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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quatre étoiles pour un récit de qualité , trois étoiles , d'un point vue personnel et du fait d'un malaise subjectif et relatif.

Voici une oeuvre rare de science-fiction d'un auteur majeur de fantasy : Robin Hobb .

Le style est absolument irréprochable , la caractérisation est bonne , l'univers est réaliste , l'intrique est bien ficelée mais :
Je n'ai pas aimé ! , je ne m'y suis pas senti bien .

Précisément du fait des riches qualités de l'auteur , je me suis identifié à ce récit fonctionnel et j'ai rejeté en bloc cette destinée que l'auteur à réservée à l'humanité dans ce récit .

Les éléments qui maintiennent l'espoir d'un avenir meilleur et d'autres aspects qui font que ces habitants du futur sont bien toujours des hommes , qui nous ressemblent clairement , ne m'ont pas permis d'accepter la condition difficile d‘une humanité subordonnée à une autre espèce , délocalisée dans l'espace , dénaturée physiquement et littéralement refaçonnée et infantilisée .

L'indéniable promotion par l'auteur de la puissance du libre-arbitre , et son attachement sincère à cette valeur , à laquelle je suis très attaché également , ne m'a pas permis non plus , de de me plaire en compagnie de tous ces personnages touchants et souvent sympathiques , et ce , malgré la mobilisation d'une quasi éthique écologique appliquée qui est intelligente , indispensable et nécessaire , avec laquelle je suis totalement en phase par ailleurs ...

Enfin mes gouts de espace opéra ont été comblés parce que tous ce petit monde habite dans l'espace dans de vaste habitats , reliés entre eux par des vaisseaux aux longs cour .
Les biotechnologies mobilisées par l'auteur sont intéressantes du point de vue général de cette civilisation , mais aussi du point de vue narratif .

En fait , j'ai totalement rejeté le sort fait à l'humanité dans ce roman , ce m'a semblé inadmissible et cela m'a empêché clairement , de me plaire dans cet univers de qualité et ce récit bien construit !

Ce n'est pas de ce fait un mauvais roman , c'en est même un bon d'ailleurs et franchement .

Pour conclure :
Un texte mélancolique , dynamique , assez mouvementé et riche.
Un texte qui génère comme une sorte de tristesse heureuse lancinante .
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Robin Hobb, c'est l'une des autrices phares de mon adolescence, une de celle qui m'a fait vivre le plus d'aventures mais surtout l'une de celles qui m'a le plus touchée dans l'écriture de ses personnages et la richesse de son imaginaire. Mais Robin Hobb, pour moi, ce sont les dragons, la magie, les assassins et pas du tout la SF. Quelle surprise de la retrouver dans un tel univers !


Je n'avais jamais acheté un texte de l'autrice paru sous son autre nom : Megan Lindholm, pensant, peut-être à tort, que c'était ses oeuvres de jeunesse, donc des oeuvres moins bien ficelées. Mais en voyant les superbes rééditions d'ActuSF de la fin de l'année, impossible de résister. J'ai donc pris Alien Earth et le dieu dans l'ombre dans cette superbe collection reliée de rouge et sobrement habillé de noir pour raconter l'histoire du roman. Une très belle maquette !

Maintenant qu'en est-il du contenu, valait-il ce craquage un peu onéreux quand on sait le texte disponible également en poche ? Je serai plus partagée. Je n'ai pas retrouvé ici la puissance et la poésie de la plume de l'autrice telle que je la connaissais dans sa vaste saga L'Assassin Royal. S'il y a de belles idées et une attention certaine à imaginer des personnages aux caractéristiques accrocheuses, ceux-ci ne m'ont pas accrochée malheureusement. Je suis, la majeur partie du temps, restée extérieure à l'histoire car la plume était un peu trop froide pour moi contrairement à la chaleur que je lui connaissais. Je ne comprends pas trop pourquoi je l'avoue car les ingrédients étaient tous là pour me faire ressentir le contraire. Alors est-ce que cela vient de moi ou d'elle ? Mystère.

