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Critique de NicolasElie


On va poser les choses tout de suite et de façon claire.
La Manufacture de livres, je les suis depuis très longtemps. Ça date de l'époque où Cyril Herry les a rejoints, juste après qu'ils aient intégré « Écorce » au sein de la Manufacture.
Donc, pour faire simple, ils ont découvert des écrivains qui sont tous, pour la plupart, dans mon panthéon personnel. Si tu tombes, par hasard, chez un vrai libraire, sur Séverine Chevalier, Laurence Biberfeld, Anne Bourrel, ou Patrick K. Dewdney, n'hésite pas. Je te fais grâce des titres, tu trouveras.
Et puis Franck Bouysse, bien sûr, dont tu as forcément entendu parler…
Qui est donc Chaïm Helka, me suis-je demandé, quand j'ai vu cette couverture plutôt orangée.
C'est un type qui dit que Céline et Bukowski font partie de ses influences littéraires. Tu n'as pas besoin d'en savoir plus, et du coup, moi non plus. Il a déjà publié un roman qui s'appelle « Nous sommes un orage sous le crâne d'un sourd » également à La manufacture de livres.
Je vais bien évidemment me le procurer comme disent les internetifs qui respectent leur cerveau en achetant des vrais livres.
Sur la quatrième de couverture, puisque je t'ai dit que je les lisais maintenant, il est écrit :
« 1936. Ce devait être pour l'homme quelques heures de solitude au coeur de paysages rudes et escarpés, une parenthèse de fin de journée. Une partie de chasse sous le soleil écrasant d'Espagne. Mais l'inconnu en noir apparut au loin, mystérieux et implacable, son fusil à la main. Et l'homme comprit que la cible, c'était lui. Commença alors une curieuse traque, de celles auxquelles on ne peut se soustraire, une poursuite sans issue. Restait à l'homme à comprendre pourquoi, et si un jour, il n'avait pas lui-même, sans le savoir, ouvert cette porte qui menait aux enfers. »
On va pas se mentir, quand je tombe sur des mots comme ceux-là, je n'hésite pas plus de quelques secondes à glisser le roman dans mon sac de commissions, juste au-dessus des poireaux que j'ai prévus de faire fondre à midi.
Alors d'abord, le Sarasqueta, le titre donc, c'est un fusil de chasse. Et c'est un joli nom pour un truc qui sert à tuer des animaux ou des gens, en fonction de la période. Je veux dire qu'aujourd'hui, tu n'as pas le droit de tirer sur ton voisin, même si tu ne supportes plus le fait qu'il tape sa compagne et ses gosses à coup de battoir et que ça provoque des cris très pénibles pendant que tu regardes ta série préférée sur le net du flix.
C'est interdit.
En revanche, tu peux aller dégommer des trucs vivants dans la forêt.
C'est autorisé.
Je sais, la vie est bizarre.
Un des personnages de ce roman, c'est Alfonso Gutiérrez Carrasco. Il se balade avec sa mule et son chien sur les collines et il fait une chaleur à crever.
Il se balade, et il pense être seul, jusqu'au moment où un type, habillé de noir, lui fait un salut amical de la main, juste après avoir dégommé sa mule et son chien.
Tu n'as, là-encore, pas besoin d'en savoir plus.
L'écriture du garçon m'a réellement hypnotisé.
Dès le début du roman.
Et puis je suis tombé sur ça, au milieu de la page 21 :
« Habitude des hommes, d'ici et d'ailleurs, que de considérer la possession d'un fusil comme l'accomplissement de leur virilité, l'ostentatoire symbole que ce qui pendait entre leurs jambes était toute puissance quand ce n'était qu'arrogance létale. »
Soyons clairs, encore une fois. Il est rare que je tombe sur une phrase qui me percute de cette façon.
La suite, sur le blog :
Lien : https://leslivresdelie.net/s..
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