Soudain le cri qui déchire l'aurore. Terre. Terre. Ils le répètent à voix basse. Le transportent de souffle en souffle. Comme un papier cadeau rempli d'espérances. Terre.
Elle désire tellement être à la hauteur. C'est son moteur ce besoin de perfection. Elle aime qu'il soit fier. Il est si fort. Elle voudrait qu'on l'aime. Et l'aider aussi.Etre son arme fatale. Son supplémentd'âme pour aller à la victoire.
Couper court. Ne plus l'entendre avec ses jérémiades, ses pleurs de petit chien quand elle ne sait plus quoi faire pour le culpabiliser.
Avec son départ disparaissait la tendresse. Une onde froide parcourait mes os. Je me levais. Tournais autour de moi, comme un chien qui essaie d'attraper sa queue. Je palpais la solitude.
Je suis une enfant de la guerre. Je n'ai pas connu l'herbe, les jardins, les fontaines. Je ne sais pas l'école, les livres, les jeux dans la cour.