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sur 306 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le Lupanar de Pompéi – l'antre des louves en latin – est la maison close la plus célèbre des vestiges de la ville romaine. On peut aujourd'hui l'y visiter et découvrir les fresques érotiques et les graffitis qui couvrent ses murs. C'est là qu'Elodie Harper a imaginé, en 74, soit cinq ans avant la fatidique éruption du Vésuve, quand Pompéi était une ville prospère et animée, la vie d'une poignée d'esclaves, capturées dans des pays voisins ou simplement vendues par leurs familles sans ressources, et livrées à la prostitution par leur redoutable maître Félix.


Parmi elles, Amara, jeune femme cultivée d'origine grecque, sort du lot. Pendant que les autres filles, avec chacune leur histoire et leur personnalité, tentent de faire face avec plus ou moins de résignation à leur nouvelle condition de « biens meubles », sans espoir de recouvrer jamais la liberté, Amara se refuse à abdiquer toute volonté d'améliorer son sort, guettant farouchement la moindre opportunité d'échapper aux cruelles maltraitances de leur maître et de leurs clients des bas-fonds de la ville, et, à moyen terme, à la déchéance de plus en plus terrible qui attend les putains vieillissantes. Les drames frappent une à une les membres de la petite communauté, liée, malgré les inévitables rivalités, par une solidarité sans faille. Manoeuvrant sans relâche au prix de sacrifices exorbitants, Amara réussira-t-elle à s'extirper du misérable antre des louves, elle que son éducation et ses talents de musicienne permettent de louer pour des prestations privées dans de riches villas de la ville ?


Indéniablement romanesque mais construit avec un souci de réalisme que ne dépare pas l'exploit de ne jamais verser dans le trivial, le roman s'avère captivant, tant en raison de ses intrigues et de ses personnages attachants, que par sa vivante restitution des divers visages de Pompéi. de son port et ses ruelles, ses bains et ses tavernes, où toutes les conditions se croisent dans une atmosphère tantôt industrieuse, tantôt déchaînée à l'heure des Saturnales de décembre, aux luxuriantes villas somptueusement ornées de fresques et de mosaïques colorées, de frais bassins et de fontaines glougloutantes au coeur de jardins calmes comme ceux du studieux écrivain et naturaliste Pline ou enfiévrés par des dîners orgiaques ; du théâtre aux combats de gladiateurs et des innombrables graffitis encore lisibles aujourd'hui sur les murs de la cité antique aux vers des Sénèque, Pline l'Ancien, Ovide et bien d'autres ; des lieux publics animés à l'isolement de la nécropole ; c'est toute la ville et ses habitants qui reprennent vie de manière convaincante, au fil des ruses et du combat d'une femme pour sa liberté.


Action, émotion et suspense se conjuguent agréablement pour faire de ce premier roman une lecture facile et distrayante. Annoncé comme le premier volet d'une trilogie, il laisse encore à peine cinq ans à son personnage principal pour s'élever dans la société pompéienne, avant que l'éternité ne fige à jamais la ville toute entière. On a hâte de connaître la suite…

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Nous sommes en l'an 74 et Pompéi n'est pas encore figée dans la roche.
Pline l'ancien travaille sur une monumentale encyclopédie qui deviendra une véritable référence en sciences et techniques.
Les rues de cette ville cosmopolite fourmillent de vie. Au détour de l'une d'entre elles Elodie Harper nous invite à entrer dans un lieu voué à la débauche et la luxure et à partager le quotidien de celles qui le font vivre.
Les louves du Lupanar de Pompéi sont des esclaves soumises à la volonté de Félix un maître dur et impitoyable.
Amara, une jeune grecque instruite vendue suite à la mort de son père, tente de survivre dans cet univers glauque et sordide. Elle rêve de reconquérir sa liberté et devra pour cela user de stratagèmes élaborés pour y parvenir quitte à devoir affronter des sentiments contradictoires.

Grâce à un subtil mélange de fiction et de réalité ainsi qu'un style tonique, Elodie Harper ressuscite la ville antique au destin tragique et rend un vibrant hommage à ces femmes fortes, instinctives et sensibles que l'histoire a remisé au plus profond de sa mémoire.

L'auteure ne tombe pas dans le piège d'une romance sirupeuse qui je l'avoue était ma plus grande crainte lorsque j'ai débuté ma lecture.
Une lecture divertissante que j'ai un peu dégusté comme une série télévisée dont je compte aborder la prochaine saison avec un engouement non dissimulé.


