Le GIEC urgence climat : Le rapport incontestable expliqué à tous

Réduire les émissions au niveau requis pour ne pas dépasser 2°C exige une électrification croissante des bâtiments (chauffage, cuisson), des transports et de l’industrie. Tous les scénarios envisagent donc une augmentation de la production d’électricité.

Cette réduction [des émissions de GES] atteint 63% par rapport à 2019 en 2050 pour ne pas dépasser 2°C, le net zéro vers 2070, puis des émissions négatives.

La crise sanitaire a révélé le coût élevé du manque de préparation et de prévention d’une crise, quelle qu’en soit la nature. Mais aussi le risque de sous-estimer les alertes des scientifiques, traçant un signe d’égalité entre les crises climatiques et sanitaires, puisque des scientifiques avaient prévenu qu’une telle pandémie était possible. L’envolée des dettes publiques, notamment dans les pays développés, pour faire face à la crise, pourrait affaiblir les efforts climatiques. Les dépenses publiques pour relancer l’économie peuvent renforcer la place des énergies fossiles puisque, dans les pays du G20, 40 % de ces dépenses liées à l’énergie iront aux fossiles.

Plus de cent millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté en raison de cette récession [due à la Covid-19], avec des effets négatifs sur la santé publique, l’espérance de vie, la scolarisation des enfants. À l’inverse, la baisse des pollutions atmosphériques liées aux énergies fossiles a eu des conséquences positives sur la santé publique, illustrant les cobénéfices d’une politique climatique, notamment en ville. Les émissions ont repris rapidement dès les restrictions levées.

Les seules infrastructures de combustibles fossiles en fonctionnement et prévues ont des capacités d’émissions de CO2, sur leur durée de vie à partir de 2018, qui provoquent un réchauffement de 2°C (probabilité supérieure à 67 %). Les usines existantes ont un potentiel d’émissions de 660 milliards de tonnes de CO2, et les unités prévues (surtout des centrales électriques à combustibles fossiles) y ajoutent près de 200 milliards de tonnes pour des durées de vie standards. Pour éviter cette impasse, les options possibles sont l’abandon des projets actuels, l’arrêt des usines existantes avant leur fin de vie technique et économique, la conversion de ces usines à un combustible bas-carbone, l’installation de systèmes efficaces de capture du CO2 émis et sont stockage géologique.

Des mouvements […] se manifestent à l’exemple des mouvements de jeunes, notamment les « grèves scolaires pour le climat » notées dans 180 pays.

Des interventions de figures religieuses soulignent le devoir de protection des générations futures et de la nature, ainsi que l’iniquité du changement climatique.

Des entreprises et des syndicats se mobilisent et font du lobbying contre des mesures jugées néfastes pour leurs intérêts. Les experts citent notamment le mouvement des Gilets jaunes en France contre les taxes sur le carburant routier. Ou ces 68 % d’habitants des États-Unis s’opposant à toute politique climatique qui ajouterait dix dollars par mois à leur facture d’électricité.

Les financements publics et privés pour les combustibles fossiles sont toujours supérieurs à ceux pour l’adaptation et l’atténuation.

En 2020, plus de 20% des émissions mondiales étaient couvertes par des taxes carbone ou des systèmes d’échange de droits d’émission, mais la couverture et les prix ont été insuffisants pour parvenir à des réductions importantes. En 2020 toujours, des lois climatiques dans 56 pays, axées principalement sur les réductions mondiales. L’action des gouvernements (taxes et lois) reste limitée pour les émissions provenant de l’agriculture, de la production industrielle et des matières premières.