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Anne Damour (Autre)
EAN : 9782253025481
221 pages
Le Livre de Poche (08/10/1980)
3.79/5   3944 notes
Résumé :
Ronald Thompson doit mourir sur la chaise électrique. Témoin terrorisé, le petit Neil a affirmé, au cours du procès, le reconnaître comme le meurtrier de sa mère. Mais Ronald a toujours clamé son innocence. À quelques heures de la sentence, l'enfant est enlevé avec une jeune journaliste amie de son père, par un déséquilibré qui se fait appeler Renard. Il les séquestre dans la gare centrale de New York. Le kidnappeur menace de faire sauter une bombe au moment précis ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (248) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 3944 notes
Ma période polars remonte à quelque temps déjà !
A l'époque les enfants étaient petits et invariablement le week-end commençait par une promenade jusqu'à la bibliothèque municipale. Sitôt arrivés, les garçons se précipitaient vers les BD tandis que je m'arrêtais au rayon policier où Mary Higgins Clark occupait une place de choix.

Quel ne fut pas mon embarras lorsqu'il s'est agi l'an dernier de répertorier sur Babelio ces bouquins d'emprunt, lus naguère ! Une bonne dizaine de titres de l'auteure américaine se télescopaient dans mon esprit, sans qu'il me soit possible d'en dégager une hiérarchie qualitative. L'un d'entre-eux cependant sortait du lot : “La nuit du renard”. Je l'ai relu cette semaine.

L'inspiration ne manquait pas à la grande dame new-yorkaise lorsqu'elle écrivit son deuxième policier en 1977 ; jugez plutôt :
Par une soirée d'hiver glaciale, un tueur en série kidnappe un jeune garçon et une journaliste et les séquestre dans un local désaffecté situé au sous-sol de Grand Central Terminal, la plus grande gare du monde, située au coeur de Manhattan. Lorsqu'il s'absente du local, le kidnappeur n'oublie jamais de relier une bombe de forte puissance à la seule porte d'accès.

Ce fait divers sordide se passe au moment même où, dans le couloir de la mort, un jeune homme regarde la pendule égrener les heures qui le séparent de la chaise électrique. Reconnu coupable d'un meurtre par strangulation qu'il a toujours nié, il vient d'épuiser tous les recours en grâce possibles.
Coïncidence troublante : une des jeunes femmes étranglées deux ans auparavant était la maman du petit garçon kidnappé aujourd'hui.

Trois innocents en danger de mort et personne, pas même le FBI, n'arrive à comprendre ce qui se passe, n'arrive à arrêter le compte à rebours funeste : demain il sera trop tard !

Il me faut prendre sur moi pour résister à l'envie d'en dire plus sur cette intrigue au suspense haletant ! Je n'ai aucune envie de m'attirer les foudres de cette chère Mary qui signe là une de ses oeuvres majeures (“Grand prix de littérature policière” 1980).

La nuit du renard”... où graduellement tout se goupil(le) à merveille…
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Je n'avais jamais lu de livre de Mary Higgins Clark, la nuit du renard est d'ailleurs le seul que j'ai lu à ce jour. Lorsque je l'ai commencé, je ne savais pas qu'il avait été publié en 1977 et reçu le grand prix de littérature policier en 1980.

On suit dans ce livre l'histoire d'un tueur en série, l'histoire d'un condamné à mort, et d'une famille recomposée dont la femme et le fils ont été kidnappé. le scénario est basique, le style assez ordinaire, le livre n'est pas bien épais, et pourtant les nombreux personnages sont habilement travaillés, on comprend toute la complexité des divers protagonistes et de tout ce que leur passé respectif renferme.

Le livre ce soit avec une réelle facilité, on ne se retrouve jamais perdu, on passe d'une scène à l'autre sans soucis. Par contre, le final est un peu trop basique à mon goût. J'aurais aimé un ultime rebondissement, plutôt qu'une fin convenue. Pour l'époque, on pardonne sans aucun souci. Voilà ce que j'appelle un bon polar qui n'a pas du tout vieilli alors qu'il a plus de 30 ans.

