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Anna vient de perdre sa mère et tente de chasser les idées tristes qui l'entourent, elle et son père. Elle va, par ses réflexions et son imagination, les replacer dans le flot de la vie. Elle évoque ses sensations et sentiments et pose des questions autour de cette absence. Où est sa mère ? Comment vivre avec cette perte ? Face au désespoir de son père, Anna plonge à la recherche des mots et des images pour reconstituer un monde où l'existence soit à nouveau possible...

Un album magnifique. Les illustrations sont tellement belles qu'on aimerait encadrer chacune d'elle sur des murs et se laisser emporter par leur force évocatrice. A la douleur de la perte vécue par un enfant et un mari, Stan Hole propose un voyage à la manière d'Alice au pays des merveilles qui devient peu à peu reconstruction, résilience.
A lire absolument !
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Superbe album aux illustrations aux collages chatoyants et oniriques, une histoire relatant le relationnel entre entre un père veuf et sa petite fille Anna, confrontés à la douleur et au deuil par l'absence de la mère. cette petite fille se posera toutes les questions existentielles face à cette situation qui bouleverse le cours de sa vie d'enfant.
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"Le ciel d'Anna" laisse la place aux illustration, le texte étant moins présent. Anna n'est pas pressée de suivre son père. Elle est là, la tête ailleurs à regarder le monde autour d'elle, à imaginer et à rêver. Lui est prêt, en costume, les fleurs aux bras et puis la cloche sonne dans l'église au bout du fjord.
Anna parle à son père, de ces impressions, de ce qui lui murmurait sa mère. C'est l'absente. Anna propose une évasion surréaliste à son père... dans l'eau, dans le ciel, dans la multitude de la faune et flore réelles et imaginaires. Sa maman a rejoint les invisibles. Anna découvre leur contrée. Mais où est-elle? Dans le jardin de Dieu ou à prendre le thé avec des êtres disparus... le monsieur aux timbres de la rue de Garman peut-être mais aussi Picasso ou Elvis.

Avec énormément de poésie, Stian HOLE offre un regard d'enfant sur le deuil, sur les premiers moments de manque et d'absence de l'être aimé. L'enfant a la tête ailleurs et les illustrations montrent bien son imaginaire onirique mais c'est aussi ce rapport d'après la mort qui apparait.
La religion apparait ici dans l'après mort, le ciel: un espace et des occupations d'invisibles. Mais aussi les préoccupations de Dieu, ses yeux partout, ses correspondances avec les hommes, sa capacité à refaire le monde peut-être.
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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Quelle joie ! Me voilà enfin rentrée à pieds joints dans l'univers de Stian Hole, voguant entre dure réalité et imaginaire foisonnant, suivant les poissons volants avec Anna et son papa. Voilà déjà quelques mois que les couvertures de ses albums me faisaient de l'oeil, et nous y voilà : le ciel d'Anna, entre mes mains. D'abord attirée par les illustrations de l'auteur norvégien qui travaille avec le numérique, les photomontages, les superpositions de calques par centaines et de nombreuses inspirations diverses, j'ai été étonnée à la lecture, du thème abordé, du fil rouge de l'histoire. Stian Hole n'écrira jamais clairement que la maman d'Anna est décédée. Une église au loin, un papa en costume noir au visage fermé, le tintement des cloches de l'église ; un nuage, une brise douce au visage de la mère qui semble donner un baiser de loin, de très loin, de très haut, à son époux ; et des souvenirs : "Maman disait que les oiseaux sont des fleurs qui volent et que le tournesol est le petit frère du soleil." Une boîte de vêtements, d'accessoires et, inévitablement, des questions sur l'après. La mort et la tristesse sont là, mais elles flottent. On le ressent, c'est quelque chose qui est dans l'air. "Il doit y avoir quelque chose dans l'air, car mes cheveux sont tout électriques, dit Anna en levant la tête vers le ciel."

Cette électricité parcourt l'histoire du début à la fin, d'abord une douleur en filigrane que l'on devine intense, pour laisser place petit à petit à l'espoir, au deuil et à la renaissance. Un album poétique et touchant qui traite de la mort en étant un hommage à la vie, à ceux qui restent sur Terre et qui doivent continuer de vivre malgré la perte d'un être cher. Un album qui fait la part belle à l'imagination débordante d'un enfant, d'Anna, qui arrive à aider son père dans cette douloureuse épreuve grâce à un voyage merveilleux. Pour que l'averse de clous dans le ciel se transforme en pluie de fraises et de miel…


Lien : https://horspistes.wordpress..
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Anna et son père sont en retard. Il est endimanché et porte un bouquet de roses Elle capte dans sa somptueuse chevelure rousse toute l'électricité ambiante. Les cloches de l'église tintent. le temps presse. A la quatrième page apparaît la maman, dans une évocation au passé …
Nous comprenons que le livre parle de l'absence et du deuil. « Aujourd'hui, quelqu'un fait tomber du ciel une averse de clous sur nos têtes… peut-être que demain ce sera une pluie de fraises et de miel … » Les pourquois pleuvent, les incertitudes. Il faut aller voir de l'autre côté du miroir. Anna y entraîne son père et les voilà dans un extraordinaire ailleurs (un au-delà ?) céleste, marin, paradisiaque, quotidien, où toutes les questions sont possibles, toutes les réponses aussi. Merveilleux, somptueux, foisonnant, lumineux, extraordinaire, onirique, bouleversant, apaisant … cet album est tout simplement parfait ! Les illustrations sont éblouissantes, le texte est limpide et profond comme un fjord.

