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EAN : 9782253938873
544 pages
Le Livre de Poche (31/05/2023)
4.07/5   296 notes
Résumé :
Pompéi comme vous ne l’avez jamais lue…

Bienvenue à Pompéi, en l’an 74 avant notre ère. Amara, jeune grecque instruite mais réduite en esclavage après la mort de son père, est vendue à bas prix à un lupanar sordide, l’Antre des Louves, dirigé par Félix, un homme violent et imprévisible.
L’impétueuse Amara comprend vite que la cité a beaucoup d’opportunités à offrir à celles qui savent les saisir. Avec les autres prostituées, qui deviennent sa f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
4,07

sur 296 notes
Le Lupanar de Pompéi – l'antre des louves en latin – est la maison close la plus célèbre des vestiges de la ville romaine. On peut aujourd'hui l'y visiter et découvrir les fresques érotiques et les graffitis qui couvrent ses murs. C'est là qu'Elodie Harper a imaginé, en 74, soit cinq ans avant la fatidique éruption du Vésuve, quand Pompéi était une ville prospère et animée, la vie d'une poignée d'esclaves, capturées dans des pays voisins ou simplement vendues par leurs familles sans ressources, et livrées à la prostitution par leur redoutable maître Félix.


Parmi elles, Amara, jeune femme cultivée d'origine grecque, sort du lot. Pendant que les autres filles, avec chacune leur histoire et leur personnalité, tentent de faire face avec plus ou moins de résignation à leur nouvelle condition de « biens meubles », sans espoir de recouvrer jamais la liberté, Amara se refuse à abdiquer toute volonté d'améliorer son sort, guettant farouchement la moindre opportunité d'échapper aux cruelles maltraitances de leur maître et de leurs clients des bas-fonds de la ville, et, à moyen terme, à la déchéance de plus en plus terrible qui attend les putains vieillissantes. Les drames frappent une à une les membres de la petite communauté, liée, malgré les inévitables rivalités, par une solidarité sans faille. Manoeuvrant sans relâche au prix de sacrifices exorbitants, Amara réussira-t-elle à s'extirper du misérable antre des louves, elle que son éducation et ses talents de musicienne permettent de louer pour des prestations privées dans de riches villas de la ville ?


Indéniablement romanesque mais construit avec un souci de réalisme que ne dépare pas l'exploit de ne jamais verser dans le trivial, le roman s'avère captivant, tant en raison de ses intrigues et de ses personnages attachants, que par sa vivante restitution des divers visages de Pompéi. de son port et ses ruelles, ses bains et ses tavernes, où toutes les conditions se croisent dans une atmosphère tantôt industrieuse, tantôt déchaînée à l'heure des Saturnales de décembre, aux luxuriantes villas somptueusement ornées de fresques et de mosaïques colorées, de frais bassins et de fontaines glougloutantes au coeur de jardins calmes comme ceux du studieux écrivain et naturaliste Pline ou enfiévrés par des dîners orgiaques ; du théâtre aux combats de gladiateurs et des innombrables graffitis encore lisibles aujourd'hui sur les murs de la cité antique aux vers des Sénèque, Pline l'Ancien, Ovide et bien d'autres ; des lieux publics animés à l'isolement de la nécropole ; c'est toute la ville et ses habitants qui reprennent vie de manière convaincante, au fil des ruses et du combat d'une femme pour sa liberté.


Action, émotion et suspense se conjuguent agréablement pour faire de ce premier roman une lecture facile et distrayante. Annoncé comme le premier volet d'une trilogie, il laisse encore à peine cinq ans à son personnage principal pour s'élever dans la société pompéienne, avant que l'éternité ne fige à jamais la ville toute entière. On a hâte de connaître la suite…

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Encore une fois, je ne suis pas satisfaite de ma lecture. Il faut croire que mes lectures de vacances sont comme moi : au repos ! Pourtant, je profite pour faire de belles balades et découvrir d'autres régions, d'autres lieux. Bon je râle, mais côté « découvertes », j'ai été servie.

