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Critique de bdelhausse


Jim Harrison n'est pas un perdreau de l'année. Ecrire, ça, il sait faire...

alors pourquoi ai-je eu l'impression qu'il avait loupé son livre. Est-il possible qu'un écrivain passe à côté de son ouvrage... Est-ce plus probable que je sois passé à côté? Je m'interroge encore. C'est pourquoi j'ai mis plusieurs longues journées à ressasser avant d'écrire ma critique.

Le pitch... un sexagénaire, ex-flic à la retraite et toujours amoureux de son ex-femme, va se taper des bourbons et du vin français en même temps que des truites pêchées par lui-même et de girondes jeunes filles... afin de tenter de récupérer son ex. En même temps, il commence une vendetta contre la famille de bouseux dégénérés qui vivent pas loin du chalet qu'il a acheté avec de l'argent extorqué à la mère d'un rockeur qui aime un peu trop les jeunes filles non majeures.

Ecrit comme cela, on se croirait dans du Tom Sharpe... Wilt n'est pas loin.

Eh bien, pas du tout. Bien sûr, il y a un peu d'humour, et de la dérision. Voire de l'autodérision, vu que le personnage principal envisage d'écrire un livre sur le 8è péché capital, la violence, mais n'arrive pas à grand chose. Quand la panne d'écriture est compensée par l'absence de panne sexuelle... tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...

Pour résumer, un démarre avec un chantage et de l'extorsion de fonds. Cet argent sert à acheter un chalet et plonge le personnage principal au contact avec une famille de hors-la-loi, vivant de rapines, de violence et d'incestes (le plus souvent prétique par le viol). le tout se terminant quand l'ex-épouse finit par céder.

Décousu, manquant d'homogénéité, sont les mots qui me viennent assez vite à l'esprit. de nombreux flashbacks noient un peu l'action. D'ailleurs, il y en a assez peu. Ce n'est clairement pas le sujet.

Harrison critique les USA et ce qu'ils sont devenus, une sorte de Sodome où le sexe est omniprésent, et s'entend bien avec la violence. Les 7 péchés capitaux servant de prétexte sont assez bien développés. Surtout l'orgueil.

Mention pour Harrison qui pratique l'autodérision. J'en étais arrivé, lors de ma lecture, à faire un parallèle entre ce livre et Elmore Leonard. L'univers décrit par Jim Harrison est très proche de Raylan et des romans de Leonard. Et paf! voilà que Jime Harrison lui-même place Elmore Leonard, et plusieurs fois, quand Sundstone (le personnage principal) conseille Elmore Leonard comme lexcture à un voisin qui envisage de se mettre à écrire. La boucle est bouclée. Livre-hommage, mais en demi-teinte, en ce qui me concerne.
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