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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Hawaii évoque les plages de sable fin, les jolies vahinés avec leurs délicats déhanchés, Magnum, Hawaï Police d'Etat… Jack Handey, humorisque américain, a décidé pour son premier roman de casser les codes du roman d'aventures avec Mésaventures à Honolulu. Prêt pour un voyage complètement absurde ?

Ce n'est pas le premier livre de Jack Handey mais son premier roman. Il va y mettre sa touche qui n'est d'autre que son humour potache et absurde qui fait son succès aux Etats-Unis. Vous croyez peut-être partir dans une aventure extraordinaire décrivant l'accueil chaleureux des habitants d'Honolulu, les magnifiques paysages, les femmes sublimes… Que nenni. Vous allez partir avec en compagnie d'un abruti fini, Jack, digne d'un Homer Simpson.

A l'origine, il part pour soutenir son pote Don qui lui paie tout son voyage. Mais il a des créanciers à ces trousses qui ne lui veulent pas que du bien. Alors autant s'enfuir quand l'occasion se présente. Sur place, ils vont rencontrer une femme un peu étrange qui leur donne une carte secrète menant au trésor de l'île : le Singe d'or. N'écoutant que leur envie de s'enrichir en volant un trésor national, il décide d'affronter la jungle en plus de l'horrible ville salle, puante, pleine de prostitués et de dealer de drogue.

Bien entendu, ils ne vont pas pouvoir s'en sortir tout seul surtout Jack qui est un aimant à emmerdes surtout lorsqu'il pose sur une surface de bois sa poupée en pouxite créant des catastrophes naturelles. Heureusement, la belle Leilani, sera là pour les guider, le long de la rivière Palounga pour les protéger du diabolique docteur Ponzari, des féroces hommes-tortues, des fléchettes empoisonnées, des peaux de banane, des pirates...

Jack Handey a utilisé les codes du roman d'aventures avec la jungle, les indigènes, l'alcool, les femmes, les pirates… avec presque uniquement des actions complètement absurdes, totalement décalées, loufoques et du mauvais goût. On m'avait promis un bon moment de rigolade, je constate encore que l'humour est quelque chose de très personnel. L'histoire se lit avec des courts chapitres et une cascade de gags plus grotesques les uns et les autres. Je n'ai contre le non-sens mais quand il y en a trop, cela me tape sur le système et gâche mon plaisir de lecture. J'avoue qu'ici il y a trop de tout et le personnage principal, est vraiment quelqu'un d'horriblement détestable. Une terrible envie de le baffer me tenaillait à chaque page. le rire n'est sorti à aucun moment de la lecture et le seul sourire est venu lorsqu'enfin je l'avais terminé.

Alors si vous aimez les romans complètement barrés, loufoques à souhait sans aucune réalité possible. Vous allez trouver votre bonheur dans Mésaventures à Honolulu. Mais si vous appréciez le non-sens avec subtilité, les blagues à plusieurs niveaux, passez votre chemin et regarder un épisode de Magnum ou Indiana Jones pour le dépaysement.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Imaginez une seconde ce que ça donnerait si Mister Bean partait à la chasse au trésor, en conservant le côté absurde de l'original, mais sans que ce soit drôle. … Eh bien voilà, vous avez désormais une idée assez précise de « Mésaventures à Honolulu ».

Il faut quand même reconnaître à Jack Handey un certain talent pour passer avec une telle fluidité d'une situation absurde à une autre : à chaque chapitre sa « mésaventure », sachant que la plupart d'entre eux ne dépassent pas les deux pages. le tout forme un ensemble cohérent (le comble, n'est-il pas !) qui ne vole certes vraiment pas haut, mais « se tient ». de ce côté-là, on peut comparer ce livre à « Alice au pays des merveilles », embarquant le lecteur dans les péripéties les plus improbables sans qu'il ne s'étonne jamais de rien.

Ça, c'était pour ce qu'il y a de positif.

