrestations orchestrées dans le Lancashire mais les autres sont très lointainement évoquées. Alors si l'on considère que c'est l'histoire de notre narratrice qui est au centre du roman, celui-ci est agréable à lire si l'on accepte également que les dialogues ont des accents et des propos bien trop contemporains. Heureusement que l'atmosphère qui enveloppe ces échanges renvoient davantage à l'époque avec les manoirs aux cheminées omniprésentes, les déplacements à cheval ou en calèche, les tenues vestimentaires et les croyances autour du diable.

Nous sommes à une époque où les femmes ne peuvent avoir de connaissances, quel que soit leur milieu social. Lorsqu'une mort intervient, il est plus jouissif d'accuser la sorcellerie dont font preuve celles jugées actrices du diable que de l'imputer à la perversité de l'homme. le Lancashire est ici une terre qui inquiète la Couronne avec ses habitants sans foi, ni loi et surtout ses sorcières qui doivent être éliminées pour redorer le blason de cette région. Il faut se défaire de ces « mauvaises graines ».
Du côté de la noblesse, le mari se préoccupe d'un héritier mais est-il réellement inquiet pour sa femme ? Celle-ci reste dans une complète ignorance des affaires de la famille. Son rôle se cantonne à poursuivre la lignée et sa mère, en donneuse d'ordres, ne se prive pas de lui rappeler sévèrement où se situent ses devoirs.

J'ai aimé la décision de l'auteure d'introduire, avec une légère sensation de surnaturel, les apparitions d'un renard, un roux chatoyant comme messager d'évènements qui vont brusquement modifier la trajectoire du destin. Un présage inscrit dans un regard échangé. Il y a aussi la présence de Puck, un mastiff français, un doux mastodonte aux effusions réconfortantes.
Mais je déplore le manque d'approfondissements autour du personnage d'Alice qui aurait mérité occuper une place bien plus importante dans cette relation qui s'est tissée entre les deux femmes, une très belle relation d'ailleurs de sauvetage réciproque.
Quant à la fin, elle m'a malheureusement exaspérée et je ne pense pas qu'absoudre les méprisables comportements de certains étaient nécessaires pour balayer leurs trahisons et les montrer finalement sous un jour bien trop favorable pour être crédible.

Avec la sensation d'un mélange à part égale de points positifs et négatifs, je remercie les éditions Pocket et Babelio pour cette lecture.
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Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
- D'où viennent toutes ces plantes ? De chez l'apothicaire de Padiham ?
- De chez plusieurs femmes que je connais.
- Des sages-femmes ?
- La plupart des femmes sont pleines de sagesse.
Je n'aurais su dire si elle cherchait à plaisanter.
- Peut-on leur faire confiance ? ai-je insisté.
- Selon le roi ? Non. Il les voue à l'obscurité. Pendant ce temps, les gens continuent à tomber malade, à mourir, à avoir des enfants, alors que tout le monde ne bénéficie pas des services du chirurgien royal. Le roi confond guérisseuses et sorcellerie.
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- […] je te demande de promettre que tu feras tout ton possible pour mener cet enfant à la vie. Pour l’heure, je n’en suis pas convaincue. Il te faut davantage de repos, et… d’occupations d’intérieur. Tu pourrais apprendre à jouer d’un instrument au lieu de galoper partout comme un écuyer. Tu as un mari admirable et, si tu te comportes enfin en femme et en mère, tu recevras le don de Dieu. Je n’ai pas uni nos deux familles pour que tu joues à la princesse dans ta tour d’ivoire. À présent, je compte sur ta présence au souper. Tu auras donc l’amabilité de t’habiller et de me retrouver en bas.
En entendant ses pas s’éloigner dans l’escalier, j’ai prié pour que son portrait se décroche du mur et l’écrase dans sa chute.
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J'ai laissé échapper un rire bref et je l'ai interrogé:
-Qu'y a-t-il?
La scène la plus incongrue s'est alors déroulée devant mes yeux: le renard a ouvert la bouche et m'a parlé. C'était d'ailleurs une renarde. Elle m'a dit: "Honni soit qui mal y pense"
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J'avais ouiblié à quel point les conversations peuvent se tenir en silence au sein d'un couple, quand l'autre est pour ainsi dire une partie de soi-même, comme sa chair et ses os, dont on reconnaîtrait le corps entre mille dans l'obscurité la plus profonde.
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Allongée les mains sur le ventre, je me suis appliquée à sucer la feuille, dans la posture d'un apprenti de ferme en train de se prélasser par une belle après-midi d'été. J'ai senti la texture se dissoudre sous ma langue et une sensation de quiétude s'emparer de mon corps. Je ne connaissais Alice que depuis une quinzaine, pourtant en sa présence mes inquiétudes semblaient s'estomper, comme s'éteignent les braises, pour reprendre de plus belle la nuit venue. Elle ne pouvait pas me promettre de me sauver la vie. D'ailleurs, elle ne m'avait fait aucune promesse. Mais le simple fait de savoir qu'elle faisait son possible pour m'aider m'emplissait d'un sentiment de sécurité que je n'avais vraisemblablement pas connu depuis que j' avais épousé Richard.
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