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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Stian Hole est un auteur jeunesse particulier.

Les jeux de "collages" photo numériques et les visages énormes, les yeux très expressifs, peuvent avoir un effet opposé, attirer comme repousser.

A cela, nous vous répondrons, laissez vous aller à la curiosité, laisser vous glisser dans l'art curieux du norvégien Stian Hole, c'est en y goûtant que l'on accroche à sa saveur très particulière.

Vous serez finalement sous le charme et les codes esthétiques aux couleurs très vives seront adoptés.



Nous avons découvert Stian Hole au travers des aventures de son jeune personnage Garmann, un petit bonhomme qui vous ressemble, chers jeunes lecteurs, dont l'esthétique graphique de l'univers rendait l'introduction à l'aventure comique pour le jeune public.

Rappelez-vous, grands raconteurs, les jeunes écouteurs d'histoires vous gratifiaient à la lecture d'un "whatefeuck" sonore à chaque page tournée, gonflé de grands éclats de rire qui éclatait comme un bang dans la pièce.



Pourtant, les expressions clownesques des personnages et l'ambiance surréaliste "surexposée" à la couleur ne laissaient pas supposer une dimension très sensible et tendre en seconde lecture. Nous nous en trouvions surpris.

Pour cela, on adhère à ce petit garçon blond Garmann, à ses tranches d'enfance où le personnage se pose des questions sur l'amitié, l'amour (les filles s'intéressent aux trucs de l'espace, mince?!), l'automne des jours (ses vieilles tatas seront-elles toujours là?), les voisins qui font peur, les étoiles qui brillent ou l'espace.

L'auteur construit des relations délicates et pleines de tact avec les vieux adultes qui l'entourent, laissant un peu de philosophie dans ses mains comme une carte à jouer bonus gagné à chaque visite.

Nous aimons.



De quoi parle "Le ciel d'Anna"?

La 1ère de couverture nous promet déja de l'onirisme, une jeune fille porte à son oreille un coquillage dans lequel s'échappent un certain nombres de merveilles, volatiles, fleurs, des planètes qui roulent dans l'univers bleu comme des billes à jouer. C'est bien plus que le passeport vers la mer promis.

Le visage d'un adulte est rempli de larmes, nous serons bel et bien dans l'émotion.



L'auteur nous amuse déja en introduction avec les remarques dénotant l'esprit de la jeune Anna, qui s'émerveille, s'amuse de tout, elle joue à la balançoire la tête à l'envers, tout en prononçant son nom de la même façon.

Saviez-vous ce qu'est un Palindrome, chers lecteurs?

Un mot qui se lit dans les deux sens.

Et avec tout ça, Anna et son père sont déja en retard pour un rendez-vous.

Hey, mais attendez une minute!

Oui, c'est bien lui. L'auteur Stian Hole s'est lui même mis en scène dans le rôle du père.

Amusant.



Les illustrations nous plongent dans la fantaisie presque sans fin d'Anna qui a bien du mal à sortir de ses rêveries.



Nous ne pouvons ne pas remarquer.

Les humeurs diamétralement opposées, l'exubérante humeur d'Anna et l'air abattu du père, qui ne tient pas son bouquet comme prêt à l'offrir, le bouquet dans le prolongement du corps, la tête aspirée vers le sol par une autre gravité, un poids invisible que l'on devine presque par la posture de recueillement déja adoptée par le père.

Au fil de la lecture, nous pensons comprendre, ce qui n'est pas avoué clairement d'emblée et Anna pose la question.

Non, elle ne dira pas les choses directement, l'onirisme est son philtre semble t-il pour que les journées soient plus douces:

"tu crois, toi, qu'il existe quelque chose de l'autre côté du miroir?"

La référence à Alice de Lewis Caroll ne nous échappe pas et nous comprenons aussi où cette conversation nous mène.

L'auteur offre une alternative douce où l'héroïne se fait sa propre idée de ce qu'il y a de l'autre côté du miroir comme elle dit, là où, vous l'aurez compris, se trouve à présent sa maman.



La perspective imaginée ici est lumineuse, sans doute rassurante, assez poétique: " Je ne vois Maman nulle part, dit Anna. Peut-être qu'elle enlève les mauvaises herbes du paradis. Dieu doit être ravi d'avoir trouvé une jardinière. Il a sûrement besoin d'un petit coup de main pour s'occuper de son jardin, lui qui a mille et une choses à penser."



Nous sourions car finalement dans le jardin où se trouve la maman d'Anna qui déjeune en charmante compagnie, nous reconnaissons le vieux voisin du jeune Garmann.

Ravi de le revoir.

La dernière page est attendrissante et nous comprenons enfin.

Anna est bien plus mûre qu'on pouvait le supposer, les enfants sont intelligents, rassurant d'histoires son père, de la meilleure façon qu'elle savait faire.

Une caresse sur la joue en plus.
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