J'aimerais lire d'autres livres de cet auteur, peut-être des plus récents, pour voir un peu son évolution, seulement la liste de ces romans est extrêmement longue, si quelqu'un a des conseils, je suis preneur.
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J'ai lu ce roman très rapidement, tellement le rythme de l'histoire nous y oblige.
Plus on approche des dernières pages et plus le suspense augmente.
C'est pour le moment mon roman préféré de Mary Higgins Clark. J'ai trouvé la structure narrative, liée au temps dans cette histoire, vraiment très intéressante. C'est ce qui donne une dynamique très particulière lors de la lecture puisque chaque minute passée est primordiale. Pour conclure, j'ai adoré.
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Ronald Thompson attend le châtiment suprême dans le couloir de la mort.
Innocent ? C'est en tout cas ce qu'il clame depuis son arrestation.
L'enfant témoin du meurtre de sa mère, dont le jeune homme est accusé, est enlevé en compagnie de la nouvelle amie de son père, une journaliste qui milite contre la peine de mort.
Qui est donc ce mystérieux Renard qui revendique l'enlèvement et menace de faire sauter une bombe ?
Bon, allez, mea culpa.
J'avais des préjugés. Oui, je sais, c'est pas bien.
C'est presque sous le manteau que je me suis procuré La nuit du Renard, pourtant conseillé par des amis lecteurs.
Et bien mes amis... merci.
J'ai été happé par le récit du début à la fin, ce livre ouvert, je n'ai pu le refermer qu'une fois terminé.
N'est-ce pas là l'objectif de tout auteur de roman à suspense ?
D'aucun, les gâtés, les exigeants, les rompus à l'art de l'angoisse, d'aucun donc diront que les ficelles sont un peu grosse et qu'il y a quelques invraisemblances. Mais ils diront tout ceci après dissection, après études approfondies de l'ouvrage et avec l'air imbu que leur procure leur statut de pseudo spécialiste en la matière.
Mais moi, humble lecteur, qui me suis laissé entraîner dans cette histoire, qui ai suivi, pas à pas, les indices semés çà et là par l'auteure, tels les cailloux du petit Poucet, amenant patiemment chaque protagoniste à me guider vers un final en apothéose, moi, et bien j'ai été bluffé.
Et si ce livre ne figurera sans doute pas dans les livres éternels, il a en tout cas une place méritée parmi ceux qui m'ont tenu en haleine.
Si vous aimez le genre mais que, à tort, vous doutez de l'auteure, allumez donc une torche et avancez dans La nuit du Renard...
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Très vite après avoir entamé la lecture de « la nuit du renard » j'ai su que le bouquin allait prodigieusement me gonfler, et ce pour plusieurs raisons. Première impression qui s'est confirmée, et a empiré, au fur et à mesure de mon avancée dans le livre.