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Un roman qui se passe à Pompéi en l'an 74 dans un bordel.
Nous suivons ces esclaves, vendues, achetées et prostituées.
il y a du désespoir, de la souffrance, de la pauvreté et de la violence. On se ballade dans la ville, il fait chaud, la crasse est partout, des bagarres se déclenchent à chaque coin de rues et des hommes, souvent répugnants et agressifs, tripotent les louves.
Malgré tout, il y a de la solidarité, du courage, de l'amitié et quelques lueurs d'espoir.
Je me suis laissé embarquer dans cette saga historique.
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Amara, fille de médecin grec, se retrouve, suite au décès de son père prostituée à Pompei.

Au service de Félix, son maître aussi beau que cruel, elle se refuse à accepter son sort et va chercher par tous les moyens de regagner sa liberté, dans une Pompei où trouver sa place en tant que femme demande énormément de sacrifices.

À la fois très moderne et bien ancrée dans son époque, ce roman nous emmène au coeur de L'Antre des louves, un lupanar géré par Félix, un homme violent et antipathique.

Car, s'il ne fait pas bon être prostituée en Iran au début des années 2000 comme un long métrage nous l'a très récemment montré, ici, violences verbales, physiques, sexuelles. sont de mises ..

Au-delà du quotidien d'Amara, Didon, Victoria, Beronive et Cressa, prostituées à Pompei en 74 avant Jésus christ, qu'elle décrit avec véracité, l'autrice réussit un beau travail d'immersion.

Elodie Harper, journaliste anglaise qui s'est découverte une passion pour la poésie antique nous montre un Pompéi comme les livres le montrent trop peu souvent.

On sent que l'autrice a réalisé un véritable travail de recherche, et nous fait revivre cette époque à travers ses mots.

Bien que les conditions de vie de ces femmes scandalisent, on s'attache assez rapidement et on ne peut qu'admirer leur courage.

Mais au milieu de cette dure réalité, Élodie Harper a tout de même réussi à y glisser de l'espoir. Que ce soit à travers des personnages secondaires qui sont plutôt attendrissants, ou l'amitié indéfectible qui unit Amara, Didon, Victoria, Béronice et Cressa, on a envie d'y croire, de leur donner une seconde chance.

Mais pour ça il faudra attendre le tome 2, "L'antre des louves" n'est que le début d'une trilogie qui risque de continuer à nous montrer l'envers ( l'enfer?) du décor à Pompéi.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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« L'antre des louves » fait partie de ces romans surprenants qui cachent bien leur jeu, et qui se révèlent tout autres que ce qu'ils annonçaient (l'une des joies de la lecture pour moi !).
En effet, la couverture rouge carmin, très jolie au demeurant, montre un enchevêtrement de femmes allongées à la romaine, pour certaines dans des poses assez lascives, faisant craindre un récit répondant au cliché du lupanar antique.
Sauf que dès les premières pages du roman nous sommes loin de l'image véhiculée par les séries du type « Rome » ou même, pour rester dans le domaine littéraire, par les vers de Catulle ou d'Ovide qui sont placés, assez ironiquement par leur décalage entre leur joliesse et la réalité, au commencement de chaque chapitre. Nous ne sommes pas dans la luxure, mais dans la survie ; ni dans le luxe, mais dans la pauvreté crasse d'esclaves achetées pour servir d'objets de plaisir à des hommes pour quelques deniers, sans possibilité de vivre ou d'aimer comme elles l'entendent, sommées de rembourser par le produit de leur travail une dette tous les jours plus profonde.

Tel est ainsi le cas d'Amara, l'héroïne de cette histoire, jeune Grecque instruite réduite en esclavage par pauvreté, mais c'est aussi celui de ses soeurs d'infortune, Didon, Victoria, Cressa… qui, elles, connaissent la violence de l'esclavage par une malchance plus cruelle encore, Didon ayant été kidnappée, ou depuis toujours, Victoria ayant été trouvée bébé dans une décharge…
Amara se distingue toutefois rapidement de ce groupe de prostituées soudées dans l'adversité par sa volonté de retrouver, par tout moyen, une liberté qu'elle a eu la chance de connaître. Y arrivera-t-elle ? Quelle part d'elle-même devra-t-elle laisser dans cette entreprise ?