Pompéi. Quelques années avant le drame.
Pompéi, la vie auprès de ses habitants, ses coutumes, ses fêtes, ses commerces, ses esclaves, ses prostituées…
Oui, de riches découvertes sur « l'art » de vivre de cette cité si prospère !
Mais quel ennui ! Jamais je n'ai ressenti de l'empathie pour l'héroïne, Amara jeune esclave prostituée, qui tente de se sortir du gourbis infâme où elle est prisonnière.
Pourquoi ce manque d'empathie ? Je mettrai en cause le style de l'auteure peut-être : une description des faits longue comme une litanie, sans effet de surprise, sans secousse, un verbiage soûlant. Des redondances à la pelle. Et cette idée de faire intervenir Pline dans toute cette fange ? Pourquoi ? Je n'ai pas compris l'intérêt de cette intervention, puisqu'aucun élément nouveau ne transparaît de cette rencontre (sauf à la fin comme prête-nom). L'histoire d'Amara nous ait seulement répété une fois de plus ! Un tartinage de connaissances inutile, à mon sens.

Pourtant j'ai apprécié de voir revivre cette ville mythique et les efforts de documentation de l'auteure pour rendre crédible son récit. Un beau travail de recherches ! J'ai également apprécié la place prépondérante occupée par les femmes dans ce roman, la reconnaissance de leur vie soumise au patriarcat, le peu de liberté et même de considération que les hommes leur consentent.
Oui, c'est un vrai roman féminin, féministe.

Mais bof ! Pas une lecture pour moi, en tout cas…
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Nous sommes en l'an 74 et Pompéi n'est pas encore figée dans la roche.
Pline l'ancien travaille sur une monumentale encyclopédie qui deviendra une véritable référence en sciences et techniques.
Les rues de cette ville cosmopolite fourmillent de vie. Au détour de l'une d'entre elles Elodie Harper nous invite à entrer dans un lieu voué à la débauche et la luxure et à partager le quotidien de celles qui le font vivre.
Les louves du Lupanar de Pompéi sont des esclaves soumises à la volonté de Félix un maître dur et impitoyable.
Amara, une jeune grecque instruite vendue suite à la mort de son père, tente de survivre dans cet univers glauque et sordide. Elle rêve de reconquérir sa liberté et devra pour cela user de stratagèmes élaborés pour y parvenir quitte à devoir affronter des sentiments contradictoires.

Grâce à un subtil mélange de fiction et de réalité ainsi qu'un style tonique, Elodie Harper ressuscite la ville antique au destin tragique et rend un vibrant hommage à ces femmes fortes, instinctives et sensibles que l'histoire a remisé au plus profond de sa mémoire.

L'auteure ne tombe pas dans le piège d'une romance sirupeuse qui je l'avoue était ma plus grande crainte lorsque j'ai débuté ma lecture.
Une lecture divertissante que j'ai un peu dégusté comme une série télévisée dont je compte aborder la prochaine saison avec un engouement non dissimulé.


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« L'antre des louves » fait partie de ces romans surprenants qui cachent bien leur jeu, et qui se révèlent tout autres que ce qu'ils annonçaient (l'une des joies de la lecture pour moi !).
En effet, la couverture rouge carmin, très jolie au demeurant, montre un enchevêtrement de femmes allongées à la romaine, pour certaines dans des poses assez lascives, faisant craindre un récit répondant au cliché du lupanar antique.
Sauf que dès les premières pages du roman nous sommes loin de l'image véhiculée par les séries du type « Rome » ou même, pour rester dans le domaine littéraire, par les vers de Catulle ou d'Ovide qui sont placés, assez ironiquement par leur décalage entre leur joliesse et la réalité, au commencement de chaque chapitre. Nous ne sommes pas dans la luxure, mais dans la survie ; ni dans le luxe, mais dans la pauvreté crasse d'esclaves achetées pour servir d'objets de plaisir à des hommes pour quelques deniers, sans possibilité de vivre ou d'aimer comme elles l'entendent, sommées de rembourser par le produit de leur travail une dette tous les jours plus profonde.

