Qu'il a perdu en intensité, le style de
Mo Hayder ! J'ai encore des souvenirs de «
Tokyo » (2005) et de l'excellent «
Pig island » (2007) dont l'écriture m'a bousculée par son originalité et son caractère cru. Un style brutal, violent, qui déstabilisait agréablement le lecteur. Un style qui s'est affadi au fil des années («
Les lames », notamment, m'avait beaucoup déçue) jusqu'à donner un thriller relativement convenu tel que «
Viscères ».
Tout commence plutôt bien pourtant : une propriété isolée en guise de décor, un meurtre sanglant en fond d'intrigue, des personnages qui ne sont pas ce qu'ils semblent être... Une certaine tension s'installe et puis le rythme s'étiole. On attend que l'auteur nourrisse un peu la curiosité qu'elle a suscitée, mais... rien. A mi-parcours surgit un retournement de situation, mais trop tard, on a décroché. L'attention m'est revenue sur la fin, sans pour autant me captiver. le commissaire Caffery tourne en boucle sur ses vieux démons depuis ses premières enquêtes, le personnage du Marcheur vagabond finit aussi par lasser avec son attitude étrange.
Un roman décevant au regard du talent de son auteur !
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