Madame Ghyll entra dans la pièce, belle comme un rêve de poète. Elle avait plus de courbes qu'une route côtière méditerranéenne.
On disait que Roderick Ghyll devait sa réussite à sa première épouse et sa seconde épouse à sa réussite.
C'était l'espèce de femme devant laquelle les hommes battent des nageoires comme des otaries.
(page 19)
- Thé, Monsieur ?
- Non merci, je suis américain.
- Bourbon, en ce cas ?
[Elle] voulait être seule avec ses pensées mais ce n'était pas une compagnie très joyeuse.
(p. 39)
Certains amateurs de littérature considèrent le roman policier comme une perte de temps. Je suis tenu d'ajouter que perdre mon temps n'est pas une activité qui me déplaît.
(p. 16)
- "L'homme vient de la terre et retourne à la terre, et entre les deux, on peut se payer quelques verres."
- C'est un proverbe chinois, Fu ?
- Un proverbe yiddish, Monsieur, mais les proverbes sont comme les chats : ils appartiennent à ceux qui les attrapent.
Promettez-vous que votre détective résoudra les crimes qui lui sont présentés en utilisant l'esprit que vous avez bien voulu lui accorder,
Et de ne pas utiliser la révélation divine, l'intuition féminine, la tricherie, la coïncidence ou tout acte de Dieu ?
Jurez-vous de ne jamais cacher au lecteur in indice essentiel à l'enquête ?
Jugez-vous d'être loyal au détection club?
Promettez-vous d'honorer le roi des anglais ?
- I do it!
- C'est quand on prétend tout comprendre qu'on se trompe le plus !
Le roman policier est un jeu de l'oie, et dans ce jeu... le lecteur n'affronte pas le criminel, mais l'auteur !
L'objectif du récit à énigme n'est pas de faire l'obscurité mais la lumière... Le côté nébuleux n'est qu'un écran de fumée destiné à révéler dans toute sa splendeur l'instant où tout s'éclaire. Le mystère doit rester simple.
- Voilà vingt-quatre heures que mon mari a disparu et je me sens déjà mieux !
- Combien avez-vous eu de maris, Honoria ?
- Combien ? En comptant les miens ? Huhu... J'ai épousé quelques hommes que je n'aurais pas dû épouser, mais n'est-ce pas le cas de tout le monde ? Et vous-même ?
- J'ai épousé un militaire une fois. C'est un peu comme un milliardaire mais en plus pauvre. (p. 53-54)
Le roman policier est un jeu de l'oie, et dans ce jeu le lecteur n'affronte pas le criminel mais l'auteur !