Faire rire est un art et, au vu à la fois du curriculum de l'auteur, et de la préface enthousiaste rédigée par le traducteur nous présentant le truc comme un petit joyau du « nonsense », il y avait de quoi avoir confiance. Sauf qu'en fait... c'est pas drôle. Non seulement on ne rit pas, mais on ne sourit pas non plus, sauf peut-être aux quelques « pensées profondes » disséminées dans le livre et qui ont fait le succès de son auteur. Il aurait probablement mieux fait de s'y tenir, car c'est indubitablement ce qu'il réussit le mieux.

« Les panneaux indicateurs fonctionneraient mieux si l'on imprimait le mot : « crétin » dessus. Par exemple, au lieu de STOP, le panneau dirait : STOP, CRÉTIN. »

En l'état, à l'exception du chapitre concerné, il ne faut pas chercher l'humour dans le ton du récit mais dans les situations. Tout repose donc sur le personnage principal, qui se fait appeler Slurp Fausse Route (ne cherchez pas... ne cherchez RIEN dans ce bouquin, c'est précisément le but) et surtout sa stupidité incroyable. Au lieu de n'avoir aucun sens (ce qui est, tout de même, le propre du nonsense), ses péripéties sont donc au mieux rocambolesques, au pire bien méritées. C'est le personnage et lui seul qui créé l'absurde, lui donnant un côté artificiel. Et en plus, Slurp Fausse Route n'est pas juste bête, il est aussi détestable. du genre à passer les trois quarts de l'histoire à harceler le seul personnage féminin du livre, mépriser son « meilleur ami » et à peu près tout le monde avec.

Paradoxalement, le même récit, avec les mêmes péripéties foireuses, mais présenté d'un point de vue externe pourrait peut-être se révéler marrant et, pourquoi pas, donner un film sympa. Mais tel quel, le voyage littéraire, aussi mouvementé soit-il, se révèle d'un ennui abyssal et teinté d'un côté « bête et méchant » purement gratuit, où Honolulu et ses habitants en prennent plein la poire pour pas un rond. Encore heureux que l'auteur s'en excuse en fin d'ouvrage.
En parlant d'Honolulu et d'Hawaii, l'histoire aurait pu se dérouler absolument n'importe où, dans le premier coin de jungle anonyme venu, sans que ça ne change rien à l'histoire. Ça serait peut-être même mieux passé, en fait, si le tout avait baigné du début à la fin dans une atmosphère intégralement fictive.

Vous l'aurez compris, la vraie mésaventure dans cette histoire, ça aura surtout été... la lecture.
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Bon, alors confessons-le dès le départ, à la faveur du Dieu Pélican: je n'y connais pas grand-chose, moi, en littérature humoristique. J'aime pourtant beaucoup le concept: je suis un rigolard, tu vois. L'idée de m'esclaffer sur un roman, ça a quelque chose d'excitant, de beaucoup plus audacieux que devant une bonne BD franco-belge. Parce que ce n'est franchement pas évident de faire rire qu'avec des mots, sans l'image qui vient titiller l'esprit, sans la mimique fabuleuse d'un de Funès ou le coup de crayon hilare d'un Franquin. Donc oui, je vais toujours à la littérature humoristique de bon coeur.
Ceci étant dit désormais, les multiples incursions que j'ai mené sur ces terres de rire furent... Catastrophique, majoritairement. Et je pèse le mot.