« L'antre des louve » est un roman assez dur en ce qu'il retranscrit de manière saisissante l'horreur de la prostitution à une période où l'esclavage était normalisé. La différence hiérarchique qui en découle est encore plus criante quand elle s'associe à la dépossession d'un corps violé tous les jours et à de multiples reprises par des hommes qui se sentent tout puissants en s'en prenant physiquement à des femmes qui ne peuvent répondre autrement qu'en se dissociant mentalement de leur corps ; une violence encore aggravée par la méchanceté perverse du maître d'Amara et de ses consoeurs, qui prend bien soin de les briser mentalement pour les asservir durablement. Cela prend aux tripes, mais Amara est une femme tellement courageuse et tenace que l'admiration que j'ai eue pour elle a pris le dessus, me faisant suivre ses aventures avec grand intérêt.

L'histoire est crédible tant le contexte, l'autrice s'étant visiblement beaucoup documentée, est bien rendu. On s'y croirait ! Mon seul bémol provient des dialogues et de certains points de vue (assez féministes) qui sont rédigés dans un style bien trop actuel pour ne pas donner une sensation d'anachronisme détonnant. C'est dommage car cela crée une discordance qu'il est difficile d'ignorer à la lecture. Malgré tout, « L'antre des louves » est un roman solidement divertissant, et je lirai avec intérêt les tomes suivants (il s'agit d'une trilogie).
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Je ne sais pas vous, mais moi, quand je visite des ruines antiques et bien, je vois… des ruines.
Là, vous allez me dire, heureusement, si j'y voyais autre chose, cela serait inquiétant. 🤨
Je veux dire par là que je vois de simples cailloux.
Qui ne me racontent rien.
Je n'arrive pas à imaginer tout ce dont ils ont pu être témoins.

À l'inverse, quand j'ai ouvert ce livre, j'ai immédiatement été projetée en l'an 74 à Pompéi.
Un frisson m'a traversée, vais-je être ensevelie sous les cendres du Vésuve ?
Et puis je me suis rappelée mes cours d'histoire (c'est faux, je suis allée sur Google), ouf, l'éruption n'est que cinq ans plus tard.
Le soulagement n'a été que de courte durée.
Car je me suis retrouvée au côté d'Amara, une jeune Grecque instruite, mais réduite en esclavage.
C'est une Louve, ce que nous appelons de nos jours une prostituée.

Mais je suis restée.
Car j'ai compris que l'auteure n'allait pas nous infliger la description de certaines scènes, sans pour autant nous épargner la cruauté de certains personnages.
Je suis aussi restée, car cette histoire romancée d'une jeune esclave qui cherche à échapper à son destin, prend place dans un contexte historique tout à fait réel et aucun détail n'est laissé au hasard.
Enfin, je suis restée pour une raison simple : Amara m'a touchée.

Après avoir fermé ce livre, j'ai (de nouveau) ouvert Google.
Car l'antre des Louves, le bordel dont il est question, a bel et bien existé.
J'ai regardé quelques images des vestiges.
Et vous savez quoi ?
Ce ne sont, définitivement, plus des cailloux pour moi.
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Amara est une jeune femme d'origine grecque, instruite, qui se retrouve réduite en esclavage dans un bordel de Pompéi, l'Antre des Louves, suite au décès de son père qui était médecin dans la ville d'Aphidna. Ayant connu une toute autre vie, Amara a beaucoup de difficulté à s'adapter à cette vie sordide et brutale, malgré la présence des autres filles du bordel avec lesquelles elle va se lier d'une grande amitié. Grâce à son intelligence, Amara va réussir à sortir son épingle du jeu et à se saisir des opportunités que la ville a à offrir pour améliorer sensiblement sa condition. Son objectif : trouver un mécène qui acceptera de la racheter à son maquereau, Félix, et qui pourrait, qui sait, peut-être lui offrir sa liberté.

J'ai beaucoup aimé le décor de cette histoire. On est plongé dans les ruelles de Pompéi à l'antiquité, on subit la chaleur, le bruit et la saleté au travers des yeux d'Amara. Mais on découvre aussi les douceurs et les beautés de ce lieu en cette époque.

J'ai vraiment apprécié les personnages féminins de ce roman car malgré leur résilience face à leur condition, on se retrouve face à des femmes fortes et admirables, généreuses et solidaires. Et elles sont portées par une plume très agréable qui retranscrit à merveille l'ambiance et les couleurs de cette époque lointaine.

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser au drame qui a touché Pompéi en lisant ce roman. En ayant des images de l'actuel site archéologique qui me venaient en tête. En imaginant toutes ses vies, toute cette animation, toute cette culture, figée à jamais. Cela m'a fait apprécier d'autant plus cette lecture. Un peu comme si on avait le privilège de se voir raconter un bout de l'histoire éphémère de cette cité, bien qu'il ne s'agisse que de fiction.

