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4,07

sur 306 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les louves, c'est le nom qui était donné aux prostituées dans l'antique cité de Pompéi qui n'avait pas encore été ensevelie sous les cendres dévastatrices du Vésuve.
 
Les louves ou la plus basse des castes féminines qui constituaient la civilisation d'alors, ‘classification' qui perdure toujours aujourd'hui jusque dans notre propre civilisation pour qualifier cette profession, par ailleurs considérée comme la plus ancienne du monde, mais également la pire, même ou surtout si on en est un fils, puisque c'est une des plus infamantes insultes utilisées aujourd'hui encore jusque dans nos banlieues !
 
Les louves. Celles que nous allons suivre ici sont les pensionnaires d'un infâme proxénète et usurier sans scrupules qui les exploite dans ce qui semble être le bordel le plus sombre et le plus sordide de toute la cité romaine.
Chacune d'elles vit sous la coupe de cet être cupide et violent pour avoir été achetée par lui en tant qu'esclave prostituée malgré la diversité de leurs origines et de leurs histoires personnelles, forcément pathétiques.
 
On vivra une année avec elles voire même à travers elles et on saura comprendre l'enfer quotidien qui est le leur même si les scènes les plus abjectes nous sont épargnées. On reste dans un roman tout public pour ne pas dire pour un large public féminin.
 
On devinera le désespoir profond dans lequel elles s'abimeront même si quelques minces fenêtres s'ouvrent parfois pour les aider à survivre dans l'abominable (l'hypothèse d'une histoire d'amour, d'une rencontre insolite avec Pline l'ancien, d'un rachat par quelqu'un de plus humain, ou, mieux, l'espoir de recouvrer un jour sa liberté…)
 
On partagera la solidarité qui les lient pour supporter leur condition, la détresse qui les assaille quand une nouvelle recrue hurle son martyre de devoir subir ses traitements parfois extrêmes et les bulles d'oxygène qu'elles parviennent, rarement, à attraper quand une fête leur épargne une dure journée de triste labeur.
 
On sait, bien sûr, qu'à travers ces quelques pensionnaires et ce contexte historique, ce sont toutes les femmes qui vivent sous le joug d'un prédateur qui sont esquissées ici en un hommage empli de la sororité que l'autrice tient à donner à son ouvrage empreint de tant tendresse pour ses héroïnes victimes d'un patriarcat machiste qui n'a malheureusement  pas encore dit son dernier mot.
 
Un roman donc, tragique et cruel comme peut être la vie quand aucune fée n'a trouvé le berceau devant lequel se pencher.
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L'antre des louves est un bordel à Pompéi où sont rassemblées pour leur plus grand malheur des femmes, esclaves et contraintes à la prostitution pour le compte d'un tenancier violent, Félix. Les louves, ce sont Amara, Didon, Victoria et d'autres femmes qui tentent tant bien que mal de survivre sous le joug d'hommes peu scrupuleux et qui les considèrent comme des sources uniques de plaisir sexuel. Et pourtant, dans cette noirceur, les liens d'amitié et quasi fraternels qui unissent ces femmes font que chacune forme l'espoir d'être affranchie, de connaître le véritable amour. Amara, l'héroïne de ce roman, symbolise cet espoir, cette quête vers l'indépendance. Ce roman est résolument féministe et transposable dans toutes les époques, dans tous les pays où les femmes ont été, sont et seront, hélas, victimes du sexisme et jusqu'à la barbarie de certains hommes. J'ai aimé cet ouvrage et je me prends à espérer qu'un jour, nous les femmes ne seront plus victimes d'un simple sifflement à un assassinat parce que nous sommes femmes.
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L'antre des Louves se déroule pendant l'antiquité à
Pompéi. Deux ingrédients prometteurs d'un bon moment de lecture et de dépaysement.
Me voici transplantée dans les rues de Pompéi en compagnie d'une escorte de prostituees , de leurs dures conditions de vie, de leurs manoeuvres pour accéder à un meilleur statut…
Même si on imagine le difficile statut de ses femmes dans une société sans concession, je n'ai pas réussi à m'immerger dans ce récit. En cause, certainement une multitude de personnages et leurs chassés-croisés, un style d'écriture qui aussi bien dans les dialogues que dans la description des personnages résonne résolument « moderne «  et nuit à la véracité de l'époque décrite. Je n'ai pas eu l'impression de suivre une véritable intrigue mais une succession de saynètes.
J'ai eu la chance de visiter la sublime
ville de Pompéi et je trouve que l'auteur n'a pas suffisamment exploité son choix de lieu.
Ce livre est le premier tome d'une trilogie. A voir si le second tome rachètera la petite déception du précédent…