Bien que classique, l'histoire d'Alien Earth est solide et tout à fait intéressante. L'autrice nous emmène dans un futur où l'humanité a été sauvée de la ruine par une race alien venue lui faire évacuer une Terre sur le point de devenir totalement inhospitalière pour eux. On retrouve ce qu'est devenue cette humanité des millénaires plus tard, sur Castor & Pollux, lieu de résidence de ceux qui les ont sauvé où ils vivent dans une nouvelle harmonie avec leurs sauveurs et leur nouvel environnement. L'humanité a évolué, ils vivent plus longtemps, leur corps a changé, la puberté est sans cesse repoussée et ils ne peuvent plus se reproduire sans assistance médicale. Certains vivent sur les planètes et astéroïdes colonisées sous le contrôle même inconscient de leurs hôtes, tandis que d'autres ont été choisi pour être à bord de vaisseaux très particuliers. Nous allons suivre la mission d'un mélange de chaque espèce : alien sauveur, les Arthroplanes et leur représentant Tug ; alien soumis, la fascinante Evangeline qui pilote leur vaisseau ; et humains rebelles issus de différentes générations, Raef, Connie et John. Leur but : aller voir si la Terre est réellement si nocive que ça et si on ne leur aurait pas cacher des choses.

Dans un premier temps, l'autrice prend énormément le temps pour mettre en place son univers. Cela ne m'aurait pas dérangée si cela ne s'était pas assorti de tonnes et tonnes de répétitions et d'un sentiment qu'on tournait en rond ou qu'on avançait d'un pas pour reculer de trois ! le souci, c'est qu'elle avait posé dès les premières pages, dans son prologue (un des moments que j'ai préféré dans l'histoire !), la finalité de son intrigue, à savoir un questionnement sur les véritables souhaits de ces aliens. Dès lors, je m'attendais à suivre soit un récit de rébellion ou au moins un récit d'enquête. A la place, j'ai eu le sentiment d'avoir quelque chose de beaucoup lent et contemplatif, ce qui m'a fait ronger mon frein...

J'ai tout de même apprécié de découvrir le fonctionnement de cette nouvelle société, l'évolution de l'humanité, les agissements des Arthroplanes, leurs relations avec les espèces qu'ils "aident" et surtout dans la seconde partie, la vie à bord du vaisseau et les interactions qui s'y forment. le point fort de l'oeuvre, même si j'y suis souvent restée hermétique, c'est l'évolution des espèces qu'on croise. C'est fascinant de voir comment l'autrice a imaginé l'évolution des hommes loin de la Terre sous un autre environnement et avec d'autres stimuli. C'est fascinant de découvrir l'espèce d'Evangeline l'Anile, cet alien éthéré qui EST le vaisseau dans lequel voyage nos héros et qui a été tellement altéré par sa rencontre avec les Arthroplanes. J'ai adoré cette écriture des espèces.

Si dans un premier temps, on a un banal récit de rencontre du troisième type, puis dans un second un banal récit de vie à bord d'un vaisseau avec les tensions que cela occasion, c'est dans la dernière partie lorsqu'ils atteignent leur objectif et que la révolte gronde que tout prend son sens. Cette fable anti-colonialiste imaginée par l'autrice prend alors toute son ampleur et on découvre un discours très dur contre les colons, ici représentés par ces aliens qui attaquent sournoisement avant d'être attaqués. J'ai beaucoup aimé cela.

De la même façon, si tout le décor SF est intéressant et pertinent, c'est plus dans les interactions que j'ai senti mon coeur vibrer ou plutôt dans une interaction, celle entre Raef, cet humain en sursis qui a un cancer, et Evangeline, cette alien atrophiée, enchaînée à une vie dont elle ne veut pas, qui va peu à peu s'éveiller magnifiquement à son contact. Ce sont eux qui ont fait vivre l'histoire pour moi et c'est eux que je garderais en mémoire une fois ce copieux volume refermé ! Car l'histoire, elle, est un grand tout ça pour ça, à mon goût, tant dès le prologue, on savait tout des grandes lignes.

