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En 2017, lors de ma recension du Rocher avec des ailes, j'écrivais :
Voilà enfin traduit en français le second roman de la fille de Tony Hillerman. Publié aux États-Unis en mai 2015, il sort en France en juin 2017. Je suppose donc que le prochain, Song of the lion ne sortira que dans deux ans. Il s'est écoulé 4 ans depuis, et les éditions Rivage n'ont édité ni Song of the lion(2017), ni Cave if bones(2018). Et nous voilà en train de lire le cinquième roman de Anne Hillerman.

Après cette petite remarque, passons à mon avis sur ce roman.

L'auteure reprend ici, une fois encore les trois policiers navajos de ses précédents romans ( à moins qu'elle ait joué la différence avec les deux romans non traduits)et des romans de son père. C'est donc avec plaisir que j'ai retrouvé Bernadette Manuelito, Jim Chee, Joe Leaphorn, ... tout ce petit monde qui a son mode de fonctionnement bien à lui. Quand vous êtes sur le territoire des Navajos (Aux Four Corners) vous n'êtes pas aux États-Unis, ou si peu.

Comme d'habitude, Anne Hillerman fait s'entrecroiser les fils de plusieurs intrigues ; ou ce qui est parait être des intrigues indépendantes. Car, comme d'habitude, vous découvrez au fil des pages que les événements sur lesquels chacun enquête se recoupent, s'entrecroisent, et finissent par ne faire qu'ne seule et même affaire.

J'en redemande... ou presque. Oui, je lui ai trouvé au moins un défaut. Mais d'autres trouveront peut-être que c'est un point fort. L'auteure renforce notre connaissance des personnages en nous donnant des informations sur leurs psychologies, leur motivations. C'est sympa. Mais je trouve qu'un roman policier n'est agréable à lire que si ce genre de chose ne ralenti pas outre-mesure la narration. J'aime les polars dans lesquels la psychologie des personnages transparaît dans leurs actions, pas dans des anecdotes annexes ou des descriptions de leurs états d'âmes. Et là, justement, il y a tout un passage dans lequel j'ai failli perdre le fil de l'enquête au profit de la psychologie des personnages. Et c'est dommage.

En bref : Un roman qui plaira plus à ceux qui aiment les romans psychologique qu'à ceux qui aiment les romans bourrés d'action. J'achèterai peut-être le prochain sans attendre, mais s'il a le même défaut... ou pire ! Est-ce que je continuerai à lire ses oeuvres ? C'est une bonne question.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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VOUS VOULEZ SAVOIR CE QUE J'EN PENSE ?
J'en avais terminé avec Leaphorn, Jim Chee et Compagnie quand le grand Tony que j'avais suivi à chaque sortie, avait fermé son livre de vie.

Et puis une certaine Anne, que l'on n'a pas vu venir, qui devait être sa coscenariste, se mettant auteure, a repris la suite faisant par l'occasion venir une tierce larrone. Un bouquin donc est sorti avec elle. J'ai laissé filé. Un deuxiéme, pas plus tenté. Et un troisiéme cet été. Je me suis dit, là ... Si Anne persévère, il doit donc y avoir matière.

Tout de suite, les yeux fermés on voit que c'est une nana qui écrit. Cela ne me gêne pas. Je devance les éventuelles inévitables objections woqueuses casse joyeuses. C'est un tour Légendaire, un tour le Chee, un tour Bernie. Chacun-chacune touille sa petite énigme. Chacun-chacune se mange la poussiére en pickup en enfilant les miles de l'Arizona. Chacun-chacune va chez l'un puis chez l'autre. Chacun-chacune s'embrouille pour finir par se débrouiller dans une quasi même finale.

On sent bien qu'il y a du Hillerman, bon sang ne saurait faillir. Il y a presqu'un souffle dans l'épopée. Mais. Il manque quand même la patte de l'ours. Je n'ai pas retrouvé la mélopée, l'envoutement qu'il savait insuffler au fil de ses longues pages, pas plus qu'un dénouement presqu'évident parce que bien raconté.

Je suis désolé, je ne crois pas que je peux en dire beaucoup de bien. Si l'intrigue se tient, peut etre un peu trop mécanisée. Cela m'est un peu trop récité, pas trop de dialoque, pas trop de style, trop souvent facile.

Sentiment que c'est la fifille du papa qui a repris la sucette du filon pour faire des soussous. Cela n'a pas du être trop difficile pour le fidèle traducteur, que j'adore. Il a du quand même un peu souffrir.

