"Et je n'ai pas envie de mourir dans cette Allemagne-là. Je sais que je ne suis ni vieux ni malade - mais il ne convient pas de vivre là où l'on ne voudrait pas mourir."
Devrais-je alors te parler des couleurs ? Il y a un bleu incroyable et très dense, il revient tout le temps, un vert comme de l'émeraude fondue, un jaune qui tire vers l'orangé. Mais que sont les couleurs si la vie la plus intime des objets n'en jaillit pas !
"Et pourquoi les couleurs ne seraient-elles pas soeurs des souffrances, puisque les unes comme les autres nous entraînent vers l'éternel?"
"Und warum sollten nicht die Farben Brüder der Schmerzen sein, da diese wie jene uns ins Ewige ziehen?"
"Mais chaque fois que je buvais une gorgée d'eau fraîche, que ce soit à Kassel, en hiver, durant la période scolaire, où quel que soit l'endroit où m'emmenaient mes parents - je ne parle pas de l'eau que l'on boit pendant les repas sans y porter attention, mais quand on a très chaud, qu'on a la gorge sèche et que l'on ne désire rien tant que de l'eau - chaque fois, je me retrouvais, le temps d'un éclair, dans ce coin de Haute-Autriche, à Gebhartsstetten, près de la vieille fontaine."
"Und ich möchte in diesem Deutschland nicht sterben, ich weiss, ich bin nicht alt und bin nicht krank - aber wo man nicht sterben möchte, dort soll man auch nicht leben."
"Aber sooft ich in Kassel während der Schulwinter oder sonst, wohin ich mit meinen Eltern kam, einen Trunk frischen Wassers tat - nicht wie man gleichgiltig bei der Mahlzeit trinkt, sondern wenn man erhitzt ist und vertrocknet und sich nach dem Wasser sehnt - so oft war ich auch, jedesmal für eines Blitzes Dauer, in meinem Oberösterreich, in Gebhartsstetten, an dem alten Laufbrunnen."