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Citations sur Le désespoir des singes et autres bagatelles (31)

C'est au cours de l'année 1988 qu'il m'arriva la dernière chose à laquelle je m'attendais. Lors d'un déplacement professionnel à l'étranger, j'eus le coup de foudre pour un homme particulièrement brillant et ambigu. La veille du jour où, dans un bouleversement indescriptible je m'en rendis compte, on m'avait interviewée sur la relation de couple et à la question : "Seriez vous capable de tout lâcher pour un nouvel amour ?", j'avais répondu sans l'once d'une hésitation qu'il ne pourrait y avoir d'autre amour pour moi que celui que je vivais déjà.
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les circonstances extérieures sont tout juste l'épanouissement de ce que nous sommes ...
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Je suis née pendant une alerte,le 17 janvier 1944,vers vingt et une heure trente,à la clinique Marie-Louise,en haut de la rue des Martyrs, dans le IXe arrondissement de Paris,où ,quelques mois plus tôt ,un certain Jean-Philippe Smet avait vu le jour.
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Sa mort m'apparut donc comme un étonnant raccourci de sa vie. Ainsi qu'il m'a été donné de l'observer depuis, il n'est pas rare que la façon dont on meurt ait un rapport avec la façon dont on a vécu. (p.238)
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Je ne réalisais pas encore que, quel que soit le cadre, même une bombe sexuelle ne peut lutter contre ces ennemis implacables que sont le temps et l'habitude si bien dénoncés par Michel Berger dans Seras-tu là?. Serge Gainsbourg aura répété à l'envi l'assertion de Balzac, selon laquelle en amour il y en a toujours un qui souffre et l'autre qui s'ennuie. L'impression de ne pas assez inspirer à Jacques ce qu'il m'inspirait lui-même me tourmentait sans cesse et, consciente que la souffrance de l'un ne peut que refroidir l'autre, je ne savais comment sortir de ce cercle vicieux.
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Si j'étais masochiste, je ne pouvais être attirée que par des hommes capables d'un certain sadisme. Je vérifierai des années plus tard, en lisant l'ouvrage hautement instructif de J.-G Lemaire, Le Couple, sa vie, sa mort, que l'observation des thèmes astraux des partenaires d'un couple confirme la théorie de cet auteur, selon laquelle il n'y a pas d'attirance durable sans une problématique analogue, actualisée différemment par chacun. (p. 132)
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On peut cependant rester vivant en ne sortant pas de ses quatre murs, et fuir la vie dans la bougeotte. Trop de verticalité dessèche, trop horizontalité disperse ou dilue. Comme pour le reste, c'est une question de juste milieu.

Aux voyages dans l'espace extérieur, je préfère ceux dans l'espace intérieur, moins limité, plus magique, que permettent les livres, le cinéma, la télévision... Devoir faire ses bagages sans savoir si l'on aura besoin de ci ou de ça, sans pouvoir emmener sa bibliothèque...
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Piéger quelqu'un en jouant avec sa compassion et sa culpabilité à des fins où ce genre de pression est hors de propos dénote un manque de scrupules ou de discernement qui, tel le ver à l'intérieur du fruit, mine les objectifs autant que les rapports humains.
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Les malentendus ont la vie longue: Personne n'avait compris combien j'étais malheureuse à l'école, ni que je supportais cette épreuve en silence dans le seul but que ma mère soit contente de moi. Son exultation outrancière devant ce qu'elle prenait, à tort le plus souvent, pour l'un de mes exploits me gêna vite pourtant. Je compris peu à peu qu'elle me chargeait inconsciemment de lui donner les raisons de s'enorgueillir dont elle avait désespérément besoin pour compenser les insatisfactions de sa vie personnelle. Finalement, les surestimations illusoires de ma mère concoururent autant à mon inconfort que les critiques humiliantes de ma grand-mère, puisque je ne me reconnaissais ni dans les unes ni dans les autres.
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A ma vocation de trapéziste succéda celle de ballerine. Nous n'allions au cinéma qu'une fois par an, après le déjeuner de Noël, et c'est ainsi que je vis le ballet russe de Roméo et Juliette avec la danseuse étoile Galina Oulanova. Ce fut une révélation qui m'éblouit autant qu'elle me déchira. Par la suite, chaque fois que je recevrais le choc de la beauté, je me sentirais écartelée entre l'élan qui m'aspire vers elle et l'impotence qui me cloue au sol. Quelle qu'en soit la manifestation, la beauté aura toujours été pour moi un bouleversant aperçu de la nature divine. Inaccessible et pourtant familière par son évidence même, elle est le révélateur du manque que nous cherchons à combler sans le savoir. Ne tenant qu'à un fil, éphémère dans sa forme, en même temps qu'intemporelle et éternelle dans son essence, elle renvoie au tragique de la condition humaine qu'elle sublime et justifie. p.22
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