Ma seule déception reste la fin du roman. J'ai trouvé que cette histoire se terminait de manière un peu abrupte, d'autant qu'elle se finit sur un message que je n'ai pas compris et pour lequel j'aurais aimé davantage d'explications. Mais malgré cela, c'était une lecture très agréable avec laquelle j'ai passé un très bon moment.
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Grande amatrice de la grande Histoire depuis toute petite, j'ai toujours aimé les romans historiques. Je m'en étais éloignée pendant quelques années mais je prends un vif plaisir à y retourner même s'ils ont bien changé depuis. Fini la grande Histoire, ce qui fait vendre ce sont plutôt les histoires d'aventure, de révolte ou de dénonciation de la condition de la femme à travers des héroïnes fortes dans des décors historiques plus ou moins fidèles. L'Antre des louves s'inscrit à merveille dans cette dynamique.

Saga en deux tomes pour l'instant découverte grâce au coup de coeur de Steven sur Maven Litterae, j'ai été plus que ravie de voir le premier tome arriver en poche à peine un an après sa publication chez nous et après un Prx des lecteurs. Premier roman de son autrice, journaliste de son état, j'ai été surprise de la qualité d'écriture de celle-ci. Elle offre en effet de la première à la dernière page une histoire particulièrement immersive où on a littéralement l'impression de côtoyer ces femmes qui peuplent les nuits de la Pompéi de l'an 74 de notre ère.

Amatrice de romans historiques mettant en avant des grands personnages ou des grands moments de bascule, je ne suis clairement pas dans ce type d'histoire avec l'Antre des louves. Cependant j'ai été sensible au travail de l'autrice pour nous rendre cette époque palpable. Pour cela, elle commet à mon sens pas mal d'anachronismes et projette des sentiments, préoccupations et façons de penser de notre époque actuelle, présentant une version fantasmée de la Pompéi antique. Mais en même temps, on vibre tellement des aventures de nos héroïnes avec qui on a littéralement l'impression d'arpenter la ville et ses recoins cachés, qu'on ne peut que lui pardonner.

En effet, comment résister au courage et à la force de caractère d'Amara, jeune Grecque, fille de médecin, que le destin à transformée en esclave dans l'un des lupanars les plus célèbres de Pompéi. Tout au long de l'histoire, celle-ci va tout faire pour améliorer sa condition et celle de ses camarades, faisant preuve d'un bel esprit d'initiative, d'intelligence et d'un courage rare. J'ai beaucoup aimé cette femme dont la puissance m'a transpercer le coeur quand on connaît les épreuves qu'elle a vécues et ce que cela lui a humainement enlevé et coûté, notamment sentimentalement.

L'antre des louves est un titre qui porte merveilleusement son nom, car Amara avec ses camarades prostituées vont nous montrer comment elles montrent les dents pour survivre dans cet univers où elles ont été projetées contre leur gré. C'est rude, c'est violent, c'est dramatique, mais pourtant jamais l'autrice ne tombe dans l'excès pour nous raconter leur quotidien et leurs péripéties. Il y aurait de quoi vite tomber dans le scabreux avec le récit de leurs passes, des violences subies par leur maquereau ou encore de l'ostracisme qu'elles vivent au quotidien, mais ce n'est pas le choix d'Elodie Harper, qui tout en nous faisant bien comprendre la violence de ce quotidien, nous en épargne les détails. Merci à elle, c'était ma plus grande crainte. A la place, j'ai eu un récit lumineux sur les relations tissées par les circonstances entre ces femmes et le soutien qu'elles vont s'apporter les unes aux autres pour survivre.

C'est donc un récit émouvant et dramatique qui vous attend si vous vous laissez vous aussi tenter où Amara et ses amies vont parfois aller de Charybde en Scylla en pensant s'en sortir, mettant leur coeur à rudes épreuves. Pendant un temps, je ne voyais pas la finalité de ce récit, pensant qu'il ne pouvait que mal finir. Puis j'ai apprécié de suivre la façon dont Amara tentait de s'en sortir, en mettant ses talents autres que sensuels en avant, proposant ses services comme chanteuse, prêteuse sur gages ou bien compagne de soirée, se rendant peu à peu encore plus utile aux yeux de son maître et gagnant aussi l'affection d'hommes plus ou moins puissants. Elle naviguera ainsi dans des eaux bien troubles qui vont la mettre à mal et nous aussi. Certaines rencontres sont lumineuses et sources de joie, d'autres font froid dans le dos et surtout plusieurs ne sont pas du tout ce qu'elles semblent être, nous faisant remettre rapidement en question nos attentes ou premières impressions. La vie à Pompéi quand on n'est pas libre n'a rien de simple !

