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Citations sur Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (449)

Entre les dogmes de l’humanisme libéral et les toutes dernières découvertes des sciences de la vie, s’ouvre un gouffre que nous ne pouvons plus nous permettre d’ignorer. Nos systèmes politiques et judiciaires libéraux reposent sur l’idée que chaque individu possède une nature intérieure sacrée, indivisible et immuable, qui donne du sens au monde, et qui est la source de toute autorité éthique et politique. C’est là une réincarnation de la croyance chrétienne traditionnelle en une âme libre et éternelle qui réside en chaque individu. Depuis plus de deux cent ans, pourtant, les sciences de la vie ont profondément miné cette croyance. Les hommes de science étudiant les rouages intérieurs de l’organisme humain n’ont pas trouvé d’âme. Ils sont de plus en plus enclins à soutenir que le comportement humain est déterminé par les hormones, les gènes et les synapses, plutôt que par le libre arbitre – par les mêmes forces qui déterminent le comportement des chimpanzés, des loups et des fourmis. Nos systèmes politiques et judiciaires essaient largement de cacher sous le tapis ces découvertes fâcheuses. Mais, franchement, combien de temps pourrons-nous maintenir le mur qui sépare le département de biologie des facultés de droit et de science politique ?
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Or, l'histoire donne de l'Homo sapiens l'image d'un serial killer écologique.
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Si les Neandertal avaient survécu, nous considérerions-nous encore comme une créature à part ? Peut-être est-ce précisément ce qui incita nos ancêtres à effacer les Neandertal. Ils étaient trop familiers pour que l'on feigne de les ignorer, trop différents pour qu'on les tolère.
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Depuis la révolution française, les habitants du monde entier en sont venus à voir dans l'égalité et la liberté individuelle des valeurs fondamentales. Mais les deux valeurs se contredisent. L'égalité ne peut être assurée qu'en amputant les libertés de ceux qui sont mieux lotis. Garantir que chacun sera libre d'agir à sa guise nuira immanquablement à l'égalité. Toute l'histoire politique du monde depuis 1789 peut se lire comme un effort pour résoudre cette contradiction.
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Ce n'est pas pour connaître le futur que nous étudions l'histoire, mais pour élargir nos horizons, comprendre que notre situation actuelle n'est ni naturelle ni inévitable et que, de ce fait, les possibilités qui nous sont ouvertes sont bien plus nombreuses que nous ne l'imaginons.
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Comment homo sapiens a-t-il réussi à franchir ce seuil critique pour finalement fonder des cités de plusieurs dizaines de milliers d’habitants et des empires de centaines de millions de sujets ? Le secret réside probablement dans l’apparition de la fiction. De grands nombres d’inconnus peuvent coopérer avec succès en croyant à des mythes communs.
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"L'histoire de l'éthique est la triste histoire de merveilleux idéaux que personne ne saurait atteindre. La plupart des chrétiens n'imitent pas le Christ, la plupart des bouddhistes sont incapables de suivre Bouddha, et la plupart des confucéens auraient provoqué une crise de rage chez Confucius.
A l'opposé, la plupart des gens, aujourd'hui, n'ont aucun mal à se hisser à la hauteur de l'idéal capitalistico-consumériste. La nouvelle éthique promet le paradis à condition que les riches restent cupides et passent leur temps à se faire du fric, et que les masses lâchent la bride à leurs envies et à leurs passions, et achètent de plus en plus. C'est la première religion de l'histoire dont les adeptes font vraiment ce qu'on leur demande de faire. Mais comment savons-nous que nous aurons vraiment le paradis en retour ? Nous l'avons vu à la télévision." (p. 409)
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Y a-t-il rien de plus dangereux que des dieux insatisfaits et irresponsables qui ne savent pas ce qu'ils veulent ?
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Autrement dit, le fourrageur moyen avait une connaissance plus large, plus profonde et plus variée de son environnement immédiat que la plupart de ses descendants modernes. De nos jours, la grande majorité des habitants des sociétés industrielles n'a pas besoin de savoir grand-chose du monde naturel pour survivre. Que faut-il vraiment savoir de la nature pour être informaticien, agent d'assurances, professeur d'histoire ou ouvrier ? II faut être féru dans son tout petit domaine d'expertise mais, pour la plupart des nécessités de la vie, on s'en remet aveuglément à l'aide d'autres connaisseurs, dont le savoir se limite aussi à un minuscule domaine d'expertise. La collectivité humaine en sait aujourd'hui bien plus long que les bandes d'autrefois. Sur un plan individuel, en revanche, l'histoire n'a pas connu hommes plus avertis et plus habiles que les anciens fourrageurs.
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Depuis la révolution cognitive,les sapiens ont donc vécu dans une double réalité.D’un côté,la réalité objective des rivières,des arbres et des lions;de l’autre,la réalité imaginaire des dieux,des nations et des sociétés.Au fil du temps,la réalité imaginaire est devenue toujours plus puissante,au point que de nos jours la survie même des rivières,des arbres et des lions dépend de la grâce des entités imaginaires comme le Dieu Tout Puissant,les États Unis ou Google.
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