Il y a quelques années, je lisais régulièrement des thrillers mais je me suis peu à peu lassée de ce registre et maintenant j'en lis très rarement. « La nuit du renard » est assez typique de ce qui a fini par m'ennuyer dans le roman à suspense. Je ne vais pas nier qu'on a envie de connaitre le coupable mais je trouve que cet intérêt n'est que le fruit de procédés et de facilités. Et je n'aime pas cette sensation d'être prise pour une idiote, impression dont je ne peux me défaire face à l'utilisation de recettes faciles. Paradoxalement, je n'ai pas cette impression lorsque je lis des Pocket Terreur ou des Gore alors que ces romans ont très largement recours à l'utilisation de procédés narratifs éculés. Quand je lis ces petits romans d'horreur sans prétention, j'ai plutôt l'impression que l'auteur me fait des clins d'oeil, comme s'il disait « aucun de nous n'est dupe alors amusons-nous ». Et surtout, il n'y a dans ces bouquins aucune prétention. Ils s'adressent directement au cerveau reptilien, ne prétendent rien raconter en dehors de la livraison de sensations fortes et sont justement souvent très généreux en la matière. Au contraire, « la nuit du renard » m'a semblé très prétentieux, prétendant doubler son récit à suspense d'un plaidoyer contre la peine de mort. A priori, cela a de quoi attirer ma sympathie puisque je partage cette opinion sauf que le plaidoyer en question est naze. En gros, on a encore droit au fameux « on risque d'exécuter un innocent » et dans le combat contre la peine de mort c'est l'argument le plus nul qui soit, qui n'a aucune force. Si on est contre, on l'est pour tous, même les plus coupables (même pour Ted Bundy, même pour Jeffrey Dahmer, même pour Daniel Lee Lewis…). Souvenez-vous du film « la dernière marche » de Tim Robbins, le condamné interprété par Sean Penn que la bonne soeur venait soutenir était un vrai coupable doublé d'un connard et pourtant on était révolté par sa condamnation à mort. Là, c'était fort, puissant. Tout le contraire de « la nuit du renard » qui est faussement progressiste et vraiment hypocrite, comme le montre le dénouement. En effet, l'auteure

Outre l'aspect pamphlétaire foireux, le roman n'est même pas généreux. le vilain est un sadique, pervers, l'auteure appâte le lecteur avec ce qui pourrait se passer et puis… rien. Quitte à jouer sur cette corde-là, autant y aller franchement et donner au lecteur des sensations fortes. A moins que le lectorat visé ne puisse pas supporter ce genre de violence outrancière et ludique. C'est vrai que « la nuit du renard » a un côté thriller pour mamies.

Mais le propos mal défendu et le manque de générosité ne sont pas les seuls défauts du roman. Comme je l'ai dit, on a envie de savoir qui est le coupable, l'auteure usant de procédés faciles pour éveiller cette curiosité. Mais pour autant, on ne peut pas parler de suspense. le récit est d'une mollesse incommensurable et est assez mal ficelé., ce qui est peut-être le pire des défauts pour un thriller. Higgins Clark use et abuse de grosses ficelles, de deus ex machina et j'ai trouvé pas mal d'éléments complètement cons (le tueur qui vole précisément la voiture de la femme de ménage des voisins, l'agent du FBI aveugle spécialiste de l'analyse des enregistrements audio, toute l'histoire avec la clocharde de la gare…). Quant aux personnages, ils sont inintéressants, caricaturaux à l'extrême.
Le style est d'une pauvreté abyssale. Je n'ai rien contre une écriture simple et directe, surtout dans ce registre, mais ici l'écriture est plus simpliste que simple et c'est mou, sans rythme. Dans l'espoir de créer de la tension, l'auteure a régulièrement recours à la forme interrogative, j'ai trouvé ça la plupart du temps ridicule, ça donne des phrases du genre (ce n'est pas du mot pour mot) « Sharon allait-elle s'en sortir ? », « Steve allait-il encore connaitre un drame dans sa vie ? », « un innocent allait-il être exécuté ? »… Et je ne parlerais pas des dialogues navrants.

Vous avez compris, j'ai détesté ce roman. Je n'attendais pas grand-chose de cette lecture mais vu la réputation du roman, j'espérais tout de même mieux. Un style assez pauvre et impersonnel, des personnages simplistes et une intrigue facile… bref, ce livre n'était vraiment pas pour moi. C'était mon 1er et dernier Mary Higgins Clark.
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Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
- Si seulement nous avions plus de temps, s'écria-t-il. C'est cette damnée peine capitale. Bon Dieu, comment douze personnes en sont-elles venues à déclarer que ce gosse devait mourir ! Quand on trouvera, si jamais on le trouve, le véritable meurtrier, ce sera trop tard pour Ron.