C'est ainsi avec émotion que j'ai avancé dans ces eaux troubles aux côtés de cette héroïne terriblement courageuse qui ne se laisse pas faire par la vie même si elle est difficile. J'ai été charmée par elle, j'ai eu peur pour elle, j'ai eu mal pour elle. L'Antre des louves est une très belle mais âpre histoire de sororité dans un milieu souvent mal décrit mais qui l'est avec grande finesse ici : celui des prostituées. Alors on pardonnera les maladresses historiques et autres anachronismes de l'autrice au profit d'une histoire qui prend aux tripes et les retourne à plusieurs reprises. Encore merci à toi, Steven, pour cette découverte !
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Pompéi, an 74, quelques années seulement avant la fatidique éruption du Vésuve qui l'a figée à jamais.
Mais en l'an 74, la ville est une cité bruyante et cosmopolite.
Et parmi ses habitants, il y a les femmes de « l'Antre des Louves » l'un des plus célèbres lupanars de la ville tenu par un certain Félix qui y fait travailler des femmes qu'il achète sur le marché aux esclaves et qu'il prostitue sans aucun scrupule.
Et parmi ces femmes, il y a Amara, qui avant de connaître la vie d'esclave et de prostituée était la fille unique d'un médecin grec qui avait fait d'elle une personne lettrée.
Amara ne va avoir qu'une seule idée, sortir de cette vie d'esclavage et redevenir une femme libre, et elle va user de toutes ses connaissances pour parvenir à ses fins.
Superbe roman historique qui nous plonge dans l'ambiance d'une ville romaine de moyenne importance et qui nous fait revivre les moeurs des romains, entre les banquets dans les villas des notables décorées de magnifiques fresques, le désespoir des esclaves qui ne pouvaient guère espérer que la mort pour les délivrer de leurs tourments, la furie des jeux et le sacrifice des gladiateurs dont la plupart ne sortaient pas vivant de l'arène
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Quand Calmann-Lévy m'a proposé de m'envoler pour l'Italie et découvrir l'histoire d'Amara et des autres louves de Pompéi, je n'ai pas hésité une seconde. Et ce premier feeling était le bon : j'ai adoré !

Dès les premières pages, j'ai été frappée par l'histoire. Élodie Harper nous plonge directement dans le quotidien de ces prostituées à qui la vie ne fait vraiment pas de cadeau. Violences verbales, physiques, irrespect, dédain, jalousie, règlement de compte... Amara, Didon, Victoria, Cressa et Béronice n'ont qu'à bien se tenir si elles veulent survivre. Même si je me doutais que l'histoire ne serait pas toute rose, je pensais que l'autrice romantiserait certains passages. Mais ce n'est pas le cas : la réalité de ces filles est terrible, répétitive, douloureuse... Leur vie n'en est qu'à peine une. Elles sont soumises au bon vouloir de leur maître Félix, et ne peuvent s'offrir qu'à peine quelques moments de répit. Leur vie ne leur appartient pas. A moins de trouver une ruse comme Amara...

Mais, au milieu de ce chaos, il y a certaines choses qui permettent de garder espoir, à commencer par leur amitié. Cet amour, cette confiance, cette loyauté qui les unis est vraiment touchante. Si l'une tombe, les autres la relèvent, peu importe l'animosité qui peut se glisser entre elles parfois. Et puis il y a certains personnages secondaires, comme Ménandre ou Nicandrus qui sont vraiment attachants. Ils apportent un peu de douceur dans ce monde de brutes.

Même si je dois noter quelques longueurs, j'ai vraiment passé un très bon moment de lecture. Au-delà de peindre une réalité difficile, l'autrice a très bien travaillé ses personnages. Ils ne sont pas lisses, ou trop parfaits. Ils ont tous leurs qualités et défauts, font des erreurs ou de mauvais choix. Ils ont un passé qui donne, à tord ou à raison, une explication à leur comportement. Ils sont humains, tout simplement. Ici il n'y a pas de superhéros, juste des gens qui triment pour essayer de s'en sortir.

L'antre des louves n'est que le début des péripéties d'Amara à Pompéi, et j'ai vraiment hâte de découvrir la suite !
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