En 1409, Tallinn se construit, l'église chrétienne commence à se faire une place parmi l'Ordre des Têtes-Noires et celui des Chevaliers Teutoniques. Un meurtre vient déséquilibrer la petite communauté bourgeoise de ce port de la Hanse.
S'il donne un certain plaisir à se plonger dans l'Estonie médiévale, avec ses métiers, ses corporations et ses guildes, ce roman se positionne d'emblée sur le registre de l'enquête policière classique. Et c'est là que le problème survient : Melchior, l'apothicaire-enquêteur réfléchit comme un contemporain et ne respecte aucun des principes de l'enquête médiévale ni de la façon dont ce type d'affaires étaient adressées. On a donc une histoire sympathique sur la forme, mais trop souvent anachronique sur le fond.
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L'histoire commence sur les chapeaux de roue en l'an de grâce 1409 dans une ville décrite de manière tout à fait pittoresque. L'ambiance est donc au rendez-vous dès les premières pages de ce roman pour le plus grand plaisir de la férue d'univers médiévaux que je suis, et c'est cette immersion immédiate et totale qui constitue selon moi le point fort de ce roman.
Concernant l'histoire, j'en ressors beaucoup plus mitigée : ce qui me paraissait être un bon début, un meurtre pour le moins sanglant et une enquête qui se met en place laisse vite la place à de multiples méandres.
Les personnages sont trop peu creusés, et leurs passage donnent l'impression qu'ils sont là pour peupler cette ville, mais que même les plus impliqués dans la trame de l'histoire ne sont que de passage. Reste Melchior, le personnage principal, qui est un peu plus approfondi que les autres. Mais malheureusement j'aurais apprécié en savoir un peu plus sur la mystérieuse malédiction. de plus, l'auteur fait allusion à un passé qui n'est une fois encore qu'explicité.
L'énigme de Saint-Olav n'est pas un roman que je garderai en mémoire, mais n'est pas le pire que j'ai pu lire depuis le début de l'année.
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