>
Critique de Allantvers
Que me reste-t-il de ce dernier Houellebecq un mois après sa lecture, sinon que c'est sans conteste du Houellebecq, que j'en ai comme toujours savouré le goût amer et goûté ce même plaisir un peu glauque de regarder au rayon x notre époque dans ce qu'elle a de plus terne et de plus morbide?
D'abord, une sensation de confusion qui n'est pas pour me déplaire, le roman semblant au départ partir dans tous les sens, du plus haut de l'Etat au plus intime du couple et de la famille, de l'intrigue géostratégique au récit introspectif. Pas grave pour le Houellebecq chroniqueur de son temps, ce dernier étant devenu si complexe que ce bazar narratif en est un bon reflet. Plus gênant pour le Houellebecq écrivain qui a du y semer pas mal de lecteurs courroucés de se perdre dans ce fourre-tout.
J'en retiens surtout la thématique de la mort, non pas nouvelle chez l'auteur mais plus prononcée, les années passant, jusqu'à s'imposer en thème central du roman. La maladie, la décrépitude, la mort sont mises à plat, exposes crument, d'une plume presque indolente, laissant parfois la place à des moments de vérité d'une douloureuse beauté, et plus souvent à une vérité simplement laide et nue.
J'ai beaucoup pensé dans la deuxième moitié du roman au travail d'écrivain de Philip Roth qui lui aussi aura à travers son double littéraire recentré son entreprise de décryptage de son temps sur le thème de la mort qui s'en vient (Un homme, Exit le fantôme...). Comparer ces deux auteurs n'a pas beaucoup de sens, n'empêche que si ma sympathie continue d'aller au premier malgré des divergences de vues de plus en plus marquées, mon admiration va clairement au deuxième.
C'est bien creux ce que j'ai écrit là. C'est marrant toutes ces stratégies d'évitement que je suis capable de mettre en place quand il s'agit de parler de Houellebecq, au sujet duquel je continue de me garder d'avis trop tranchés d'un côté comme de l'autre.
D'abord, une sensation de confusion qui n'est pas pour me déplaire, le roman semblant au départ partir dans tous les sens, du plus haut de l'Etat au plus intime du couple et de la famille, de l'intrigue géostratégique au récit introspectif. Pas grave pour le Houellebecq chroniqueur de son temps, ce dernier étant devenu si complexe que ce bazar narratif en est un bon reflet. Plus gênant pour le Houellebecq écrivain qui a du y semer pas mal de lecteurs courroucés de se perdre dans ce fourre-tout.
J'en retiens surtout la thématique de la mort, non pas nouvelle chez l'auteur mais plus prononcée, les années passant, jusqu'à s'imposer en thème central du roman. La maladie, la décrépitude, la mort sont mises à plat, exposes crument, d'une plume presque indolente, laissant parfois la place à des moments de vérité d'une douloureuse beauté, et plus souvent à une vérité simplement laide et nue.
J'ai beaucoup pensé dans la deuxième moitié du roman au travail d'écrivain de Philip Roth qui lui aussi aura à travers son double littéraire recentré son entreprise de décryptage de son temps sur le thème de la mort qui s'en vient (Un homme, Exit le fantôme...). Comparer ces deux auteurs n'a pas beaucoup de sens, n'empêche que si ma sympathie continue d'aller au premier malgré des divergences de vues de plus en plus marquées, mon admiration va clairement au deuxième.
C'est bien creux ce que j'ai écrit là. C'est marrant toutes ces stratégies d'évitement que je suis capable de mettre en place quand il s'agit de parler de Houellebecq, au sujet duquel je continue de me garder d'avis trop tranchés d'un côté comme de l'autre.
