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Critique de FolioPhil


Jenny, jeune femme divorcée, mère de deux petites filles quitte New York et poursuit sa nouvelle vie d'épouse dans une ferme du Minnesota, royaume d'Erich son nouveau mari. Dans ce thriller psychologique, Erich, le prédateur, agit en preneur d'otage et se comporte en doux tortionnaire. L'envoûtement, le harcèlement puis l'horreur vont lentement faire leur effet crescendo et le lecteur consterné par tant de cruauté reste désarmé et totalement soumis comme peut l'être Jenny, victime de cette machination et de ces multiples et machiavéliques épreuves. L'attention du lecteur est maintenue en éveil et l'on pense tenir une bonne enquête en main et lire enfin un bon livre.
Mais, cette fois-ci encore, feu d'artifice mouillé ! Par un(e) des lecteur(trice), Jenny est qualifiée de "nunuche" pour vivre tant d'abus et d'énormités. Une douzaine de personnages composent ce ‘'huis clos'' à l'intrigue abracadabrante. Cela devient long, pénible à lire, lourd avec de multiples détails vestimentaires et capillaires inutiles. Une centaine de pages avant la fin, on serait tenté de penser à un bâclage, le style et le rythme devenant brusque, les phrases sèches et courtes. Les dernières pages semblent ensuite redonner espoir vers davantage de vigueur et d'intérêt dans la lecture. Une reprise en main ? Mais il n'en est rien. Proche du dénouement, les personnages sont toujours des plus plats, sans consistance, stéréotypés. Je trouve quelques fois dans le ton, dans les déductions et dans l'emploi des mots, la résonance d'une historiette bien simplette. Tiède et mièvre pour l'ensemble.
Il ne faut pas espérer à de la grande littérature et par ce fait, ne pas négliger la biographie de l'auteur(e) qui indique dans son cursus, ses débuts de script radiophonique. Cette histoire, on le comprend, est donc relativement synthétique et, à l'apparence d'un script, a pu être conçue en vue de l'adaptation cinéma de 1992,''EN MEMOIRE DE CAROLINE", téléfilm franco-canadien réalisé par Robin SPRY, avec Carol HIGGINS CLARK, Perry KING et Annie GIRARDOT. le téléfilm, très bien interprété est très fidèle au livre (pour la situation un peu comique et ridicule qui fait que l'on se surprend à rire, voir la course poursuite finale entre les gesticulants Erich et Jenny, tous deux revêtus de la fameuse cape verte). Les acteurs font de leur mieux pour sauver cette oeuvre simplette qui constitue tout de même un bon divertissement à partager en famille et pourrait faire frémir quelques adolescents. Bravo, en particulier, à la fille de l'auteur(e), Carol HIGGINS CLARK et à Annie GIRARDOT, en son souvenir, pour la qualité de leurs prestations.
Curiosité et coup de coeur en faveur de Mary HIGGINS CLARK, en achetant ces livres il y a quelques mois. Déceptions pour LA MAISON DU GUET, LA NUIT DU RENARD, pour LA CLINIQUE DU DOCTEUR H. et idem pour le dernier aujourd'hui : UN CRI DANS LA NUIT. Ces romans, à mon avis, comportent des points communs : faits peu crédibles, le manque de consistance des personnages, la longueur de l'histoire, la difficulté de lecture et le soulagement quand tout est fini pour passer à autre chose ! (voir ma critique du 12/06/2021 pour LA CLINIQUE DU DOCTEUR H.).
Pour résumer : roman qui ne laissera pas un grand souvenir, mais la persistance d'un goût amer, détestable et ridicule, telle l'incarnation et le caractère des principaux protagonistes de cette pitoyable histoire.
Il y a des livres - et aussi des critiques inutiles, comme celle-ci que vous avez peut-être eu la patience de lire - où l'on perd franchement son temps. Et ''le temps c'est de l'argent''..., comme le dit le dicton.
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