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L'antre des louves nous conte une histoire des prostituées-esclaves à Pompéi. Filles qui ne comptent pour rien dans la société, mais qui rapportent gros à leur maître Félix patron d'un lupanar dont seul le profit compte.
Mais si ces louves sont filles de rien dans les ruelles dangereuses ou encore les bains de Pompéi, elles forment néanmoins entre elles un groupe où l'intérêt des autres louves leur tient à coeur. Tissant ainsi les liens d'une solidarité à toute épreuve malgré les divergences inévitables, qui nous donne un aperçu d'un microcosme féminin invisible aux yeux du grand empire territorial (pas encore politique) romain.
Il y a des moments de calme dans ce livre, des moments terribles jusqu'à la dernière page aussi, mais également une volonté de se battre surtout pour Amara. Jeune fille devenue esclave à cause du décès de son père, qui sait que pour s'en sortir il faut aussi parfois utiliser ses crocs et son esprit quitte à être comparée à l'innommable Félix. (Mais après tout le manichéisme c'est bon pour les idiots.)

Ce roman qui ne tombe pas dans le scabreux malgré le lieu de promiscuité que peut être un bordel, nous dresse donc un portrait - comme beaucoup de textes actuels - crédible de la vie et de la force des femmes à toutes les époques, ici dans l'antiquité. On y retrouve en effet, cette solidarité féminine presque sororale dans une société qui les ignore quasiment, mais aussi leur mauvaise fortune dans une société pour qui les esclaves sont des marchandises. La cruauté est bien présente dans ces pages.
On retrouve dans le même temps, le côté sombre mais aussi lumineux que peut apporter les hommes via notamment l'amour sincère qui peut se montrer plus fort que l'intérêt pécunier. (Tous les mâles blancs ne sont pas des salauds, et ça fait du bien de voir cet équilibre restaurer. Même si je me garde de faire de ce livre un livre militant.)
Bref, on retrouve une grande part de l'humanité dans ces pages que je ne peux tout vous dire. Mais vous l'aurez deviné, ce livre est un roman féminin où les femmes mènent la danse et où chacune à sa place dans cette fresque immense. Même si la fin est un peu étrange.

En résumé, ce n'est pas un livre inoubliable, d'ailleurs je ne lirai pas la suite car les sagas ce n'est pas mon truc, mais malgré un début difficile c'est agréable à lire. Et on suit avec intérêt Amara, Didon et les autres.
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J'ai commencé ce livre avec l'idée que cela allait être un peu comme les livres de Madeline Miller,une plongée historique a travers une ville antique.Bref un moment envoûtant imprégné des us et coutume de l'antan.Mais pendant une grosse moitié du livre,j'ai étais très peu impliqué dans l'histoire.Je flottai à la surface sans réussir à y plonger réellement.Sûrement parce que j'avais l'impression de voir l'histoire des quatre trésors du ciel si vous l'avez lu transplantés dans une autre époque.Le cadre et les descriptions censé nous rappeler que l'histoire se déroule à Pompéi m'ont bizarrement semblé insignifiante.Le récit se concentre essentiellement sur la vie des personnages et sur leurs infortunes avec quelques éléments typiques de l'époque comme le système d'esclavage par exemple.A part cela,j'avais l'impression que la thématique phare de ce roman(la marchandisation du corps des femmes)aurait aussi bien pu se passer dans une époque.
Au cours de ma lecture,j'ai mille fois eu peur que cette histoire tombe dans de la romance sordide.Mais l'autrice cultive à la perfection l'art de la contradiction avec des personnages sans cesse tiraillée nous offrant une profondeur inattendue.
Et quand un célèbre auteur apparaît dans l'histoire,tout devient beaucoup plus intéressant.L'héroïne cesse de s'apitoyer sur son sort et saisie la moindre occasion pour se défaire de sa situation actuelle.L'intérêt revient et on a l'impression de marché sur un fil tendue.Jusqu'à la toute fin on palpite de peur pour Amara.En somme,ce livre m'a fait l'effet de montagnes russes se terminant sur une note plutôt sucré.J'ai donc plus que hâte de lire la suite.
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J'ai beaucoup aimé la première partie.
Celle où on découvre les louves, leurs différentes facettes et, malgré leurs différends, la sororité. J'ai aimé l'immersion dans cette Pompéi dure, violente et sale, loin des images "glamourisées" qu'on peut se faire de cette période de l'histoire.
On se laisse guider par Amara pour qui la cité et le lupanar sont tout nouveaux. Et c'est très immersif: la saleté, le bruit, les odeurs, la sueur, la foule, la violence.