Aucun regret à avoir acheté ce si bel objet mais peut-être une pointe de déception de ne pas avoir vibré comme je l'aurais dû à cette lecture pour riche en thématique de SF que j'affectionne. L'autrice s'est tirée une balle dans le pied en en dévoilant trop dans son prologue et j'ai couru après cette révélation ensuite, ne trouvant pas dans le texte suffisamment de matière pour soutenir ma curiosité. C'est un bon univers, solide et bien construit. Ce sont des personnages aux évolutions riches et pertinentes. C'est un message fort et nécessaire. Mais l'ensemble a quand même manqué d'émotion, de vie et de surprise pour moi.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Robin Hobb propose ici, sous un autre nom (Megan Lindholm), un roman de science-fiction écologique original. Partant du vieux thème de la terre dévastée par l'exploitation humaine et rendue inhabitable, elle imagine en arrière-plan du récit principal un sauvetage de l'humanité et sa migration, sous l'égide d'extra-terrestres en apparence bienveillants, un peu comme Robert Charles Wilson dans "Le vaisseau des voyageurs". Les rescapés se sont organisés en société où la morale, entièrement à base d'écologie, prend toutes les formes de la tyrannie, de la misanthropie et de la haine de soi. Sous la domination de leurs sauveurs, les hommes subissent une série de manipulations génétiques et mentales destinées à extirper ce qu'il y a d'humain, à savoir de "pollueur", en eux. le voyage des héros, qui forme la trame principale du récit, sera en même temps la redécouverte de leur humanité, de la Terre (d'où le titre, sottement laissé en anglais), et de la nature profondément esclavagiste et tyrannique de leurs bienveillants sauveteurs, qui n'en sont pas à leur première tentative - sous couvert d'écologie - de réduire d'autres races en servitude. Hélas, comme souvent en science-fiction, les idées narratives sont excellentes, mais la réalisation pèche : à la lecture, ce roman est ennuyeux et platement écrit, et la narration n'est pas à la hauteur des idées. C'est dommage, car il construit la critique d'un certain écologisme contemporain qui tire prétexte de la protection de la nature pour établir ses propres chantages et ses procédés de domination politique, sans jamais tolérer la moindre discussion.
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Le futur: Les hommes ont réussi à rendre la terre inhabitable, mais une race extra terrestre leur à proposé de les emmener vers un nouveau monde avant que la planète ne les fasse mourir. Au terme d'un long voyage, les élus (car seules les personnes aptes à supporter le voyage furent emmenés, c'est à dire ni les malades, ni les vieillards, ni les trop jeunes) ont du apprendre à vivre plus chichement en respectant les ressources naturelles. le roman commence bien longtemps après. On suit un équipage spatial formé de deux humains et d'un extra terrestre chargés de revenir sur terre pour verifier si la planète est redevenue habitable. Mais chacun des trois protagonistes a ses propres objectifs, son héritage. Et leur vaisseau vivant a lui aussi un secret caché à bord qui pourrait bien bouleverser tout ça.
Comme souvent chez Robin Hobb, un roman avec peu d'action, au ryhtme assez lent. Un ton plutot pessimiste et mélancolique. Mais une histoire qui pousse à s'interroger sur plusieurs thèmes que l'on peut transposer dans notre monde actuel: la surconsommation des ressources, l'utilisation des animaux pour nos besoins sans prendre en compte leurs propres besoins, l'immortalité à quel prix?..
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Un livre très surprenant. Les Terriens ont fui la Terre, qui se meure, aidés par les Arthroplanes et leurs vaisseaux Aniles vivants. Ils se retrouvent sur Castor & Pollux dans un monde où ils doivent vivre en complète harmonie avec la nature. Les « inadaptés » sont réhabilités pour rentrer dans la norme.

En pratique, tout tourne autour d'un quasi huis clos entre Evangeline, le vaisseau anile, Tug l'Arthroplane, John et Cassy, officiellement l'équipage du vaisseau et Raef le passager clandestin.

Une occasion pour l'auteur de mettre en exergue l'humanité, sa richesse et sa capacité de rebondir.

Malgré tout, on reste un peu sur sa faim.
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Les fans de Megan Lindholm (alias Robin Hobb) risquent d'être très surpris! On est bien loin des univers épiques et fantastiques chers à l'auteur. Ce roman n'en reste pas moins une surprenante découverte qui vaut la peine d'être lue.

Au centre du roman, une question: celle de l'identité de notre espèce. Derrière la culpabilité que l'on peut ressentir face aux désastres écologiques que nous provoquons, Megan Lindholm parvient à dégager l'essence même de ce que nous sommes. Des êtres qui luttent, qui aiment, qui sont passionnés, en colère, faibles ou puissants, faillibles.
Lien : http://lesignet.canalblog.co..
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