Le Legs de l'Alchimiste, tome 1 : Joachim Verbeck

Joachim Overbeck est un jeune voleur dégingandé qui se rend en cachette chez un vieil alchimiste. celui-ci tente patiemment de lui apprendre le grand secret de... l'écriture! Mais un soir où sa cupidité le pousse à entraver l'oeuvre de son maitre, ce dernier rend l'âme en lui confiant une mystérieuse bague contenant un esprit, ainsi qu'une mission : sauver la ville du golem devenu incontrôlable.

Une histoire sympathique qui se laisse lire facilement. Il y a de l'action et de l'humour sur fond d'alchimie et d'ésotérisme. Joachim est un anti-héros qui subit plus les événements qu'il les combat mais lui et le petit fantôme de la bague sont attachants. le tout manque un peu de profondeur et d'un petit plus mais c'est une lecture plaisante.
Je m'aime pas ce genre de dessins. Ils ont un côté dynamique mais ce trait caricatural n'est pas ma tasse de thé.

Un premier tome sympathique qui se laisse lire facilement mais qui ne mange pas de pain.
Le contexte est difficile à situer. On n'a vraiment de pays et de date à se raccrocher malgré de nombreux détails qui donnent presque un récit historique. Ce n'est pas très dérangeant mais ça m'a titillé tout le long de la BD (et de la série) avec cette impression d'effleurer la réponse.
L'histoire a de bonnes idées. Un petit fantôme enfermé dans une bague à la façon d'un géni de la lampe (sans les trois voeux), de la magie, un golem, une secte secrète. Ca manque un peu de profondeur. C'est un peu facile. D'ailleurs la fin m'a laissé un peu perplexe, me demandant où est-ce que les auteurs avaient voulu nous emmener et ce que vont nous raconter les prochains tomes. le petit humoristique est agréable même si je m'attendais à ce que ça soit plus accentuer.
Les personnages sont sympathiques et traités avec humour. Ils ont un passé. C'est le duo qui fonctionne bien car séparément ça manquera un peu de psychologie. le petit fantôme est mystérieux, on ne sait pas grand-chose de lui mais il est très attachant. Joachim est un peu bêbête mais pas méchant et assez attachant dans son genre.
Les dessins ne sont pas fantastiques et pas vraiment mon genre, pourtant ils s'adaptent très bien à l'histoire.

J'aime ce style de dessin : jeux de hachures pour les effets de lumières, dessin stylisé, détails limités à l'essentiel, jeu sur les perspectives et les angles de vue pour dynamiser la ville, côté rétro sur les costumes et décors. On est dans une ambiance d'Europe centrale à la fin du XIXe siècle, l'histoire fait référence à la légende juive praguoise, avec le personnage du Golem, sorte de Frankenstein créé par la magie noire. Joachim Overbeck, le personnage central de cette aventure, n'est qu'un petit voyou pas très reluisant, pas vraiment sympathique et pourtant touchant, héros malgré lui, ou plutôt "antihéros". L'équilibre entre les aspects "Légende" et XIXe siècle (Dickens n'est pas loin) est parfaitement dosé et donne à cette BD une touche originale et très attrayante. Je compte bien prolonger l'aventure avec cette série.

La semaine dernière je déambulai dans les allées d'une enseigne commerciale culturelle lorsque, fouinant parmi les livres, mon regard fiévreux fut attiré par une couverture lumineuse au rayon BD de ce temple de la tentation : celle de l'intégrale " Psycho-investigateur " regroupant 4 tomes... Dans un premier temps j'allonge illico presto le pas pour dépasser une personne devant moi ( au cas où ce serait un hypothétique acheteur de ladite BD !) et m'emparer de cet ouvrage pour le feuilleter pénard... Ayant compulsé pendant quelques secondes cette intégrale, j'inspecte tous les exemplaires pour fixer mon choix sur celui dont l'état frise la perfection ( pour sûr je suis un vrai maniaque en la matière ! ) et fissa direction les caisses, d'abord celle du magasin pour m'acquitter de mon délectable achat, puis la mienne sur le parking pour réintégrer fébrilement mon plumard et lire cette bande dessinée.
Bilan : j'ai adoré les 3 premiers tomes ( je me réserve le 4ème pour plus tard), les planches m'impressionnent graphiquement et le scénario présente une certaine subtilité. Une lecture saisissante donc qui m'a dirigé vers un week-end dédié au 9ème art, une envie subite de me replonger dans mes bulles de souvenir...
Remontons dans la BDeLorean ( que j'avais un peu négligée ces dernières années par rapport à une certaine période où j'absorbais fréquemment des bandes dessinées ! ). Une vingtaine d'années auparavant voire davantage, je prenais de temps en temps les revues " Vécu ” et " Bodoï " en kiosque, elles publiaient des BD sur le point de sortir et parmi les plus marquantes j'ai pu ainsi découvrir notamment " le vol du corbeau " de Gibrat, " Spoon & White " de Leturgie... ou encore " le legs de l'alchimiste " de Tanquerelle / Hubert !
Sortie chez Glénat dans la collection " La Loge Noire " ( centrée sur des récits liés à la religion/mysticisme/ésotérisme), cette série " le legs de l'alchimiste " se démarquait, par rapport à ses homologues, grâce à son humour ! C'est particulièrement le cas sur ce premier tome savoureux axé sur le personnage Joachim Overbeck, sollicitant les muscles zygomatiques, par sa propension à commettre des catastrophes autour de lui... Adjoignez à cet esprit vif pour soulager son prochain de son escarcelle mais un peu lent et immature dans les autres domaines ( légèrement benêt et j'en-foutiste sur les bords le Joachim) un réel " esprit" immatériel ( ou spectre) supérieur et l'on obtient un duo cocasse pour ce premier jet d'une série dont je ne me souvenai plus de grand chose hormis une bonne impression générale et le dessin de Tanquerelle particulier auquel j'adhérai à fond... Deux décennies plus tard, je confirme et recommande toujours cette BD qui supplante les autres de la collection. Je poursuis avec les autres tomes.

Maître Helvetius comptait parmi les esprits les plus brillants de ce siècle. Mais il s'était éloigné des droites allées de la science officielle pour explorer des zones plus secrètes du savoir humain.......

Cette fois-ci, j'ai choisi le dessin de Tanquerelle, tout en finesse et décrivant avec précision cette ambiance très début XXème. J'ai beaucoup aimé le coup de crayon de Tanquerelle, sa représentation de Joachim Overbeck tout en lignes et en longueur. Il traduit l'image que l'on peut avoir de ce jeune étudiant, nonchalant et un peu immature que nous dépeint Hubert, le scénariste de cette série.

Côté scénario justement, nous découvrons avec Joachim Overbeck le mythe du Golem, être de tradition juive fait d'argile et mis en mouvement par les incantations de l'alchimiste. J'aime cette atmosphère historique et mystique à la fois. J'ai apprécié également la vivacité du jeune Overbeck traduite par le crayon de Tanquerelle. Enfin, et c'est appréciable, l'humour qui se dégage de ces pages, à travers à la fois le caractère du jeune héros et la présence d'un esprit sympathique à ses côtés.

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