Citations sur À ma fenêtre le matin : Carnets du rocher 1982-1987 (40)
Que je vive quelque chose de fondamentalement beau (beau de fond en comble) je pense :"encore une chose à taire !".
Oui, je sens toujours en moi l'enfant d'autrefois. Mais cet enfant ne peut pas parler, juste regarder.
Comme je suis hideux sitôt que j'essaie de sauver la face.
Ne raconte pas aux autres ce que tu sais, mais ce qui t'a saisi, dans la beauté et/ou l'effroi.
Quelle est pour toi l'existence la plus haute ? Être tout dehors (sans être pour autant hors de moi). Et : l'extérieur est mon lieu », p.26
«Chaque jour est un plus ou moins grand combat ; et s'il n'y a rien eu à combattre, la journée me donne le frisson.
Quand j’ai voulu lutter contre quelque chose, j’ai toujours perdu jusqu’ici ; je n’ai jamais réussi qu’à lutter pour quelque chose
La mélancolie n’est peut-être qu’une ardeur renversée
On peut dire : je suis au bord des larmes, mais non, je suis au bord du rire
J’ai bien plus de pouvoir que je ne pense, et un tout autre pouvoir que je ne pense