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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu dans son édition de 1989, cet ouvrage d'Edith Hamilton -sous-titré Ses dieux, ses hérios, ses légendes- date de 1942 mais, s'agissant de mythologie, le temps ne fait que bonifier les histoires qu'elle nous conte. Les dieux, héros et légendes des anciens grecs continuent d'irriguer tout notre imaginaire occidental, par la voix d'Ovide, Homère, Eschyle, Virgile et Euripide, et par la transcription culturelle de nos auteurs classiques et de la Renaissance.

Edith Hamilton, dans cet ouvrage très pédagogique, présente les personnages –les dieux et héros-, l'environnement –le monde et l'humanité- , et les plus beaux mythes : Psyché, Orphée et Eurydice, Pymalion, Thésée, la Toison d'Or, la Guerre de Troie, L'Odyssée, l'Enéide. Une table alphabétique et une ouverture sur les dieux nordiques clôturent l'ouvrage.
Dans un style simple, elle vient asseoir ce « corpus » culturel hérité de l'âge d'or héllénistique auprès du béotien, lui permettant de puiser dans ces racines des références littéraires autant que psychologiques face à un XXème siècle troublé. Elle esquisse aussi une mise en perspective des mythes dans leur dimension métaphysique et morale, nous invitant à saisir l' « esprit » de leurs créateurs, plus que des faits archéologiques, sans pour autant alourdir le plaisir du récit par un excès d'interprétations psychanalytiques. Les mythes qu'elle évoque –dans à peu près la moitié de l'ouvrage-, comme dans le texte original, parlent directement à l'inconscient.

Il est probable que son ouvrage accessible à tous ait favorisé au XXème siècle et aujourd'hui la popularité des mythes antiques auprès du grand public, américain en particulier. Pour ma part, la lecture de cet ouvrage de référence, au même titre que ma Bible Illustrée, a nourri mon jeune imaginaire, et nombre de mythes restent aujourd'hui bien ancrés dans ce qu'il m'en reste à l'âge adulte. En cela, je ne saurais trop recommander cet ouvrage auprès du jeune public et, à titre de session de rattrapage, aux adultes que le sujet intéresse mais qui ne souhaitent pas investir au-delà d'un panorama général.
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D'après les scientifiques, l'âge de notre bonne vieille planète Terre dépasserait les quatre milliards d'années. Ses entrailles bouillonnent encore et toujours dans un magma prêt à être recraché à la surface de la croûte terrestre dès que la pression devient trop grande. La Terre a besoin de ses évacuations de matière pour se réguler d'elle-même. Une infime partie de ce phénomène est visible lors d'éruptions volcaniques. Tout le monde connaît l'Etna en Sicile ainsi que l'Eyjaföll islandais dont le panache de cendres a bloqué, durant quelques jours en 2010, l'espace aérien européen.

Les images spectaculaires de volcans en pleine éruption nous rappellent que cette démonstration de puissance a de tout temps fasciné les hommes. Et la mythologie gréco-romaine est là pour nous le prouver avec Héphaïstos (Vulcain en latin), le dieu du feu qui avait pour lieu de résidence légendaire … l'Etna!

Un livre qui, apparemment, continue d'être une des références dans l'explication des mythologies antiques se trouvait depuis trop longtemps fossilisé dans ma bibliothèque. Il était temps de l'ouvrir afin de découvrir ces histoires d'arrières-mondes qui ont survécu aux affres des siècles. J'appelle à la barre l'ouvrage “La mythologie: ses dieux, ses héros, ses légendes” d'Edith Hamilton. Analyse.

