Abélard, tome 2 : Une brève histoire de poussière et de cendre

Bam!
C'est le bruit des illusions qui se percutent sur le mur de la cruauté et les injustices de la vie.
Bam!
C'est le bruit d'un coeur qui se croyait froid mais qui redécouvre l'espoir.
Bam!
C'est le bruit de la claque que je me suis prise en lisant cette BD et je voudrais pouvoir l'oublier pour la redécouvrir à nouveau.
Mais c'est impossible, elle est trop marquante.

Gaston et Abélard font route ensemble. Pourtant tout les oppose quant à leur vision du monde, de l'amitié, de la vie, de l'amour. Ils philosophent gaiement. Gaston, l'ours cynique. Abélard le canard naïf. Cynique, vraiment? Naïf, tant que cela? Pas vraiment, tout cela, ce sont des carapaces, des manières de ne pas subir les aléas de la vie.

Gaston souhaite se faire engager sur un bateau. Abélard veut apprendre à voler pour décrocher des étoiles à offrir...

C'est tour à tour tendre, drôle, amer, dur, triste... C'est à l'image de la vie, de nos rêves déçus, de nos quêtes désespérées, de nos actes manqués, mais aussi de nos plus belles réalisations.

Un univers très attachant, que le trait faussement naïf rehausse et pare de magie. Une très belle découverte.

Que cela soit pour Abélard ou sa suite Alvin, je n'ai qu'une chose à dire par rapport à ma lecture, c'est une oeuvre remarquable.
Tant pour les personnages, pour le propos de l'oeuvre, de la poésie qui se dégage mais surtout par ce panel d'émotions que j'ai pu avoir lors de ma lecture.
L'oeuvre semble simpliste, mais cela c'est qu'aux premiers abords, car la lecture est constituée de plusieurs couches de lecture, d'un fond qui fait forcément réfléchir avec des thématiques fortes comme la différence par rapport aux autres, la différence physique, les origines,...
J'ai vécu un grand moment de lecture

Dans ce deuxième tome, Abélard continue sa route vers les étoiles d'Amérique. Gaston le grognon sera de l'aventure. Son caractère sombre, défait se confirme ici laissant le petit Abelard dans un drôle d'état.

Cette suite se révèle très émouvante car plus noire et plus mélancolique. Ça nous renvoie à ce côté du monde où beaucoup d'entre nous perd pied à force de côtoyer des êtres pessimistes, froids ou cruels. le soleil se tarit. le froid s'insinue dans les replis du coeur. On a beau être solaire et optimiste, la méchanceté, la mauvaise humeur, ça grignote peu à peu le meilleur qu'on porte en soi.

Abélard devra faire face à un escroc au port, il sera roué de coups et moqué pour sa poésie. Il va voir la face obscure du monde alors qu'il ne voulait que quelques étoiles. Mais peut-être qu'au fond les étoiles ça pue.

Abélard voulait voler, aimer et être aimé, il demandait peut-être la lune.
Abélard, une brève histoire de poussière et de cendre, attachant, sensible, profond, inoubliable Abélard.

Merci à toi marina53 :-)

Le premier tome nous permet de faire connaissance avec Abélard puis Gaston . Ils ne sont pas de la même "race" mais leurs coeurs vont battre à l'unisson dans le second tome. Tout d'abord j'ai pensé qu'il s'agissait d'albums Jeunesse, mais ce que notre petit poussin va vivre durant son voyage pour l'Amérique m'a fait changer d'avis. Tout en poésie et en tendresse cette BD parle de misère,de racisme,de violence. Mais il parle aussi du pouvoir de l'amitié ,de la puissance des rêves et de l'indispensable candeur qu'on devrait toujours préserver lorsqu'on regarde le monde.
J'ai beaucoup aimé cette histoire et adoré les dessins. J'y ai trouvé la naïveté d'un regard d'enfant et pourtant la réalité d'un monde adulte pas toujours à la hauteur ...bravo à ses créateurs qui ont réussi la performance de rappeler la nécessité vitale de rêver trouver le chemin pour réveiller l'enfant qui demeure en chaque adulte.

Suite et fin des aventures de ce jeune poussin qui, poussé par l'amour et par la curiosité, décide un beau jour de prendre la route. Loin du petit îlot paisible de son marais, il embarque donc pour l'Amérique, bien décidé à décrocher la Lune pour séduire sa belle.

Suite à une quête initiatique qui confrontait une première fois le regard naïf et crédule d'Abélard aux dures réalités du monde, on avait quitté notre jeune héros insouciant en compagnie de Gaston, un gros ours solitaire et plutôt grincheux. L'embarquement clandestin d'Abélard à bord de ce navire d'émigrants va cependant de pair avec un changement assez radical de ton.

Déjà confronté au racisme et à l'intolérance lors du tome précédent, le regard innocent qu'il pose sur les maux de notre société s'assombrit encore un peu plus. Face à la détresse et à la misère de ces gens qui rêvent d'un monde meilleur, il perd peu à peu sa joie de vivre. Même les maximes philosophiques qui sortent de son chapeau magique ne lui permettent plus de relativiser et ne l'empêchent pas de sombrer dans la désillusion.

« Écris tes blessures dans le sable, graves tes joies dans la pierre »

De désillusions en désillusions, la poésie du récit et les idéaux naïfs du jeune héros font place au désenchantement et aux illusions perdues. La colorisation, encore doucement chaleureuse lors du tome précédent, épouse d'ailleurs parfaitement le changement de tonalité du récit, faisant place à des tons plus sombres et plus froids. Ah qu'il est loin ce petit îlot bucolique et enchanteur où l'on était finalement si bien !

Un diptyque beau et poétique, sombre et cruel, mais surtout indispensable !

Nos deux vagabonds rêvent d'Amérique, mais Abélard est un être pur. Est il prêt à affronter un monde aussi dur ?

Quelle claque ! J'ai tout simplement adoré ce second volet du dyptique Abélard.
Les planches s'enchaînent, nous emportant avec le jeune poussin et son compagnon de voyage Gaston, aussi dissemblables que touchants. Au niveau de la silhouette, c'est un peu Astérix et Obélix. Au niveau de la psychologie, l'un est plein d'espoir et de naïveté, l'autre est résigné et renfrogné. Nous les suivons dans leur périple vers l'Amérique, qui n'est pas un long fleuve tranquille. Les dessins sont de toute beauté, avec certaines cases d'une expressivité à pleurer. Et si à la vue de la couverture l'on pourrait s'attendre à un conte pour enfants, l'histoire est toute autre et ne manque pas de violence et de profondeur.
Un petit bijou.

Je pense que je n'était pas dans une bonne période pour apprécier pleinement cette bande dessinée. Littéraire certes mais triste et nihiliste. Trop triste et trop nihiliste. Je ne suis pas dans ma période où j'ai trop envie de réfléchir sur les tenants et les aboutissants d'une oeuvre littéraire ou en tant quand aussi triste. Je ne peux pas trop dévoiler l'intrigue de cette bande dessinée car ça serait trop en dévoilé justement. Alors je vous laisse découvrir cette bande dessinée de qualité en espérant que vous l'apprécierez plus que moi.

Challenge Bande dessinée 2020.

En route pour l'Amérique ! Abélard le poussin naïf et rêveur et Gaston l'ours mal léché cherchent un moyen d'embarquer pour traverser l'Atlantique.
Comme dans le premier tome, tout me plait et me surprend ! Les dessins mais aussi le découpage très travaillé avec des gros plans et des cases plus "classiques sans oublier le scénario qui devient plus sombre.