Tel est ainsi le cas d'Amara, l'héroïne de cette histoire, jeune Grecque instruite réduite en esclavage par pauvreté, mais c'est aussi celui de ses soeurs d'infortune, Didon, Victoria, Cressa… qui, elles, connaissent la violence de l'esclavage par une malchance plus cruelle encore, Didon ayant été kidnappée, ou depuis toujours, Victoria ayant été trouvée bébé dans une décharge…
Amara se distingue toutefois rapidement de ce groupe de prostituées soudées dans l'adversité par sa volonté de retrouver, par tout moyen, une liberté qu'elle a eu la chance de connaître. Y arrivera-t-elle ? Quelle part d'elle-même devra-t-elle laisser dans cette entreprise ?

« L'antre des louve » est un roman assez dur en ce qu'il retranscrit de manière saisissante l'horreur de la prostitution à une période où l'esclavage était normalisé. La différence hiérarchique qui en découle est encore plus criante quand elle s'associe à la dépossession d'un corps violé tous les jours et à de multiples reprises par des hommes qui se sentent tout puissants en s'en prenant physiquement à des femmes qui ne peuvent répondre autrement qu'en se dissociant mentalement de leur corps ; une violence encore aggravée par la méchanceté perverse du maître d'Amara et de ses consoeurs, qui prend bien soin de les briser mentalement pour les asservir durablement. Cela prend aux tripes, mais Amara est une femme tellement courageuse et tenace que l'admiration que j'ai eue pour elle a pris le dessus, me faisant suivre ses aventures avec grand intérêt.

L'histoire est crédible tant le contexte, l'autrice s'étant visiblement beaucoup documentée, est bien rendu. On s'y croirait ! Mon seul bémol provient des dialogues et de certains points de vue (assez féministes) qui sont rédigés dans un style bien trop actuel pour ne pas donner une sensation d'anachronisme détonnant. C'est dommage car cela crée une discordance qu'il est difficile d'ignorer à la lecture. Malgré tout, « L'antre des louves » est un roman solidement divertissant, et je lirai avec intérêt les tomes suivants (il s'agit d'une trilogie).
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Un roman qui se passe à Pompéi en l'an 74 dans un bordel.
Nous suivons ces esclaves, vendues, achetées et prostituées.
il y a du désespoir, de la souffrance, de la pauvreté et de la violence. On se ballade dans la ville, il fait chaud, la crasse est partout, des bagarres se déclenchent à chaque coin de rues et des hommes, souvent répugnants et agressifs, tripotent les louves.
Malgré tout, il y a de la solidarité, du courage, de l'amitié et quelques lueurs d'espoir.
Je me suis laissé embarquer dans cette saga historique.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Ce serait plus facile, se dit-elle, de ne rien désirer. De ne rien ressentir. A quoi bon vouloir quoi que ce soit – ou qui que ce soit – sans la liberté de choisir ?
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Les esclaves aussi sont maîtres de leur bonheur ! Nos émotions sont même la seule chose qui soit à nous…
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Pour survivre à Pompéi, il ne suffit pas de coucher et de porter des jolies robes.
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Devoir le lâcher, se lever, s'éloigner, tout cela en sachant ce qui l'attend ensuite...
Elle pourrait en perdre le souffle. Sa douleur est si grande qu'elle en devient physique. Impossible de lui jeter un dernier regard. Ce serait plus facile, se dit-elle, de ne rien désirer. De ne rien ressentir. A quoi bon vouloir quoi que ce soit ou qui que ce soit sans la liberté de choisir ?
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-Pourquoi tu as fait ça ? siffle Victoria à voix basse. Félix aurait lâché Vibon ! Maintenant, il va nous renvoyer là-bas ! Qu'est-ce qui t'a pris ? Pense à l'argent, chuchote-t-elle.
- Pense aux riches clients des bains ! Pas comme les miséreux qui viennent ici...
Elles ont à peine la place de se parler au bas de la cage d'escalier sombre et puante. Le murmure de Victoria enfle d'exaspération.
- Tu es complètement folle. Tu crois quoi ? Qu'ils se pointent aux thermes avec des sacs d'or ? Ils y vont pour baiser pas pour se marier !
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