Quand on ne connaît presque rien à la mythologie, et c'est mon cas, on se demande à quelle sauce le livre nous mangera. J'ai en mémoire mon peu d'attrait sur les bancs de l'école pour cette thématique que je considérais comme compliquée et (trop) codée. le livre d'Edith Hamilton aura eu le talent de remettre de l'ordre dans mes préjugés. L'introduction est une belle mise en contexte sur la mythologie dans la vie des hommes, un mélange de contes populaires qui se sont transformés à mesure qu'ils passaient de la plume d'un poète à un autre. On pourrait ainsi dire que l'année zéro de la mythologie grecque commence il y a plus de huit siècles avant notre ère avec Homère et que l'histoire se referme au IIème siècle (de notre ère cette fois-ci) avec Lucien de Samosate. Durant cette période, l'auteure nous apprend à faire la différence entre la mythologie et le fait religieux:

“ Pour une grande part, la mythologie grecque est faite de récits concernant les dieux et les déesses, mais il ne faudrait pas la considérer comme une sorte de Bible grecque, un exposé de la religion grecque. Si l'on en croit les conclusions les plus modernes, les mythes n'ont rien à voir avec le sentiment religieux ; ils seraient plutôt l'explication des phénomènes de la nature, tels que la naissance d'une partie de l'univers, arbre ou fleur, soleil, planètes, tempêtes, ou éruptions volcaniques, tremblements de terre, bref tout ce qui existe et tout ce qui se passe. Zeus en brandissant son foudre provoque le tonnerre et les éclairs. Un volcan entre en éruption parce qu'une créature horrible est emprisonnées dans la montagne et se débat pour se libérer. […] Les mythes représentent la science des premiers âges, ils sont le résultat des premières tentatives des hommes pour expliquer ce qu'ils voient autour d'eux.“

Les dieux et les déesses gréco-romaines prennent forme sous la plume d'Edith Hamilton qui liste leurs caractéristiques et une multitude de récits dans lesquels ils apparaissent. Il est d'ailleurs intéressant de noter que les grecs avaient imaginé des divinités ayant aussi des défauts humains (Zeus était un coureur de jupons, Héra était rusée et jalouse, etc.) Ce qui donne à voir dans la mythologie grecque les prémisses de la comédie et de la satire. Ainsi l'auteure dresse un résumé de chaque légende. Il y en a des dizaines. Pour s'y retrouver, un arbre généalogique se retrouve en fin d'ouvrage afin de ne pas se sentir perdu dans ce dédale d'histoires familiales. Et ce n'est pas peu dire que la mythologie grecque est fouillée tant les relations entre les héros sont nombreuses.

Au vu de l'exhaustivité du livre, celui-ci est à utiliser tel un outil pour mieux comprendre la mythologie et pourquoi elle a réussi à traverser les siècles tout en inspirant un genre dont le succès, depuis plusieurs années, ne se tarit pas: le fantastique. de Tolkien en passant par J.K. Rowling, les sagas fantasy ne cesse de faire vibrer les lecteurs-spectateurs du monde entier. L'humain a, sans doute, besoin de cette mise à distance vis-à-vis de l'âpreté du monde réel pour mieux affronter ce dernier … à condition de ne pas s'enfermer dans une croyance qui consisterait à faire remplacer le réel par le conte, la fable, la mythologie. Cette dernière, comme je l'ai écrit plus haut était un moyen d'explication du réel.

Enfin, Edith Hamilton consacre aussi un chapitre à la mythologie nordique non moins importante que la gréco-romaine puisqu'elle a laissé des traces encore bien visibles à l'heure actuelle. Il suffit de chercher la signification des jours de la semaine en anglais (tuesday, wednesday, thursday et friday) pour se rendre compte que les légendes nordiques font partie de notre quotidien tout comme certains volcans qui n'ont pas fini de cracher leur énergie bouillonnante en nous disant … Humain ne te prend pas pour ce que tu n'es pas. 😉
Lien : https://lespetitesanalyses.c..
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Très complet, mais en même temps écrit simplement, avec précision, ce livre aborde toute la mythologie grecque et romaine. L'épaisseur peut faire peur, mais chaque partie se lit facilement. Les dieux, les aventures , les héros, la guerre de Troie, les mythes.
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"De la nuit et de la Mort naquit l'Amour et dès sa naissance l'ordre et la beauté remplacèrent la confusion aveugle". Convenons qu'il s'agit là d'une bien belle manière d'évoquer la naissance du monde. Que nos scientifiques contemporains réduiront, avec moins de bonheur, à un anglicisme d'artificier : le big bang.

