Je connaissais
Michel Houellebecq l'auteur, avec
La carte et le territoire ou encore
Soumission. Sur les conseils d'un tendre proche, j'ai tenté le poète. J'ai retrouvé chez lui les mêmes névroses, les mêmes obsessions. de sonnets en alexandrins, de vers libres en strophes orphelines,
Houellebecq explore son mal-être et ses fulgurances de vie. de quoi parle-t-il, le poète ? de misère sexuelle et masculine, d'alcool, de solitude, de la tentation du suicide. Il se tourne un peu vers Dieu, pour s'en moquer, le défier de mettre à mal son incrédulité curieuse. En prose ou en rime,
Houellebecq toujours méprise le banal et le populaire, mais il y plonge, car il sait ne pas être meilleur que ses semblables. Et il passe ainsi du trivial au sublime en quelques mots, pour mieux retomber plus bas que fange, pour s'y vautrer sans honte, assumant son image crasseuse décomplexée.
Les textes les plus beaux à mon sens sont les plus courts.
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