Révolte sur la Lune

Nous sommes en 2075 et la Terre est surpeuplée. Elle se débarrasse donc de ses indésirables en les expédiant sur la lune, où ils sont chargés de produire des matières premières pour la planète mère.
Mais les exigences de la Terre sont toujours plus importantes et les Lunatiques apprécient de moins en moins d'être régentés par ceux d'en-bas.
Cependant, la résistance n'est qu'un embryon et manque de moyens... Alors lorsque Manuel, l'informaticien chargé de l'entretien de l'ordinateur central , se rend par hasard à une réunion clandestine, la résistance y voit sa chance ! D'autant que l'ordinateur, avec l'aide de Manuel, s'est beaucoup humanisé...
La révolution peut alors commencer !

Paru dans les années 70, "Révolte sur la lune" avait à l'époque beaucoup choqué les lecteurs d'Heinlein. Il faut dire que le propos est très politique, militariste et jusqu'au-boutiste. Aujourd'hui, ce roman a surtout vieilli...
Heinlein y narre dans le détail les moyens et les actions à mettre en oeuvre pour provoquer une révolution : propagande, mensonges d'état, votes fictifs, ontr^le de l'information, espionnage, détournements de fonds... bref, tout ce qui permet à un petit groupe de contrôler et de diriger le plus grand nombre, "pour son plus grand bien", évidemment !
Si la méthode pouvait choquer en 1970, elle n'étonne plus personne aujourd'hui.

Très politique, très littéraire, "Révolte sur la lune" est un cours magistrale sur la façon de générer une révolution communiste, dont l'intérêt est bien modéré. Heinlein y évoque tout de même quelques unes des idées qui vont faire les beaux jours de la SF : comment faire le bonheur du peuple contre son gré et l'ordinateur intelligent.

Un roman mineur, tout à fait contournable.

Révolte sur la Lune. Au moins, le livre porte bien son nom. C'est une révolution sur la Lune. La colonie se révolte contre la métropole. Ça vous rappelle des souvenirs?

Pour une révolution, elle a assez peu de contenu. Pas de programme social. C'est quasiment une révolution .... apolitique. Déjà, c'est suffisant pour ne pas donner la note de passage au livre.

Mais, il a un autre point du roman qui dérange. le fatalisme. du moment où l'ordinateur commence à calculer la façon de faire l'indépendance de la Lune, le roman avance inéluctablement vers une fin victorieuse. C'est fatal. Une destinée programme par ordinateur. À aucun moment, nous n'avons peur pour les protagonistes principales. Pas de suspense. Pas de revirements de situation. Aucune passion et émotion forte.

C'est une chronique courte mais l'avis est sans appel, rien ne me convenait dans ce livre (et je m'en excuse auprès des éditions). Trop d'empressement et d'indifférence. Les personnages ont beau être bien travaillés, cela n'a pas suffi pour me convaincre. Je suppose que les adeptes de la Science-fiction s'y retrouveront quand même mais je le déconseille à tout novice du genre.

Plus d'infos sur ma chronique :)

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