Cette tournure poétique est empruntée à Hésiode, paysan-poète et philosophe avant l'heure, l'un des premiers à s'interroger sur l'origine et la raison de toute chose et tout être issus du Chaos. En tout cas, l'un des premiers à avoir livré ses pensées à la postérité, à avoir déploré l'absence de réponses à ses questions, qui deviendront pour le coup questions fondamentales. Et de dépit, l'un des premiers à invoquer le recours palliatif à une ou des volontés supérieures pour justifier l'injustifiable. Les dieux sont entrés en scène.

Sauf que, a contrario de ce que nous connaissons aujourd'hui, en ces temps de sagesse ignorante d'un messie, innocente de toute religion, les dieux des mythologies grecque et romaine étaient moins rébarbatifs que nos champions de l'accaparement des croyances actuels, désormais seuls à la barre des consciences puisque prophètes en religions monothéistes. Les Titans, les grands Olympiens et leur descendants ne revendiquaient pas la majuscule en tout ce qui touchait à leur allusion, ni la transcendance tyrannique sur l'esprit de l'homme puisque leurs prérogatives étaient partagées et leur substance, plus trivialement immanente, nichait au fond de la nature. Leur nature propre, quant à elle, ne l'était pas vraiment en réalité. Elle leur conférait de bons gros défauts comme on les aime, nous autres mortels prisonniers d'un corps gouverné par ses instincts. Libertinage, colère, jalousie et autres délices et turpitudes étaient au menu de leurs frasques divinement humaines.

Tout cela on le découvre, ou on le confirme selon son bagage culturel, en lisant l'ouvrage d'Edith Hamilton, hautement recommandable à qui veut se frotter aux fantasmagories de la mythologie, connaître au passage certains de leurs errements et déboires qui survivent dans le langage populaire en quelques expressions dont trop d'utilisateurs ignorent l'origine, et peut être jusqu'à la véritable signification : nettoyer les écuries d'Augias, suivre le fil d'Ariane, ouvrir la boite de Pandore, tomber de Charybde en Scylla, etc…etc…

Sans être vulgarisateur l'ouvrage d'Edith Hamilton est un excellent condensé qui peut se lire dans sa globalité ou rester à portée de main pour, grâce à ses annexes, table des matières, index et autres arborescences généalogiques, servir d'antisèche pour épater son entourage.

Mais prenons garde à l'esbroufe. La mythologie n'est pas forcément simple et limpide. Les arborescences se construisent au fil d'un millénaire et plus, sont restituées par des sources dont la cohérence n'est pas l'intention première. Il suffit pour s'en convaincre de scruter en détail celle de Zeus, le dieu des dieux, alias Jupiter. Le larron n'y est pas allé de main morte pour compliquer les chronologies, leurrer son épouse officielle et mettre à l'épreuve sa jalousie à se livrer aux plaisirs de la chair, divine et mortelle, et faire pâlir nombre de ceux moins bénis des dieux puisque mortels-à-craindre-ses-colères. Outre épouse et concubines, le bougre n'hésitait pas à faire commerce avec sa propre descendance franchissant sans coup férir les générations pour y jouir à perpétuité de fraîcheur et de beauté, jusqu'à porter en gestation lui-même le fruit de ses amours avec Sémélé, arrachée trop tôt à son amour. Avouons que notre imaginaire moderne a quelques longueurs de retard.

Notre époque est de ce point de vue moins enchanteresse en matière de divinité. A prôner en termes d'adoration abstinence et prière à l'égard d'une instance supérieure à qui on ne saurait donner d'apparence, surtout si elle s'appelle Allah. Une divinité qui ne supporte pas la concurrence, que l'on dit bonne et toute puissante mais qui laisse ses ouailles s'entredéchirer. Une divinité surtout qui étouffe l'imaginaire en dictant dans un grand livre ses commandements en forme de code de conduite dans lequel toute gaudriole est bannie. Pauvres de nous. Il nous reste à invoquer Prométhée, le sauveur du genre humain ; les dieux ne sont plus ce qu'ils étaient. Quelle époque !
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J'ai toujours pensé que je connaissais assez bien la mythologie grecque. Mon enfance a été bercée par les histoires de Thésée, Jason, Oedipe, Orphée, Héraclés et tant d'autres. Plus tard, j'ai découvert Homère, Ovide, et la tragédie grecque. Et maintenant, J'ai ouvert ce livre pour replonger avec plaisir dans tout ça, mais aussi pour me rendre compte des lacunes qui se créent au fil des années.

