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Critique de traversay


Après le grand incendie et le passage de Vénus, deux romans de Shirley Hazzard qui ont reçu un excellent accueil, Gallimard s'est décidé à enfin faire traduire The Bay of Noon, paru à l'origine en 1970 (!). On ne sait si le livre est autobiographique, toujours est-il que Shirley Hazzard a passé un an à Naples en 1956, soit la période et la ville qu'elle décrit dans La baie de midi. Dans le roman, une anglaise un peu coincée découvre donc l'ancienne capitale des Bourbons, dix ans après la fin de la guerre, et s'y lie avec des personnages extravertis, bien loin de sa propre nature, qui vont la changer en profondeur. C'est le type même du roman psychologique, assez statique, qui multiplie les descriptions, tant intérieures, celles de l'héroïne, qu'extérieures, avec une nonchalance chatoyante. Une plume plutôt sage au service d'une intrigue qui s'enroule sur elle-même et qui s'absorbe sans vibrer outre mesure. Où, pour parler plus abruptement, on s'ennuie quelque peu.
Le portrait de Naples est plutôt décevant, il y manque les odeurs, le désordre, les bruits de klaxon et la magnificence qui font le charme de cette ville sulfureuse. Pour comprendre l'âme et l'essence napolitaines, mieux vaut lire Erri de Luca qui, en trois phrases, vous plonge dans les entrailles de la cité.
La baie de midi est un livre un peu lisse, avec quelques aspérités mineures, qui ronronne poliment sans jamais hausser le ton. On le quitte sans tristesse avec l'irrépressible envie d'une lecture plus épicée.
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