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Critique de BarbaraLux


Samedi 18 août. Il est tout juste 9h30 et le soleil tape déjà très fort. Pour terminer un livre, j'ai sombré dans le sommeil tard dans la nuit et j'arrive péniblement à me réveiller. La météo annonce pour aujourd'hui une température de 38° à Paris. C'est la canicule !

Tout en buvant mon café je parcours du doigt les rayons de ma bibliothèque en quête de ma prochaine lecture. Je m'arrête sur le pic du diable de Deon Meyer, on en dit le plus grand bien, mais l'idée de passer les prochaines heures en Afrique du Sud me fait d'ores et déjà transpirer. C'est la canicule, il va falloir gérer et s'adapter.

Subitement, mon doigt et mon esprit s'arrêtent. Assoupi entre le portrait de Dorian Gray et le premier tome des Chroniques de San Francisco (étrange classement), le chef d'oeuvre d'Ernest Hemingway me fait de l'oeil, il me tend les bras, un peu comme s'il avait attendu, patiemment, le parfait moment pour enfin être lu.

Et voilà comment, en ce jour d'intense chaleur urbaine, j'ai fait le grand plongeon dans le vieil homme et la mer ...

"Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau qui pêchait au milieu du Gulf Stream. En quatre-vingt-quatre jours, il n'avait pas pris un poisson."

Depuis son plus jeune âge, Manolin voue une fidèle amitié au vieux pêcheur cubain. Mais depuis que la pêche est mauvaise, le gamin n'a plus le droit de l'accompagner en mer et prendre ainsi le risque de rentrer les mains vides.
Dans sa barque, Santiago se retrouve désormais en tête à tête avec lui-même. La veille du quatre-vingt-cinquième jour, il décide que quoi qu'il arrive, il pêchera et ramènera au port le plus gros poisson jamais harponné.
Pendant deux nuits et trois jours, seul, au large de la Havane dont les lumières ont depuis longtemps disparus, Santiago va mener une lutte terrible avec un énorme espadon, le plus gros et le plus bel espadon qu'il n'a jamais tenté d'attraper.

Le vieil homme et la mer est une fable homérique, un récit grandiose mais écrit avec une telle simplicité qu'il se place à la portée de tous.
L'épopée fantastique de Santiago est une ode au courage et au non-renoncement. Il est question d'un homme qui décide de braver son destin et qui mettra tout en oeuvre pour y parvenir. Peu importe qu'il perde ou qu'il gagne, la victoire réside dans le simple fait de ne pas abandonner, dans l'effort qui sera déployé … et dans le vieil homme et la mer l'effort est prodigieux.

Je ne sais pas trop comment, moi qui lis un livre par semaine depuis l'âge de 10 ans, j'ai pu laisser au bord de la route une telle oeuvre, une telle leçon de littérature, une telle aventure. Pourquoi personne ne m'a donc jamais dit : "Tu devrais lire le vieil homme et la mer, c'est un livre magnifique !". Mais j'aime à penser que si je l'avais lu à 14 ans je ne l'aurai peut-être pas si bien compris.

Le chef d'oeuvre d'Hemingway m'a réellement bouleversé … et je réalise avec effroi que je n'ai jamais lu Faulkner.
Lien : http://postface.fr
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