Ce livre aux nombreuses références traite la mythologie d'une façon assez claire, simple et sans prise de tête. Les dieux et les héros le plus connus en côtoient d'autres, dont je n'ai jamais soupçonné l'existence. le résultat est une présentation assez complète de la mythologie grecque. Deuxième partie est consacrée aux mythes nordiques, là j'ai un petit regret de ne pas en apprendre plus, mais c'est quand même très instructif.

Et cela fait du bien de replonger pour une fois un peu dans les "roots", plutôt que subir des effets spéciaux et des distorsions de ces beaux mythes apportés par la grande production hollywoodienne actuelle.


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De la présentation de chaque Dieu aux récits de leurs amours et de leurs aventures, en passant par la création du Monde et de l'Humanité, ce livre est une vraie mine d'or pour les amateurs de mythes! C'est en effet avec beaucoup de clarté et une grande science qu'Edith Hamilton nous offre une synthèse des grandes légendes de la mythologie grecque et romaine.
Et si la précision et la méthode dont elle fait preuve dans son exposé le rendent accessible et facile à étudier, ils n'enlèvent rien au charme de ces fables antiques que l'auteur relate avec poésie et passion.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture et je prends toujours plaisir de temps à autre, à ressortir le livre de son étagère pour relire une petite légende ou pour en faire la lecture à des amis lorsque les circonstances s'y prêtent...
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Livre didactique qui évoque de très nombreux mythes : les plus connus, les moins connus et ceux que je ne connaissais pas. C'est une bonne référence sur la mythologie grecque.
Je me suis fait la réflexion à plusieurs reprises que certains auteurs n'ont rien inventé.
Que dire de plus sur ce genre d'ouvrage? S'il n'y en avait qu'un à lire, ce serait celui-ci.
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Un livre très complet, au format poche, donc plus maniable qui fait le tour de la mythologie grecque (et du coup romaine). Edith Hamilton ne se contente pas de nous présenter les dieux de l'Olympe avec leurs villes fétiches, leur animal, leur arbre/plante, leur ascendance et descendance, mais aussi les grandes légendes comme la guerre de Troie, ou encore les grandes familles, en détaillant le destin de ses membres les plus éminents.
L'auteur s'appuie sur les écrits des grands auteurs comme Homère, Virgile, Ovide, et explique que dans certain cas les légendes n'ont été rapportées que par des auteurs latins et que du coup c'est pour cela qu'elle utilise le nom romain des dieux et demi-dieux.
Le livre est sectionné en plusieurs partie : les dieux, les héros, les légendes, les couples, les familles… A la fin, Edith Hamilton consacre un chapitre à la mythologie nordique pour souligner ressemblances et différences entre ces mythologies.
En annexe, on peut trouver les arbres généalogique des grandes familles : on ne se demandera plus de qui Agamemnon est le père, qui sont les diverses mères des enfants de Zeus ou encore quel est le lien entre Hélène de Troie et Castor et Pollux.
L'index vous renverra aux pages concernées si vous n'êtes intéressé que par un seul Dieu ou un seul héro. Vous pouvez également lire le livre dans le désordre puisque chaque histoire, si elle s'imbrique dans d'autres, peut tout de même être lue indépendamment des autres.
Un livre dont tout passionné de mythologie ne pourra plus se passer dès qu'il l'aura ouvert !
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tres bonne vulgarisation de la mythologie grec o romaine
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Passionnée de mythologie grecque et romaine, j'ai été heureuse de trouver cet ouvrage qui regroupe bien les dieux et les héros. Un très bon livre pour ceux qui s'intéressent au sujet.
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