Mais-Bon, comme on dit, quand on a aimé. Un petit coup de nostalgie, cela ne se refuse pas.





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Dans ce tome, c'est le grand retour de Joe Leaphorn. Dans le premier tome écrit par Anne Hillerman, il était grièvement blessé. S'il est remis, physiquement, il peine encore à s'exprimer en anglais – pas de souci, par contre, pour sa langue natale. Alors oui, il suit des séances de rééducation, oui, il fait des efforts, mais cela lui complique quand même sa vie professionnelle : Leaphorn est devenu détective privé et il ne cesse de mener des enquêtes. L'enquête qui lui est proposée pouvait paraître sans risques : une robe traditionnelle a disparu, envolée du colis dans lequel elle se trouvait. Seulement, Leaphorn reçoit des menaces, et Tiffany, le bras droit de Mrs Pinto, la conservatrice du musée, est victime d'un malaise et meurt peu après. de mort naturelle ? Il est bien des moyens de tuer, ou d'accélérer la mort.

Bernadette, de son côté, trouve un cadavre en faisant son jogging. C'était déjà en soi assez étrange, cela le devient encore plus quand le FBI débarque avec toute la discrétion dont il est capable. Pour Jim Chee, les jours à venir s'annonçaient presque plus reposants, même si enquêter sur une série de cambriolage (ce sont principalement des bijoux anciens qui sont volés) ne l'est pas forcément. Seulement, d'autres événements, plus dramatiques encore surviennent.
Les trois enquêteurs ne restent pas seuls dans leur coin, c'est aussi ce qui est intéressant. Ils échangent entre eux, ils ont des convictions, quitte à se mettre le FBI à dos parce que Bernadette n'apprécie pas que l'on brusque une jeune femme en détresse.
Je me suis questionnée sur le féminisme de ce roman – si, si, je me pose souvent la question, même si j'en suis à me demander quelle lecture fait que je m'interroge systématiquement là-dessus. J'entends presque les critiques que certaines féministes radicales pourraient faire et qui m'agacent. Bernie et sa soeur s'occupent de leur mère, parce qu'elles se montrent respectueuses de leurs aînés, tout comme Jim Chee, qui fait attention à ne pas froisser les croyances de chacun. Nous sommes en territoire navajo, le passé, leur douleur, mais aussi leur capacité à faire face malgré tout ce qui leur est arrivé, est important à prendre en compte. Il est des familles qui restent unies vaille que vaille en dépit des difficultés et des douleurs. Il ne s'agit pas tant d'aller de l'avant, d'être autonome, il s'agit d'assumer ce que l'on a fait, ce que l'on a raté aussi. Et si j'ai parlé au début de ce paragraphe de féminisme, si j'ai parlé de respect des anciens, c'est parce que certains n'ont vraiment rien compris. L'on peut faire tous les discours que l'on veut, ce sont les actes qui comptent, et aussi sa capacité à se débarrasser de ses préjugés.
Anne Hillerman a écrit six enquêtes, seules trois sont traduites en français (celui-ci l'a été par Pierre Bondil). A quand la traduction des autres titres ?
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Retour au premier plan de Joe Leaphorn, retraité de la police et qui s'est installé comme détective privé. La directrice d'un musée navajo lui confie une affaire : ils ont reçu un don anonyme mais a priori il manquerait des bijoux et une robe qui aurait appartenu à une célébre navajo. Elle ne suspecte personne mais celle qui a réceptionné le colis meurt le jour même où Joe rencontre Mme Pinto. En paralléle Bernadette Manuelito découvre un cadavre sur lequel elle ne peut enquêter car les crimes sont pris par le FBI. Tandis que Jim Chee, en retrait dans ce tome, s'occupe de cambriolages qui pourraient impliquer une jeune voisine de la mère de Bernadette.
Comme d'habitude, chacun mêne son enquête à son rythme, parfois lent pour Joe qui souffre de problèmes de langage : depuis le tir qui a failli le tuer, il a du mal à parler anglais. Ce qui l'oblige à se servir du truchement de Louise, chez qui il loge. Mais comme elle n'est pas un collègue, leurs relations vont patir du comportement parfois brusque de Joe.
Les 3 enquêtes seront beaucoup plus liées que prévue...comme souvent.
Roman policier mais aussi ethnologique, d'histoire aussi. Cela rend passionnant ces histoires qui parlent si bien des navajos. C'est souvent lent, cela prend son temps, mais c'est plein de petits détails réalistes.
A lire!
