Henri Chaumont, grand bourgeois homosexuel l'ayant toujours caché, repense à sa vie auprès de ses amies, notamment Émilienne
Balthus, qui vient de mourir.
À travers ces deux vies, celle de l'amante du peintre solaire Léopold Wiesbeck et celle de leur ami de toujours, discret et présent à jamais, se révèle par petites touches impressionnistes et surannées une société bourgeoise à l'ancienne, ses mensonges et ses perversions, mais aussi la vacuité de leurs choix de vie, qui par convenance, qui par égoïsme.
Après
Moi qui n'ai pas connu les hommes, je retrouve l'écriture élégante et classique de
Jacqueline Harpman, dans un récit bien différent. Il faudra qu'un événement dramatique se produise pour qu'Henri ouvre les yeux sur sa lâcheté et son aveuglement, et qu'il se rende compte qu'il est passé à côté de sa propre vie.
Un roman doux-amer et très fin, qu'il aurait peut-être fallu faire précéder de Sur
La Plage d'Ostende…
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