Merci à Babelio et à son opération Masse Critique,aux éditions Glénat, et à la SNCF et à son opération Prix SNCF du polar qui m'ont permis de découvrir cet album.
Adam Clarks est une bande dessinée d'un format inusité, franchement gigantesque, pas le genre qu'on emmène en voyage, plutôt le modèle qu'on choisit pour se poser un après midi de pluie avec une bonne tasse de thé. le héros éponyme,
Adam Clarks, est...et bien commençons à dire qu'il est plus un anti-héros qu'autre chose, un cambrioleur au goût sûr qui ne sait pas résister aux jolies choses et se cache derrière le visage d'un ancien gigolo devenu chroniqueur mondain. L'histoire joue sur le registre d'une certaine catégorie de romans noirs: espions & femmes fatales et un énorme joyaux comme prix pour notre anti-héros. Cela n'a rien d'original, ce n'est pas assez long pour être réellement développé, mais ça tient la route. Situer l'histoire dans une uchronie où l'URSS n'est jamais tombé, où la guerre froide est toujours d'actualité et cela alors que l'homme s'approche de la conquête martienne donne cependant une note de renouveau à tout cela: dommage qu'il n'y ait pas eu quelques planches de plus pour complexifier le tout et fouiller un peu plus l'univers.
Non, en fait ce que je retiendrai surtout, c'est le graphisme! Celui-ci m'a enchanté, assez graphique, s'adaptant merveilleusement à l'histoire, je dirais même qu'il donne toute sa saveur à celle-ci, il est encore développé dans quelques pages d'illustrations hors histoire à la fin.Les couleurs sont peu nombreuses, étonnamment travaillées dans des jeux d'ombre.... Vraiment, je crois que graphiquement, c'est une réussite!
Terminons en signalant que c'est un album qui appelle une suite: maintenant que le personnage principal est campé, l'intrigue de la dite suite ne pourrait être que plus développée et se hausser avec un peu de chance à la hauteur du style du dessin!