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Ayant beaucoup lu les ethnos-polars de Tony Hillerman, j'étais curieuse de me lancer dans les pas de sa fille et je n'ai pas été déçue. Même si l'auteure a son propre style, j'ai retrouvé l'ambiance des réserves amérindiennes, ainsi que les personnages auxquels j'étais attachée. J'ai pris plaisir à suivre le mythique Lieutenant Leaphorn, flic à la retraire reconverti en détective privé, mener une enquête que lui confie la conservatrice du Musée Navaro. On sent qu'entre le père et la fille, une transmission s'est faite, elle réussi parfaitement à poursuivre et à faire vivre l'univers des Navajos si bien rendu par son père. Maintenant Jim Chee est marié avec Bernie Manuelito et forment un couple de flic atypique. Ce que j'apprécie le plus dans La longue marche des Navajos c'est tous les éléments historiques, qui sont glissés dans le récit avec des éléments sur la culture, la langue ou encore le côté spirituel de ce peuple. L'enquête de Joe paraît facile, remettre la main sur des objets manquants d'un don fait au Musée, évidemment les choses vont se compliquer. de son côté Bernie découvre le corps d'un homme en faisant son jogging et Jim enquête sur une série de vols de bijoux. le personnage de Bernie est celui d'une femme qui mène sa vie entre sa carrière, son rôle traditionnel de fille aînée auprès de sa mère vieillissante et tente de veiller sur sa soeur cadette plus extravertie. Ce qui m'a plu dans ce roman c'est la manière de combiner l'intrigue et les procédures policières typiques au sein d'une réserve indienne des Etats-Unis que je ne connais que très peu et de découvrir le regard des initiés. Finalement c'est ce qui fait toute la valeur de cette intrigue qui oscille entre fiction policière et la tragédie du Peuple Navajo au fil de l'Histoire. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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J'aime les polars d'Anne Hillerman car, comme qon père, elle parle beaucoup des indiens navajos, de leurs coutumes, leurs légendes, leurs traditions. Dans ce roman elle parle d'une période dramatique de leur histoire.
Avec ses romans on est transporté dans un autre monde que les états-unis. L'intrigue policière permet de connaitre un peu mieux ce peuple courageux.
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Quelques années après le décès de son père, Anne Hillerman a repris le flambeau de l'écriture et a continué de raconter, de fort belle manière, les enquêtes de Leaphorn and Chee, en rajoutant Bernie Manuelito. Elle a apporté sa touche personnelle intelligemment, en maintenant le contexte des intrigues. En tant que fan de son Papa Tony, j'apprécie de retrouver l'atmosphère de ses romans et les policiers navajos qu'elle évoque.
Le Lieutenant Leaphorn vient d'être appelé par Madame Pinto, responsable d'un musée tribal car elle a reçu un don anonyme non sollicité et rencontre un problème. le généreux expéditeur a joint à son envoi une liste et il s'avère qu'il manque des choses dont une robe rare de grande valeur pour le peuple navajo. Les objets ont-ils été oubliés, volés ? Et si quelqu'un s'est servi : où, quand et pourquoi ? Comme le donateur a refusé de communiquer son identité, rien ne va être simple.
Parallèlement, alors qu'elle fait un jogging, Bernie découvre un cadavre sur le bord du chemin. de plus, elle rencontre un vieil homme qui vient de retrouver une bolo (un pendentif) sur le marché, vendu par un exposant, alors qu'on la lui avait dérobée chez lui. Quant à Chee, il enquête sur des vols de bijoux anciens.
Bien pris par leurs investigations respectives, ils essaient malgré tout d'échanger, de se soutenir, de s'épauler. Tous apportent un point de vue, une approche différente (il y a également Louisa, l'amie de Leaphorn). Ils sont attachés aux traditions chacun à leur façon, Bernie reste présente pour sa mère car on se doit d'être là pour les anciens. Leaphorn semble plus détaché de toutes ces habitudes, peut-être parce qu'il vieillit et Chee respecte les croyances des anciens, cherchant à les comprendre pour que cela n'interfère pas dans ses enquêtes et qu'il puisse aborder les événements avec doigté, notamment quand il pose des questions.
