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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est avec un grand respect pour l'auteure, Kerry Hudson, que je vais rédiger ma critique sur Basse naissance, son autobiographie.
J'ai apprécié que l'auteure se dévoile ainsi à ses lecteurs, elle nous révèle son enfance perturbée mais aussi les troubles qui l'ont hantée dans sa vie d'adulte.
Écrire une critique sur l'histoire en elle-même ne serai pas correct étant donné que c'est une histoire vécue, un récit de vie ça ne se change pas.
Mais je me permets d'écrire les sentiments qui m'ont accompagnés au cours de cette lecture.
J'ai trouvé le titre Basse naissance malheureusement très approprié, mais là où je n'ai pas adhéré, c'est avec l'idée que la pauvreté de cette famille serait la cause principale des nombreuses difficultés de l'enfant.
Il est évident que la pauvreté n'est pas un avantage dans la vie d'un enfant, mais elle n'est pas forcément la cause de la délinquance. Je pense que l'état de "basse" naissance de l'auteure vient davantage du manque d'éducation et de l'irresponsabilité de sa famille en général, sa mère en particulier. Une mère alcoolique et profondément instable, qu'elle soit riche ou pauvre, n'apportera que des difficultés à son enfant. Il existe des familles très pauvres qui sont unies et équilibrées. L'argent n'éduque pas, il n'enseigne pas les principes moraux utiles aux enfants pour se construire et éviter les mauvaises expériences.
Un enfant pauvre peut effectivement porter des vêtements qui lui vaudront des moqueries à l'école mais il devrait trouver du réconfort et un équilibre à la maison. Les moqueries concernant les mauvaises odeurs corporelles sont encore un signe de mauvaise éducation. Un savon coute moins cher que de l'alcool et dure plus longtemps.
Donc tout au long du livre j'ai eu ce léger désaccord concernant l'incrimination de la pauvreté.
J'ai eu aussi un ressenti désagréable lorsque l'auteure aborde le thème du travail. Son jugement est acerbe lorsqu'elle parle des emplois sans qualifications exigées.
Je cite un exemple : " J'imagine qu'elles étaient aussi amies que le permet une situation où l'une paie l'autre pour nettoyer ses cabinets." Sa mère travaillait comme femme de ménage, je suppose qu'elle ne nettoyait pas uniquement les toilettes. J'ai fait ce travail à plusieurs reprises, je ne l'ai pas trouvé humiliant.
Un autre exemple : "Si je peux l'éviter, je ne crois pas que j'accepterais encore ces boulots et toute cette merde." Mais de quels emplois parle-t-elle donc ? Je cite : "Centres d'appels, elfe de Noël chez Harrods, serveuse à maintes reprises, femme de chambre, vendeuse, nettoyage des toilettes, collecte de fonds dans la rue, garde d'enfants, travail social, finalement travail dans des associations caritatives – de l'accueil au téléphone à la collecte de plus d'un million de livres." A-t-elle pensé que bien de ses lectrices font ces boulots encore aujourd'hui et vivent dignement grâce à ce genre de travail ?
Quand au style de l'écriture... rien de bien spécial... mais comme il s'agit d'une autobiographie c'est peut être moins important.
Voilà pour mon ressenti.
Il n'empêche que j'admire cette auteure pour la franchise de son récit et la force de s'être sortie d'une vie tristement débutée.

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Cette autobiographie de l'auteure, écrite sans concession, souvent crue, m'a donné envie de lire ses romans.
Que de chemin parcouru, en effet, entre la petite fille de la couverture du livre, jouant dans la rue en culotte, et l'auteure reconnue, invitée à remettre des prix ou à participer à des jurys, et heureuse dans son couple.
En revenant sur les différents lieux, au gré des déménagements de sa mère, où elle a vécu son enfance chaotique et son adolescence agitée, Kerry HUDSON revisite ses souvenirs : logements misérables, violence familiale, alcoolisme, vie amoureuse compliquée de sa mère, services sociaux, enseignants et camarades de classe plus ou moins bienveillants... Elle essaie aussi de renouer avec sa famille... et certains membres ne lui tombent pas toujours dans les bras, si l'on en croit les échanges sur les réseaux sociaux!
Aucun misérabilisme ou auto apitoiement dans ses propos, mais la constatation, nourrie par l'expérience, qu'être né ici plus que là entraîne un lourd handicap ou ouvre des facilités.
Un témoignage bouleversant de franchise, qui incite à mieux ouvrir les yeux sur ceux qui nous entourent, et que la société aimerait bien invisibiliser.
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Un livre qui explore avec maints détails ce qu'est la pauvreté, et ce que cela peut signifier pour ceux qui y sont confrontés. Je n'osais pas imaginer à quel point le fait d'être pauvre, pouvait isoler, pouvait rendre vraiment malheureux et désoeuvré. Il est certain aussi qu'avec une mère qui elle même était instable et portée sur la boisson, cela complexifiait lourdement cet état de fait.
Je mesure désormais à quel point la bataille fut rude pour Kerry, à pouvoir éloigner la pauvreté de son existence, et que de nombreux traumatismes en étaient issus.
Malgré tout, j'ai trouvé le livre un peu long, mais j'ai fait l'effort de le terminer par respect, et afin de ne pas me voiler la face sur un fléau difficile vis à vis duquel on ne s'exprime pas beaucoup.

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Un impressionnant récit du début d'une vie, celle de l'auteure. Elle écrit ce livre pour "guérir", et pour se faire elle revient dans les endroits ou elle a vécu de sa naissance jusqu'à son départ pour Londres et son choix de couper les liens avec sa mère. Cette femme a un passé plus que pourri, et t'as vraiment du mal à croire qu'elle s'en soit aussi bien sortie. Ça doit surement venir du fait, comme elle le dit, qu'on n'a en tête que l'idée qu'on ne peut pas s'en sortir quand on vient de là ou elle vient, que la pauvreté on n'en sort que rarement et que : "ils avaient qu'à aller travailler!" je me rends compte après ce livre que c'est vraiment idiot (pour rester polie) comme réflexion.
Quoi qu'elle en pense, moi je trouve que c'est quand même quelqu'un de super fort pour en être arrivée là avec tous les problèmes qu'elle a dû endurer, je ne pense pas que tout le monde ait sa force de caractère.
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