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Citations sur Les oubliés de Marralee (31)

" Vivre ici, ça s'accompagne d'un tas de bonnes choses au quotidien. Des petits tucs qui s' aditionnent. Etre entourés d'amis proches, reconnaître les gens dans la rue. Pas de transports en commun pour se rendre au travail. J'aime avoir le temps de lire des livres pour le club de lecture, ou de m'arrêter à l'improviste pour prendre un café avec quelqu'un. J'aime les saisons, ici, voir les vignes changer. Ça m'a toujours plu. Ça m'a manqué quand j'étais loin.
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Il voulait bien coire qu'elle racontait tout ça avec autant d'exactitude que sa mémoire le permettait. Mais même ainsi, aucune histoire n'avait qu'une seule version.
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Les petites choses que vous auriez pu faire autrement, ce sont elles qui vous hantaient.
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Zara n'avait que dix-sept aujourd'hui, et Joel ne devait guére avoir plus de douze ou treize ans quand il avait perdu son père. Pas facile de traverser une telle épreuve pendant ces années de formation.
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« J’aime vraiment ce moment où ça fait une éternité qu’on retourne un truc dans tous les sens — des années parfois —, on a l’impression que ça ne mènera nulle part, et puis tout à coup, un élément change et c’est comme si… » Le souvenir de cette sensation suffit à lui arracher un sourire. « Le monde prend soudain un sens. Toutes les pièces se mettent en place, et tout devient clair. J’adore cet aspect-là. »

(Calmann Levy noir, p. 279)
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Falk dévisagea Joel. Il lui semblait comprendre ce que cherchait le jeune. Une raison. Le hasard avait quelque chose d'insupportablement tragique. Cette idée qu'un million de petits évènements anodins puissent s'additionner pour mener à l'instant décisif.
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Le plus probable, devina Falk en démarrant le moteur et en reculant prudemment, c'était que Rohan Gillespie passait ces heures sombres au coeur de la nuit à ruminer les décisions que lui-même avait prises ce soir-là. Ce court laps de temps durant lequel ses faits et gestes étaient invérifiables, à tout jamais. Combien de temps, exactement ? tenta de se rappeler Falk. Ce n'était pas énorme. Huit minutes ? Sept ? Assez longtemps en tout cas pour donner des maux de tête à l'époux d'une femme portée disparue.
La décision que Rohan avait prise de quitter la fête. Cet instant où il avait salué sa femme et son enfant d'un geste de la main et s'était dirigé, seul, vers la ville, s'enfonçant dans la nuit. Les heures qui avaient conduit à cet instant. Les jours et les mois qui avaient conduit à cette soirée. Ces choses qu'il n'avait pas remarquées sur le moment. Ces petites décisions qui, au bout du compte, s'additionnaient pour former quelque chose de bien plus grand. [...]
Les petites choses que vous auriez pu faire autrement, c'étaient elles qui vous hantaient.
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Falk n'ajouta rien. Les enquêtes, il avait lui-même payé pour le savoir, étaient souvent moins évidentes qu'elles n'en avaient l'air de l'extérieur.
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-- C'était un long jogging, lança doucement Rita en l'apercevant. Elle tira la troisième chaise près de la sienne, et Falk s'assit, reconnaissant. Tu veux boire quelque chose ?
-- Oui, pourquoi pas ? répondit-il tandis que Raco bougeait et se frottait les yeux. Je n'ai pas couru pendant tout ce temps. Je suis tombé sur Gemma.
-- Ah bon ? Rita gratifia son mari d'un regard triomphant. Et... ?
-- Et nous avons pris un verre. Discuté un moment.
-- Et... ?
-- Et malheureusement, Rita, c'est tout ce qu'il y a à raconter.
-- Pour le moment ?
-- Pour de bon, je crois, répondit Falk d'un ton volontairement léger. Mais pour des raisons tout à fait valables. Donc, ouais. C'est comme ça.
Il se préparait déjà à faire face à une avalanche de questions, de paroles rassurantes ou d'intrigues romantiques mais, à la place, Rita tendit juste le bras pour poser délicatement sa main sur la sienne. La paume de Rita était chaude et réconfortante, et Falk sentit soudain sa gorge se serrer. D'un seul coup, sans prévenir, l'espace d'un instant interminable et absolument réel, il crut même qu'il allait se mettre à pleurer. Il se concentra fort sur le verre devant lui et avala sa salive deux fois, puis une troisième, le temps que cette sensation reflue. Ni Rita ni Raco ne prononcèrent le moindre mot, ils restaient juste assis là avec lui, dans les bruits assourdis de la nuit.
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L’essentiel de ce dont Falk aurait pu se souvenir, à présent, avait presque à coup sûr été fabriqué après les faits, il le savait pertinemment. Les souvenirs sont fragiles et fluides, sujets aux erreurs et aux embellissements. Malgré toutes les fois où il repensait à cette nuit, malgré tous les détails qu’il s’efforçait de faire remonter, aussi limpides qu’ils puissent paraître, cela ne changeait rien à la réalité. Et dans la réalité, Falk le savait, il avait à peine levé les yeux.
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