Au-delà de l'intrigue policière, de l'atmosphère bien retranscrite, il est très intéressant d'observer ce contraste entre modernité et legs du passé. Les tensions que cela peut créer au travail, mais également ailleurs car cela peut entraîner des incompréhensions profondes. le contexte « historique » avec en trame un pan de l'histoire de la longue marche des navajos est un aspect très enrichissant cat il permet de mieux connaître ces hommes et ces femmes attachés à leurs racines.
Je crois que ce qui fait la force des livres « des Hillerman », c'est de tisser cette toile de fond indienne avec les navajos et d'y glisser des « affaires » à résoudre en lien avec ce peuple. Ça et là sont glissés des informations sur les légendes, les clans, les us et coutumes, les superstitions. Ce n'est jamais lourd car très délicatement intégré à l'histoire. Les différents personnages ont tous leur complexité mais la lecture reste très abordable. On visualise bien les lieux et les relations entre les uns et les autres. Et lorsque le FBI apparaît, on constate combien les bureaucrates peuvent être « brut de décoffrage » sans se soucier de ce que sont profondément les personnes qu'ils interrogent….
L'écriture est précise, fluide (merci au traducteur), le glossaire en fin d'ouvrage est très utile, ainsi que la carte au début. le suspense est présent, on découvre des indices petit à petit, les réflexions de chacun permettent d'avancer, de mieux cerner les raisons d'agir des uns et des autres. J'ai beaucoup apprécié ce recueil.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Une robe qui manque, une langue qui se défait, une série de vols autant de traces et de trames de la déportation du peuple Navajos. On retrouve avec un grand plaisir cette série de polar dans une réserve indienne d'Arizona pour une belle plongée dans le quotidien de ses flics et anciens flics. Anne Hillerman signe un polar apaisé, où la souffrance apparaît dans sa banalité et les rites et mémoires comme une mauvaise conscience prompte à ressurgir.
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Certes, comme dans toute série avec des personnages récurrents, on est contents de voir s'agiter nos héros de prédilection... Mais là je n'ai pas été convaincu par cette double enquête conduite par le grand Joe, et l'incontournable duo Jim Chee et Bernadette Manuelito. C'est complexe, un peu laborieux, et l'on s'aperçoit, au bout d'un moment, que contrairement à ce que l'on croyait, les deux fils d'intrigues restent indépendants l'un de l'autre. Il y a une forte volonté de l'auteure de faire passer nombre d'informations sur la déportation infligée aux Navajos. Intention louable, certes, mais cette évocation est relativement en toile de fond dans le roman et je ne comprends pas bien le choix du titre français par l'éditeur. Bref, à mes yeux, un opus réservé à ceux qui ne veulent pas lâcher cette sympathique équipe d'enquêteurs. Des trois volumes rédigés par Anne Hillerman et édités en France, je ne trouve pas que ce soit le meilleur. Mais "papa Hillerman" aussi a eu quelques faiblesses dans son écriture, alors attendons et voyons la suite !
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Dans "La longue marche des Navajos", plusieurs enquêtes sont en cours. Bernadette Manuelito, l'épouse de Jim Chee est au centre de l'attention avec une double énigme à résoudre : un vol de bijoux et surtout le cadavre qu'elle découvre en faisant son jogging. L'homme retrouvé a été assassiné. En parallèle, le Lieutenant Leaphorn qui est désormais à la retraite, s'occupe en tant que détective privé. On le contacte pour des bijoux et un costume précieux disparus du musée Navajo. Musée dont une des employées décède subitement.

Anne Hillerman a pris la suite de son père pour l'écriture des enquêtes sur les terres des Navajos. On retrouve avec plaisir les personnages créés par Tony Hillerman, le pays Navajo avec ses coutumes et traditions, le côté ethnologique avec toujours une carte pour localiser les lieux, ainsi qu'un glossaire.

Les différentes enquêtes sont bien menées. Par contre, et ce n'est que mon avis personnel, même si on retrouve la trace de Tony Hillerman dans les écrits de sa fille, j'ai une nette préférence pour les enquêtes du père. Anne Hillerman s'attarde plus sur le côté psychologique des personnages. Tandis que le père était plus incisif, plus direct dans le déroulé des enquêtes qui étaient constituées de plus d'action et de rebondissements. Malgré cette préférence pour la plume de Tony Hillerman, j'ai apprécié de retrouver ses personnages grâce à l'écriture de sa fille.
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