Viscères, Opus #7 ,
Mo Hayder ce petit bout de femme a l'air angélique a encore frappé. Cet opus commence à fond, dès les premiers chapitres la tension s'installe avec cette petite fille de 5 ans qui rencontre un homme avec une barbe noire et un chien prénommé Ourse, et, et, ... les parents s'affolent de cette rencontre. "Amy a cinq ans et jamais pendant ces cinq années elle n'a vu maman faire ça". Mais c'est juste pour donner le ton.
Jack la quarantaine , séduisant migraineux, insomniaque. Il a arrêté de fumer ses cigarettes roulées et vient de passer à la cigarette électronique. Jack se rend à une commémoration en souvenir de Misty Kitson ("
Skin"), bien de pénibles souvenirs remontent à la surface et des aigreurs. Surtout la disparition ou le meurtre de son frère par un voisin pédophile, affaire non élucidée. Il ré ouvre le dossier, prend des congés et reprend l'enquête depuis le début avec l'aide du mystérieux marcheur.
"Il secoue la tête, découragé. Sa bonne humeur s'est enfuie. Il devrait peut-être simplement ouvrir la bouteille de whisky pur malt posée sur le comptoir et se mettre à picoler à 9 heures du matin. le chemin qui, quelques minutes plus tôt, lui paraissait un peu plus facile à parcourir s'étire soudain de nouveau à l'infini"
Le marcheur, un vagabond personnage torturé par la mort de sa fille sous les mains d'un pédophile passe un marché avec Jack. Comme deux compères, un vagabond presque omniscient, l'autre perdu à la recherche de la vérité.
L'histoire, bien que comportant quelques
viscères dégoulinants est moins gore que le titre français. Pourquoi ne pas garder le titre original ??? Mais le déroulement de ces
viscères plonge dans la confusion, on part avec des convictions, des suspicions mais peu à peu tous les repères s'écroulent. Impossible de se détacher du livre, la tension monte de page en page jusqu'à une conclusion assez éprouvante.
Un superbe cru, bien saignant que Viscère. Implacable ... La vie de Jack va basculer encore, sa culpabilité le dévorer. Et ce n'est que le début d'un nouveau tourment.
"Quelle est la bonne décision ? Qu'est-ce qui définit ce qui est bien, ce qui est mal ? Jusqu'où peut-on descendre dans la liste des Et si jamais ? Il n'en sait rien. Finalement, le vainqueur est Jack le dingue."
Si c'est le premier thriller de la série que vous avez en main, plein de petites références sont faites aux précédents épisodes de la série Jack Caffery: "
Birdman", "
Skin", "
Proies"....
Merci a Masse critique pour ce moment d'effroi