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Stian Hole est un auteur jeunesse particulier.

Les jeux de "collages" photo numériques et les visages énormes, les yeux très expressifs, peuvent avoir un effet opposé, attirer comme repousser.

A cela, nous vous répondrons, laissez vous aller à la curiosité, laisser vous glisser dans l'art curieux du norvégien Stian Hole, c'est en y goûtant que l'on accroche à sa saveur très particulière.

Vous serez finalement sous le charme et les codes esthétiques aux couleurs très vives seront adoptés.



Nous avons découvert Stian Hole au travers des aventures de son jeune personnage Garmann, un petit bonhomme qui vous ressemble, chers jeunes lecteurs, dont l'esthétique graphique de l'univers rendait l'introduction à l'aventure comique pour le jeune public.

Rappelez-vous, grands raconteurs, les jeunes écouteurs d'histoires vous gratifiaient à la lecture d'un "whatefeuck" sonore à chaque page tournée, gonflé de grands éclats de rire qui éclatait comme un bang dans la pièce.



Pourtant, les expressions clownesques des personnages et l'ambiance surréaliste "surexposée" à la couleur ne laissaient pas supposer une dimension très sensible et tendre en seconde lecture. Nous nous en trouvions surpris.

Pour cela, on adhère à ce petit garçon blond Garmann, à ses tranches d'enfance où le personnage se pose des questions sur l'amitié, l'amour (les filles s'intéressent aux trucs de l'espace, mince?!), l'automne des jours (ses vieilles tatas seront-elles toujours là?), les voisins qui font peur, les étoiles qui brillent ou l'espace.

L'auteur construit des relations délicates et pleines de tact avec les vieux adultes qui l'entourent, laissant un peu de philosophie dans ses mains comme une carte à jouer bonus gagné à chaque visite.

Nous aimons.



De quoi parle "Le ciel d'Anna"?

La 1ère de couverture nous promet déja de l'onirisme, une jeune fille porte à son oreille un coquillage dans lequel s'échappent un certain nombres de merveilles, volatiles, fleurs, des planètes qui roulent dans l'univers bleu comme des billes à jouer. C'est bien plus que le passeport vers la mer promis.

Le visage d'un adulte est rempli de larmes, nous serons bel et bien dans l'émotion.



L'auteur nous amuse déja en introduction avec les remarques dénotant l'esprit de la jeune Anna, qui s'émerveille, s'amuse de tout, elle joue à la balançoire la tête à l'envers, tout en prononçant son nom de la même façon.

Saviez-vous ce qu'est un Palindrome, chers lecteurs?

Un mot qui se lit dans les deux sens.

Et avec tout ça, Anna et son père sont déja en retard pour un rendez-vous.

Hey, mais attendez une minute!

Oui, c'est bien lui. L'auteur Stian Hole s'est lui même mis en scène dans le rôle du père.

Amusant.



Les illustrations nous plongent dans la fantaisie presque sans fin d'Anna qui a bien du mal à sortir de ses rêveries.



Nous ne pouvons ne pas remarquer.

Les humeurs diamétralement opposées, l'exubérante humeur d'Anna et l'air abattu du père, qui ne tient pas son bouquet comme prêt à l'offrir, le bouquet dans le prolongement du corps, la tête aspirée vers le sol par une autre gravité, un poids invisible que l'on devine presque par la posture de recueillement déja adoptée par le père.

Au fil de la lecture, nous pensons comprendre, ce qui n'est pas avoué clairement d'emblée et Anna pose la question.

Non, elle ne dira pas les choses directement, l'onirisme est son philtre semble t-il pour que les journées soient plus douces:

"tu crois, toi, qu'il existe quelque chose de l'autre côté du miroir?"

La référence à Alice de Lewis Caroll ne nous échappe pas et nous comprenons aussi où cette conversation nous mène.

L'auteur offre une alternative douce où l'héroïne se fait sa propre idée de ce qu'il y a de l'autre côté du miroir comme elle dit, là où, vous l'aurez compris, se trouve à présent sa maman.



La perspective imaginée ici est lumineuse, sans doute rassurante, assez poétique: " Je ne vois Maman nulle part, dit Anna. Peut-être qu'elle enlève les mauvaises herbes du paradis. Dieu doit être ravi d'avoir trouvé une jardinière. Il a sûrement besoin d'un petit coup de main pour s'occuper de son jardin, lui qui a mille et une choses à penser."



Nous sourions car finalement dans le jardin où se trouve la maman d'Anna qui déjeune en charmante compagnie, nous reconnaissons le vieux voisin du jeune Garmann.

Ravi de le revoir.

La dernière page est attendrissante et nous comprenons enfin.

Anna est bien plus mûre qu'on pouvait le supposer, les enfants sont intelligents, rassurant d'histoires son père, de la meilleure façon qu'elle savait faire.

Une caresse sur la joue en plus.
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