Mon pétard avait poussé tout seul entre mes doigts, comme une fleur malsaine.
La plupart des hommes ce sont des histoires de cul qui les enfoncent dans la mélasse.
Tout ça me sortait un peu de cet enfer industriel que j'avais retrouvé ici, comme si vraiment j'étais né pour ça, avec une étiquette dans le dos: direction l'usine, ne pas égarer.
Et souviens-toi aussi que sa vie, on ne la fait pas soi-même, mais qu'on fait soi-même ses sentiments. Et surtout souviens-toi qu'ils ne te mépriseront jamais autant que tu les emmerdes.
C'était un caravansérail pour petits voyages qui accueillait des gens qui ne quittaient pas le département.
Les gens qui vivaient là, sans doute, ne luttaient plus depuis longtemps. Ils avaient lâché des deux mains et se noyaient lentement dans la grisaille de cette foutue existence. Ils coulaient sans espoir, sans joie, sans cette ambition qui, souvent, est le bonheur lui-même.
Au mur on devinait, par endroits, que la tapisserie, en pans énormes, avait été arrachée. Sous ce qui restait de papier, grouillait le monde mystérieux et souverain des insectes.
C'était une vieille pièce au plafond voûté et dont l'humidité léchait les murs comme des flammes.