Je sais bien que pour
Mary Higgins Clark, le fait divers glauque, c'est un fonds de commerce. Je sais bien que parmi ces faits divers, les crimes pédophiles tiennent une bonne place. Mais enfin, là, j'estime que c'est être allée un peu loin que d'avoir écrit cette histoire d'enfants violés et assassinés juste pour faire du sensationnel. Parce que bon, on ne lit pas un
Mary Higgins Clark pour ses qualités littéraires : elle écrit mal, dans un style plat, répétitif, avec toujours le même genre de scénario à grosses ficelles. On ne lit pas non plus du
Mary Higgins Clark parce que ça fait réfléchir : on aurait du mal à trouver autre chose qu'une ode, creuse et aveugle, aux soi-disant valeurs républicaines dans ses romans. On lit un
Mary Higgins Clark pour se détendre, je ne vois que ça.
Donc, a priori, je dirais qu'il y a mieux pour se détendre qu'un roman basé sur des enlèvements, viols et assassinats d'enfants. On me dira qu'elle ne se complaît pas à décrire les crimes. Ah ben manquerait plus que ça ! Je trouve ce roman, qui n'apporte strictement rien, terriblement racoleur et voyeur. Ça me dérange de voir
Mary Higgins Clark en photo sur la quatrième de couverture, son chignon bien laqué, tirée à quatre épingles, le sourire au lèvres, bien propre sur elle comme la bonne Américaine et électrice républicaine qu'elle est, tout en sachant qu'elle écrit un bouquin carrément malsain juste pour se faire du fric. Et je m'étonne qu'on se pâme devant la soi-disant violence insupportable d'autres oeuvres, quand ici ça passe tranquillement, sans faire d'histoires.