Kathy se frotta les front. "Au début, j'ai approuvé le rétablissement de la peine capitale. Je plains les victimes, bien plus que les coupables. Mais hier, nous avions un gosse au tribunal pour enfants. Il avait quatorze ans et en paraissait onze ; un môme avec la peau sur les os. Les deux parents alcooliques invétérés. Ils ont déposé une plainte contre lui quand il avait sept ans. Sept ans. Il a fait un tas de centres de jeunes délinquants depuis. Et il continue de se sauver. Cette fois-ci, la mère a déposé une plainte que le père réfute. Ils sont séparés et il veut garder l'enfant.
-Que s'est-il passé ?
- J'ai gagné, si l'on peut dire. J'ai insisté pour qu'il soit renvoyé dans un foyer de jeunes et le juge m'a approuvée. Le père est tellement bousillé par l'alcool qu'il n'a plus l'usage de ses facultés. Le gosse a tenté de s'échapper de la salle d'audience ; l'officier de police à dû le saisir à bras-le-corps pour le rattraper. Il est devenu hystérique et s'est mis à crier : "Je vous hais tous. Pourquoi ne puis-je pas avoir une maison comme les autres enfants ?" Psychologiquement, il est touché à un tel point qu'il est sans doute déjà trop tard pour le sauver. S'il tue quelqu'un dans cinq ou six ans, le ferons-nous passer sur la chaise électrique ? En aurons-nous le droit ?"
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Elle suffoqua quand ça lui effleura la peau, l'effleura et s'enfonça, si pointu, si vite, qu'elle sentit à peine la douleur fulgurante, le jaillissement chaud de son sang, tandis qu'elle tombait maladroitement à genoux ets 'écroulait en avant. Son front heurta le sol; son bras gauche décrivit un arc de cercle. Comme elle sombrait dans l'inconscient, sa main droite se referma sur la clef de sa pièce.
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Une fois de plus, la Société va exercer un privilège récemment reconquis, le droit de tuer. Il y a près de deux cents ans, le philosophe français Voltaire écrivait: "Je ne propose pas sans doute l'encouragement du meurtre, mais le moyen de le punir sans un meurtre nouveau." 
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Plaçant une feuille de papier vierge sur la machine à écrire, elle commença à taper. Une fois de plus, la Société va exercer un privilège récemment reconquis, le droit de tuer.
Il y a près de deux cents ans, le philosophe français Voltaire écrivait : " Je ne propose pas sans doute l'encouragement du meurtre, mais le moyen de le punir sans un meurtre nouveau."
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Il était assis, immobile devant la télévision dans la chambre de l'hôtel Biltmore. Le réveil avait sonné à six heures, mais il était debout depuis longtemps. Le vent froid et sinistre qui faisait trembler les vitres l'avait sorti d'un sommeil agité.
Les actualités du matin avaient commencé, mais il n'avait pas monté le son. Ni les nouvelles, ni les éditions spéciales ne l'intéressaient. Il voulait juste regarder l'interview.
Mal à l'aise sur sa chaise trop raide, il croisait et décroisait les jambes. Il s'était douché, rasé, et avait mis le costume de tergal vert qu'il portait en arrivant à l'hôtel la veille au soir. La pensée que le jour était enfin arrivé avait fait trembler sa main et il s'était légèrement coupé la lèvre en se rasant. Il saignait encore un peu, le goût salé du sang dans sa bouche lui donna un haut-le-coeur.
Il avait horreur du sang.
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Vidéo de Mary Higgins Clark
Extrait du livre audio « Les Enfants du guet » de Mary Higgins Clark et Alafair Burke, traduit par Anne Damour et Amélie Juste-Thomas, lu par Valérie Lemaître. Parution CD et numérique le 5 juillet 2023.
https://boutique.audiolib.fr/produit/1259/9791035413675/les-enfants-du-guet
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