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Critique de Tandarica


Un grand, voire énorme, classique de la littérature écossaise, qui possède, s'il est nécessaire de le rappeler, une identité bien particulière. On peut en résumer la problématique en ces termes: les Puritains croient à la prédestination, c'est-à-dire qu'on naît destiné à aller au Paradis ou pas. Des signes indiquent cette prédestination (par exemple la réussite, la richesse) et, s'il n'y en a pas, veuillez cultiver la vertu pour qu'ils arrivent.
James Hogg renverse le raisonnement : s'il y a prédestination, de toute façon, tout est décidé dès la naissance. Donc, on peut passer toute sa vie dans le péché, puisque tout est déjà joué dans un sens ou dans l'autre. D'où le terme de "pécheur justifié".
De là, on peut théoriser à volonté, comme le fait par exemple Christian Civardi, sur la schizophrénie écossaise: on a à la fois la vertu extrême et le péché le plus profond, dans la même civilisation. Ce penchant se retrouve chez Robert Louis Stevenson dans Dr Jekyll et Mr. Hyde, voire dans l'antipsychiatrie de Ronald David Laing. Plus récemment, j'en chercherais bien les traces chez Alasdair Gray ou Hugh MacDiarmid, si j'avais le temps.
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