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Citations sur Il n'y a pas de Ajar (148)

Que savons-nous des textes dont nous ne savons rien ? De quelle manière sommes-nous les héritiers à la fois des histoires qu'on a lues et de celles qu'on ne nous a pas racontées ?
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C'est toujours le visage d'un non-soi qui menace l'intégrité de l'édifice. Gare à l'autre et vive le même !
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Il fut sans doute, lui-même, l'être le plus "dibbouké" du monde. (...) Hanté par les amours qui meurent et les désirs qui s'épuisent, autant que par les belles idées qui ne résistent jamais à ce qu'en font les hommes à coups d'idéologie.
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Tu savais qu'en hébreu, le verbe être, ça n'existe pas au présent ? Tu ne peux pas dire : je suis ceci ou je ne suis pas cela. Parce que tu ne peux dire ni "je suis", ni "je ne suis pas". Tu peux conjuguer le verbe être au passé ou au futur. Mais au présent, ça disparaît comme le lapin dans le chapeau du magicien. Bref, en hébreu, tu peux "avoir été" et tu peux être "en train de devenir", mais tu ne peux absolument pas "être"... ni binaire, ni non-binaire, ni homme ni femme.
Tu as été et tu deviendras, mais tu es forcément en plein dans ta mutation.
En clair, l'hébreu c'est la langue des trans.
Je crois que c'est pour cela que Dieu l'a utilisé pour écrire son best-seller. C'était sensé dire que ça n'a jamais fini de dire ce que ça pourrait encore vouloir dire. Mais j'avoue : c'est beaucoup trop subtil pour le commun des lecteurs. Un peu comme La Marseillaise.
(p.74-75)
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Avant, on rencontrait des gens qui étaient pleins de choses à la fois, pied-noir, fils d'immigrés et homosexuel, communiste et gymnaste... ou alors juif-athée-joueur d'échecs et goyophile; eh ben là, c'est fini. Chacun n'est plus qu'un seul truc, catho, gay, vegan, qu'importe, mais exclusivement l'un ou l'autre. Les seuls "combo" qu'on t'autorise c'est quand tu es multi-défavorisé et que tu peux cumuler a priori les discriminations comme des bonus. Mais sinon, tu ne joues plus que dans une seule catégorie et tu es donc sans rapport avec qui que ce soit d'autre. Bien sûr, ça oblige un certain niveau d'entre-soi pour préserver la pureté de l'édifice. (p.68) […] Je dis simplement : oui à l'entre soi, mais à condition qu'on sache toujours qu'on est plusieurs chez soi. Ne jamais s'imaginer qu'on y parle une seule langue, ou qu'il y aurait chez nous de la pureté ou une autre saloperie dans ce genre… (p.69)
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Tu connais l'histoire d’Abraham dans la Bible, non ? Dans la catégorie « folie littéraire », à part mon père, on n'a rien fait de mieux.
C'est l'histoire d'un mec qui naît à Ur, en Chaldée. Ur : capitale mondiale des mots croisés. Son père est idolâtre, comme tout le monde à cette époque et comme beaucoup de gens à la nôtre.
Un idolâtre, tu sais, c'est quelqu'un qui croit que Dieu s'intéresse vraiment à ses problèmes, qu'il peut lui demander de l'argent, du succès ou un vélo électrique, du moment qu'il ne le vexe pas et le caresse avec ferveur dans le sens du poil. (p.41)
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Il jubile(Gary), surtout lorsqu'il constate que les plus grands critiques littéraires de son temps n'y voient que du feu, et affirment qu'avec Ajar est né un vrai écrivain, une "grande plume", un auteur qui a tout de même autre chose à apporter au monde que la petite littérature "ringarde et surestimée" d'un Gary dépassé.
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Ajar est le livre de chevet des gens qui ne sont pas prêts à se résoudre ni au rétrécissement de l'existence ni à celui du langage, mais qui croient qu'il est donné de réinventer l'un comme l'autre.
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Et quoi de plus normal pour cet homme, né Roman Kacew, surnommé Romain Gary, et réinventé en Emile Ajar... que d'être devenu un dibbouk ? Il fut sans doute, lui-même, l'être le plus« dibbouké » du monde. Hanté par les rêéves grandioses d'une mère qui place en lui mille vies a vivre par procuration. Hanté par le fantôme d'un père assassiné, à qui il invente mille origines goy pour lui épargner la déportation. Hanté par les « revenances » de tous ceux que la guerre lui a arrachés
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Tu le sais bien toi aussi : parfois, on est les enfants de nos parent biologique ou adoptifs... Mais on est toujours ceux de nos histoire qu'on a lues ou entendues.
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