C'est un livre de politique science-fiction. La presque totalité du roman dépend la révolution lunaire.
Écrit en 1966, il porte en lui le contexte de l'époque : nombreuse référence aux utopies libertaires et socialistes.
Le thème de l'ordinateur conscient de lui-même passe même au second plan rapidement.
Il est surtout celui qui planifie tout, évalue les scénarios, calcule les probabilités.
L'histoire s'en ressent ! le suspens disparait au profit d'une suite linéaire d'évènements. Les revers sont rares et parfois voulus. Ceci est cependant tempéré par le narrateur qui n'est pas au courant de tout et qui lui doute.
À réserver donc aux amateurs de politique-fiction.
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Lorsque l'on s'attaque à un classique pareil, il est important de se souvenir de son « époque d'écriture ». Si The Moon is a Harsh Mistress est bel et bien une des grandes oeuvres du genre, il est important de se rappeler qu'il a été écrit dans les années 60, d'où son aspect - et ses thèmes, parfois un peu datés.
L'histoire se déroule dans un futur plus ou moins lointain, où la Lune est devenue une colonie pénitentiaire (prison parfaite, puisque la Lune, hors de la prison, ne permet pas la vie, et donc personne ne peut s'en échapper). Il n'y a pas vraiment de lois ou de règles, créant ainsi un système quelque peu anarchique, et une population forte et avide de liberté.
Bien que le livre soit indéniablement un des piliers de la science fiction moderne, notamment pour son discours politique, et sur le principe d'un ordinateur sentient, il contient deux grands défauts: son sexisme, et sa lenteur/son exposition. La vision des femmes dans ce livre a peut-être été vue comme progressiste dans les années 60, mais grattez un peu la surface et vous trouverez quelques petits hics (les femmes ne sont respectées que parce que rares, de manière très résumée). Concernant le deuxième point, le livre est parfois très lent et passe beaucoup de temps à exposer son univers, et les pensées de son protagoniste principal, Manuel (heureusement, la narration étant à la première personne, cela aide à faire passer un peu la pilule).
Malgré ces deux défauts majeurs, je ne peux m'empêcher d'avoir de l'affection pour ce livre. Sans aucun doute pionnier de son genre, il pose énormément de question sur la liberté, et ce que nous sommes prêts à faire pour la conquérir, et le concept de Mike/Mycroft est très intéressant - et une des meilleurs IA que j'ai pu rencontrer à ce jour en SF, toutes périodes confondues. A lire !
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