A peine sortis des griffes de l'affreux Comte Olaf, nous retrouvons nos orphelins
Baudelaire entassés à l'arrière de la voiture de Mr.
Poe, direction leur nouveau tuteur : l'oncle Monty, éminent erpétologiste.
Violette, Klaus et Prunille vont y vivre une brève mais intense aventure, avant que leur ennemi juré ne vienne pointer le bout de sa vilaine cheville tatouée.
Le laboratoire aux serpents est la digne suite de Tout commence mal... qui avait posé de solides bases à l'univers des orphelins
Baudelaire.
Ce 2ème tome est d'une qualité égale à son prédécesseur et confirme le style définitivement mordant et pince sans rire de
Lemony Snicket, aka
Daniel Handler.
Si vous n'avez pas aimé le tome 1, vous détesterez ce tome 2, et tous ceux qui suivent. Cette saga a le mérite d'assumer un vrai univers et style d'écriture qui ne séduiront pas la majorité, mais ce sont ces éléments qui en font une de mes séries jeunesse favorite.
On retrouve tous ces ingrédients qui font le sel de l'histoire :
- des personnes haut en couleur, caricaturés à la façon "comedia del arte" et complètement grotesques ;
- les explications de l'auteur sur certains mots, qui, contrairement à ce qu'on pourrait penser, ne sont pas présentes pour prendre le lecteur pour un idiot, mais surtout pour glisser de subtiles touches d'humour dans le récit ;
- des rebondissements rocambolesques, bien menés ;
- des créatures attachantes, car on trouve toujours un peu de lumière malgré la noirceur.
La grande force du Laboratoire aux serpents (et du reste de la saga en soit) est qu'on SAIT ce qu'il va se passer. Car
Lemony Snicket nous le dit en exclusivité à nous, lecteur.
Et pourtant, on reste surpris, parfois à espérer une autre issue, quand bien même M. Snicket nous martèle que ceci n'est pas une histoire avec une fin heureuse.
Je continue donc ma relecture de cette saga culte avec plus de plaisir que jamais.