Justice divine

Un roman policier sans grand intérêt où les relations entre les enquêteurs prennent tout l'espace et il est fort dommage que l'enquête soit reléguée à un rang anecdotique. Et encore si ces histoires personnelles étaient intéressantes, mais je trouve que ce n'est absolument pas le cas. de plus, les investigations policières ne sont pas brillantes non plus et ne m'ont pas passionnée ni convaincue.

Il s'agit ici du sixième opus, dans lequel nous retrouvons les protagonistes habituels, mais dans un cadre qui sort quelque peu de l'ordinaire. Vanja a quitté son équipe et travaille désormais à Uppsala, Sebastian a, lui, été mis à l'écart, mais est vite engagé par la responsable de Vanja, ce qui ne plait pas du tout à cette dernière, pour participer à l'enquête relative aux viols qui se sont produits dernièrement dans sa juridiction. Et comme, non contente de faire appel à lui, elle décide également de faire appel à l'équipe de Torkel suite au décès d'une des victimes, tout ce petit monde se retrouve bon gré, mal gré, pour une nouvelle aventure…

Ce que je retiendrai de ce livre, c'est beaucoup trop de temps consacré aux heurts et malheurs des membres de l'équipe, au détriment d'une intrigue qui pourtant se profilait de bien belle manière. Un violeur qui procède toujours de la même manière : anesthésie des victimes et placement d'un sac sur la tête, lien possible entre elles, prostitution, Eglise… les pistes sont multiples et variées. Mais les relations compliquées entre Sebastian et Vanja, les nouveautés dans la vie d'Ursula, les comportements de Billy, la nouvelle relation amoureuse de Torkel… tout cela prend énormément de place. J'apprécie pourtant les séries qui débordent du cadre strictement professionnel pour s'intéresser aux personnages et acteurs des intrigues, mais ce que je trouve un peu dommage ici, c'est de se trouver face à une troupe d'écorchés vifs, sans que l'un puisse vraiment rattraper l'autre.

Je pense que je continuerai cependant à lire la suite (et fin ?) de la série, qui reste malgré tout plaisante et détendante. Au fur et à mesure, on a le sentiment de connaître de mieux en mieux les personnages, et j'avoue être un peu curieuse de comment ce duo littéraire va clôturer cette série. Mais je regrette le côté plus sombre des premières enquêtes.

En résumé, des pages qui se tournent facilement, une équipe dans la tourmente et une enquête de plus résolue !

C'est le sixième opus de la série Dark Secrets. Les trois premiers m'avaient beaucoup plus et je suis directement passé au sixième pensant qu'il ne faisait pas partie de la suite. Indépendamment de tout ceci, on retrouve Sebastian, profileur narcissique, arrogant et un poil malade, sa fille Vanja qui est un très beau personnage. Ils ont un gros conflit depuis le début. J'ai trouvé long le premier tiers du livre qui même s'il présente une histoire de viols sordides, suivis de meurtres, m'a ennuyée. Malgré les choses se développent et on finit par gagner de l'intérêt... pour recommencer à tourner en rond. le sujet est improbable ou enfin difficile à concevoir . La lecture est fluide, les personnages consistants. La fin, toutes dernières pages, donne envie de vomir. J'ai été surprise de ce décalage face aux premiers et je reste mitigée et déçue. On dirait que l'auteur a joué la rallonge. Je vais lire les no 4 et 5 malgré tout, pour aller au bout de cette histoire.

Roman policier et roman psychologique, Justice divine flirte souvent avec l'invraisemblable. Un peu trop. Un violeur en série sévit à Uppsala. La police locale aidée par la Criminelle de Stockholm enquête. Visiblement les victimes ne sont pas prises au hasard, mais choisies. Pourtant la police ne trouve pas de liens clairs entre ces victimes. Et pendant tout le roman, la police n'avance pas. Quand on découvrira qui est coupable, quel modus operandi a été employé, et pour quelles raisons le coupable a violé ces femmes, on tombera des nues, mais en même temps on considérera l'intrigue comme spécialement tordue.


A défaut d'avancée dans l'enquête ou de suspense haletant, on va suivre les hauts et les bas de Sebastian, le criminologue de l'équipe. Sebastian est obsédé sexuel, égoïste et antipathique au possible. A tel point qu'on se demande vraiment comment la responsable de l'enquête a pu tenir à l'intégrer à l'équipe. On assiste aux efforts - souvent malheureux - qu'il fait pour ne plus être « une puissance destructrice engagée dans une éternelle spirale descendante ». Mais il n'y a pas que lui, dans l'équipe de policiers, qui soit perturbé. Billy, le spécialiste informatique est en prise à ses pulsions. Ça l'occupe tellement qu'il se consacre à peine à sa tâche d'enquêteur. Et que dire des relations entre Vanja, la fille de Sebastian, et son père? Et des relations entre Anne Lie Ulander commissaire à Uppsala et Torkel Hoglund de la Criminelle?


On retrouve les mêmes ressorts de l'intrigue que dans RECALÉ: Vanja va-t-elle se réconcilier avec son père? Billy va-t-il retrouver son équilibre psychologique? Mais RECALÉ présentait l'intérêt d'aborder des sujets passionnants comme ‘à quoi sert la culture générale de nos jours' ou ‘est ce que la TV participe à l'abêtissement général de la population?' Ici à part le sujet de la prostitution, juste évoqué d'ailleurs, le récit se focalise sur les relations entre les membres de l'équipe d'enquêteurs et accessoirement la recherche du coupable. Bref, un roman un peu trop commercial à mon goût, avec un manque certain d'émotion.