Et puis au fil de l'histoire, peut-être un peu longue, j'ai commencé à être moins embarquée. Je me suis petit à petit déconnectée d'Amara. Il y a quelque chose que je n'ai pas aimé dans l'évolution de son personnage, quand bien même tout ce qu'elle devient, elle le devient pour survivre.
Elle comprend les règles du jeu et se les approprie, mais j'ai trouvé la partie presque "facile".

Une lecture que j'ai trouvé agréable, mais de manière inégale.
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Fresque historique relatant la vie dans les bordels antiques, vu par une des courtisanes.
L'histoire paraît au début assez décousue mais très vite, on prend ses marques dans la vie d'Amara. On y croise cependant plusieurs personnages historiques qui ont fait partie de la vie de Pompéi.
Le texte est assez riche en vocabulaire de l'époque, même si des tournures de phrases des dialogues sont contemporaines comme parfois la façon de penser de certains personnages. le vocabulaire spécifique est assez présent, mais l'ensemble est pourtant très compréhensible et pas prise de tête.
Mon avis sur Amara est très partagé, certaines certaines fois, je trouve que son caractère est trop exagéré et, sa façon de penser et d'agir trop fausse. J'ai eu un petit coup de coeur pour le personnage de Didon qui, à mes yeux, illustre très bien la complexité de l'esprit à une situation dont il n'était pas du tout préparé, se partageant entre espoir et résignation. Elle m'a d'ailleurs parue plus réaliste que l'héroïne.
J'ai particulièrement aimé dans l'ensemble le travail de recherche qu'il y a eu de la part de l'autrice ainsi que l'équilibre entre les hauts et les bas dans l'histoire pour le personnage principal. Je pense garder ce livre au moins jusqu'à ce que j'en ai lu la suite et puis je reverrai à ce moment-là ce qui n'en découlera.
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Une jeune fille grecque, fille de médecin, est vendue par sa propre mère comme esclave domestique (bonne à tout faire) au décès de son père alors que sa mère et elle n'ont plus de quoi se nourrir. Aussitôt vendue, elle est revendue mais pour une situation pire encore : elle est vendue nue sur le marché comme prostituée à un bordel de bas étage.
Elle n'aura qu'un seul but : gagner suffisamment d'argent pour acheter sa liberté ce qui est quasiment impossible.
Pour moi, ça ne l'a pas fait. Je me suis perdue dans les prénoms grecs et romains très nombreux et difficiles à retenir, je ne savais plus qui était qui. D'autre part, les mêmes faits se répètent inlassablement comme par exemple les repas toujours identiques et pourtant chaque fois détaillés à la miette prêt, c'est longuet, monotone, ca manque d'action. Dommage, je n'ai pas pu le terminer.
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Je viens de le terminer et je suis perplexe.
Dans ce livre, on suit Amara une esclase prostituée.
Au fil des pages on découvre son histoire et sa soif de se sortir de sa situation
C'est bien écrit, c'est fluide, et pourtant je n'ai pas aimé.
J'ai trouvé l'histoire fade, les rebondissements pas assez exploités ou aboutis : jai eu l'impression que les événements étaient juste mis bout à bout sans réelle cohésion entre eux.
Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ni même à les détester, je trouve qu'ils manquent de consistance.
J'avais lu des critiques dithyrambiques et je suis déçue par cette lecture
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Nous voilà plongé dans le Pompéi qu'on s'imagine ! J'ai aimé le cadre historique du texte, bien présenté et documenté mais sans descriptions abusives. J'ai apprécié ces personnages de femmes livrées à elles même dans d'affreuses conditions. D'abord, bravo et merci à l'auteur d'aborder le sujet de la prostitution sans en faire un enchaînement de scènes immondes.
Je suis un peu déçue car je m'attendais à plus de rebondissements, il faut un long moment avant que ça arrive et. J'ai eu quelques passages ennuyeux.

Dans l'ensemble, un bon livre fluide à lire mais ne vous attendez pas à y trouver des intrigues prenantes. Je ne sais pas encore si je me lancerais dans le tome 2 .
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