L'exception fut la saga "Barry Trotter" de M. Gerber. Je l'ai lue il y a bien longtemps, alors que j'étais encore au collège. Mais je me rappelle de grands moments de rire, il serait probablement intéressant de retenter l'expérience, même si j'ai bien peur de ce que cela va impliquer.
Tout le reste fut au mieux médiocre. J'ai ainsi lu quelques ouvrages de Gordon Zola, auteur français spécialisé dans le rire, pour lequel je suis resté globalement très indifférent. Pseudo-récit parodique (il ne parodiait généralement rien du tout, en témoigne son "C'est pas sorcier, Harry?" où le lien avec HP est fort ténu), humour de verbe souvent fin mais ne faisant qu'esquisser un sourire... Pas mauvais, mais franchement pas formidable.
Le pire était à venir avec "Imitation " du Harvard Lampoon. Avec ce bouquin, je suis tombé si bas! Quand je regarde l'horizon et réfléchis sur ma vie, je me demande parfois si je suis encore le même depuis cette lecture. Loin de moi l'idée d'avoir la critique assassine et gratos, mais je vais quand même écrire ceci en vitesse: c'était nul à chier. L'idée que ce bouquin ait atteint un public m'est véritablement très douloureuse (exactement la même sensation, au final, que lorsque les gens achètent les CDs de JUL).
Et ainsi, après maintes déboires, j'ai trouvé des auteurs amusants, mais avant tout de très grands écrivains, citons par exemple Hunter S. Thompson pour qui faire rire est un jeu d'enfant, parfois même à ses dépends.

"Mésaventures à Honolulu" est un peu entre tout ça. Après une préface (trop) flatteuse, on attaque ce bouquin de bon coeur, puisque l'on nous a quand même assuré que l'humour de Jack Handey, son "non-sens" questionnait l'humanité et débordait d'une poésie intemporelle. Bon, je veux bien, mais il ne faut quand même pas pousser mémé dans les orties.
Le livre fait parfois franchement rigoler. Les péripéties de Slurp Fausse Route à Hawaï valent le détour, et plus que tout, Slurp Fausse Route vaut le détour. C'est au final ce personnage, gigantesque loser doublé d'un fdp de première, qui est génial. Esprit probablement malade, Slurp interprète mal à peu près toutes les situations, n'a aucune éthique et des motivations métaphysiques. Et c'est avec la conviction des plus grands losers qu'il va ainsi semer désolation et chaos autour de lui, souvent bien malgré lui...
Mais plusieurs choses viennent nuancer le tableau: tout d'abords, le livre est relativement perché. Disons que Jack Handey me faisait parfois penser à Hunter Thompson, à la fois dans son humour de situation le plus bête et efficace possible, mais aussi dans ses petits délires de non-sens et surtout d'absurde sortant de nulle part. Mais avec Thompson, il y a toujours un gros soutien à tous ces délires, son écriture-même est un terreau fertile à même de développer des images réellement absurdes. Ce n'est pas le cas de l'écriture de Jack Handey, épurée au maximum. Alors ces images absurdes, si elles marchent quelque fois (la figure du Dieu Pélican, la plupart de ses réflexions sur Don), sont parfois à l'origine de jolis malaises pour le lecteur (les "pensées métaphysiques" qui ponctuent le récit sont par exemple un peu abruptes).
Deuxième chose: c'est parfois naze. Au sens pas drôle. J'ai trouvé qu'un nombre conséquent de chapitre me laissait de marbre. Alors là, évidemment, ma critique est très subjective, et j'imagine complètement qu'il a pu en être autrement pour un autre lecteur. Enfin, ça reste ma critique et mon ressenti. Alors le tragique, dans tout ça, c'est que contrairement à un Thompson qui possède une écriture fabuleuse, Jack Handey ne mise que sur l'humour. Son écriture est volontairement très simple, l'histoire volontairement absente, et la réflexion bannie. Alors autant vous dire que quand vous trouvez un chapitre pas drôle, le verdict est sans appel: de nouveau le terrible malaise du lecteur...

"Mésaventures à Honolulu" n'est donc franchement pas une réussite à mes yeux, et rejoint toute cette littérature d'un genre rare qui me laisse froid. Ce n'est pas une perte de temps, au sens où le livre vous réserve quelques moments de sourires appuyés, mais je pense que c'est honnêtement dispensable. Encore une fois, je souligne bien ici qu'un lecteur plus "perméable" à cet humour aurait sans doute écrit une critique beaucoup plus élogieuse...
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Non-sens, blagues et humour à toutes les lignes. Toutes! Et ça fait un peu trop à la fin. Une histoire sans but, si ce n'est de servir le comique.

Non, vraiment, je décroche.
Lien : https://www.noid.ch/mesavent..
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