La littérature est un grand espace de liberté où chacun peut s'exprimer sans limites.
Pourtant il est des sujets qui peuvent prêter à controverse et je me suis demandé, en lisant ce roman de
Michel Hauteville, s'il était acceptable d'écrire cela.
En tout cas, le lire fut difficile pour moi.
Dans un futur qui semble proche, et dans une région appelée Quaraqorom, des populations démunies de migrants affluent en masse et des miliciens tentent de les arrêter à leur arrivée sur les côtes.
Et s'ils ne se font pas interpeller, ils ont toutes les chances de tomber sur ces « forestiers » qui vivent reclus dans les bois, au sein d'une communauté où seuls les rapports de force prévalent et où tout semble permis.
Gundrup est un de ceux-là, un pirate pour lui, mais un ogre pour ses malheureuses poies. En chasseur hors pair, il traque les migrants dans la forêt pour manger les adultes et asservir les enfants.
Gün Aïdrinn est le sixième enfant qu'il séquestre après avoir perdu les cinq précédents. A à peine 10 ans, le petit garçon en tombant entre les griffes de ce prédateur devient son esclave, subissant les humiliations, les coups et les viols.
L'enfant des forêts est un traité de manipulation mentale d'une violence insoutenable et j'ai eu bien du mal à le terminer. Avec une ambiance terrifiante et une tension permanente, je l'ai lu en apnée du début à la fin. S'il m'a fait penser à
Des noeuds d'acier, il a cette grande différence avec le roman de
Sandrine Collette, c'est que les victimes ici sont des enfants et pour moi, ça ne passe pas du tout.
Personnellement, je n'en conseille pas la lecture mais pour se faire un avis sur ce qui est acceptable ou pas en littérature, peut-être faut-il néanmoins s'y plonger.
Âmes sensibles s'abstenir.