Abélard, tome 2 : Une brève histoire de poussière et de cendre

Je suis tombée sur ce tome à la médiathèque, et me suis lancée dedans, sans avoir lu le tome 1. Qu'importe on comprend vite l'histoire et on s'attache aussi vite à ce poussin qui ne vole pas. Un très bel album, entre poésie et réalisme poignant.

Suite et fin des aventures de ce jeune poussin qui, poussé par l'amour et par la curiosité, décide un beau jour de prendre la route. Loin du petit îlot paisible de son marais, il embarque donc pour l'Amérique, bien décidé à décrocher la Lune pour séduire sa belle.

Suite à une quête initiatique qui confrontait une première fois le regard naïf et crédule d'Abélard aux dures réalités du monde, on avait quitté notre jeune héros insouciant en compagnie de Gaston, un gros ours solitaire et plutôt grincheux. L'embarquement clandestin d'Abélard à bord de ce navire d'émigrants va cependant de pair avec un changement assez radical de ton.

Déjà confronté au racisme et à l'intolérance lors du tome précédent, le regard innocent qu'il pose sur les maux de notre société s'assombrit encore un peu plus. Face à la détresse et à la misère de ces gens qui rêvent d'un monde meilleur, il perd peu à peu sa joie de vivre. Même les maximes philosophiques qui sortent de son chapeau magique ne lui permettent plus de relativiser et ne l'empêchent pas de sombrer dans la désillusion.

« Écris tes blessures dans le sable, graves tes joies dans la pierre »

De désillusions en désillusions, la poésie du récit et les idéaux naïfs du jeune héros font place au désenchantement et aux illusions perdues. La colorisation, encore doucement chaleureuse lors du tome précédent, épouse d'ailleurs parfaitement le changement de tonalité du récit, faisant place à des tons plus sombres et plus froids. Ah qu'il est loin ce petit îlot bucolique et enchanteur où l'on était finalement si bien !

Un diptyque beau et poétique, sombre et cruel, mais surtout indispensable !

Cette deuxième et dernière partie des aventures du poussin Abélard est encore meilleure que la première : le résultat est magnifique, que ce soit visuellement et dans le texte. La relation entre Abélard et Gaston, son nouvel ami rencontré avant le départ en Amérique, sert de fil rouge à l'album et lui donne tout sa poésie et sa force.

Le tome 1 m'avait fait courir à la bibliothèque chercher le tome 2. le tome 2 m'a fait sourire, rêver et pleurer. C'est une sublime BD, des dessins émotions : là l'amitié est dessiné, là la tristesse, et là la bêtise..... Des dialogues de petit moineau philosophe, drôle, tendre.... C'est beau. A lire et relire. Merci Messieurs les artistes. Bin relu et acheté pour pouvoir le rerelire

Deuxième tome de cette intrigante histoire qui nous fait suivre la quête d'Abélard, le petit moineau innocent qui parcourt le monde à la recherche de l'impossible, pour séduire sa belle.…

Rarement une bande dessinée aura fait autant le grand écart entre le ton de la forme, un (très joli) dessin que l'on croirait destiné à un livre de petit enfant, et le ton du fond, une bien triste histoire où l'on devine très vite que la révélation du monde réel va être bien cruelle pour le charmant petit héros bien trop naïf.

Lire la suite de la critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..

une pure merveille de sensibilité
Lien : http://luocine.fr/?p=6415

EXTRAIT "Assurément, il y a du fond, dans cet album. Chaque dialogue mériterait presque de devenir une citation, il y a un très gros et très beau travail du scénariste. A mon sens, la série aurait mérité d'être publiée au format roman graphique, il n'aurait rien perdu, voir même il aurait gagné en pertinence, la première partie se voyant soutenir par la seconde, plus fournie et plus forte."
Lien : http://chroniquesdelinvisibl..

Que cela soit pour Abélard ou sa suite Alvin, je n'ai qu'une chose à dire par rapport à ma lecture, c'est une oeuvre remarquable.
Tant pour les personnages, pour le propos de l'oeuvre, de la poésie qui se dégage mais surtout par ce panel d'émotions que j'ai pu avoir lors de ma lecture.
L'oeuvre semble simpliste, mais cela c'est qu'aux premiers abords, car la lecture est constituée de plusieurs couches de lecture, d'un fond qui fait forcément réfléchir avec des thématiques fortes comme la différence par rapport aux autres, la différence physique, les origines,...
J'ai vécu un grand moment de lecture

Une très belle suite ! Une fable qui reprend notre société. C'est philosophique, magique, mélancolique et poétique !
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..

Rolalalala, le choc ! En tout point de vue et pour le meilleur dans la perspective du lecteur.

Tout commence sous les meilleurs auspices. Gaston, l'ours bougon compagnon de route rencontré à la fin de l'opus précédent, et Abélard, tous deux assis sous un arbre, m'ont fait mourir de rire durant leur échange sur l'origine des papiers dans le chapeau. Mais la suite va se montrer moins souriante et légère, beaucoup moins… le rose grisé précédemment évoqué deviendra noir, très noir et je mets au défi toute âme dotée d'une once de sensibilité de ne pas sentir poindre une larme au coin de l'oeil.
N'attendez pas de moi de vous en dévoiler d'avantage, ce serait manquer de respect à celui ou celle qui entreprendra la lecture de cette aventure, ce dont je l'incite le plus vigoureusement du monde vous l'aurez sans doute compris.

Cette ode à l'amitié est magique. le conte, genre littéraire approprié, diffuse efficacement le message souhaité par les auteurs. Tout est impécablement mis en scène pour générer les sentiments voulus : le gros plan sur la poupée de la jeune congénère d'Abelard assise sur la banquette du bâteau, les yeux tuméfiés de ce même Abélard, ou encore le visage apaisé de nos deux héros s'endormant dans leurs couchettes superposées après une petite réflexion philosophique…
On pourrait multiplier à l'infini les qualificatifs élogieux pour conclure un avis sur cette oeuvre.