Le GIEC urgence climat : Le rapport incontestable expliqué à tous

L’Accord de Paris, avec une participation quasi universelle, a conduit à l’élaboration de politiques et à la définition d’objectifs aux niveaux national et infranational (ville notamment), en particulier pour l’atténuation, qu’à une transparence accrue de l’action pour le climat.

Au moins 18 pays concernés par les objectifs de Kyoto pour la première période d’engagement ont eu des réductions d’émissions absolues pendant au moins une décennie à partir de 2005.

De 2010 à 2019, on observe des diminutions continues des coûts unitaires de l’énergie solaire (85 %), éolienne (55 %) et des batteries lithium-ion (85 %) ainsi qu’une forte augmentation de leur déploiement (multiplié par dix pour le solaire et par cent pour les véhicules électriques).

Chaque habitant d’Amérique du Nord émet donc autant que plus de 20 Africains.

L’intensité énergétique du PIB mondial a décru de 2 % par an entre 2010 et 2019. L’intensité carbone de l’énergie utilisée a diminué de 0,3 % par an, avec de grandes variations régionales […] Cela renverse la tendance de la décennie précédente où cette intensité carbone avait augmenté. [il faudrait -7,7 % pour 1,5°C et -3,5 % pour 2°C]

L’intensité énergétique mesure la quantité d’énergie pour une unité de PIB (produit intérieur brut), l’intensité carbone mesure la quantité de CO2 émis par unité d’énergie utilisée.

En 2019, environ 34 % des émissions totales provenaient du secteur de l’énergie, 24 % de l’industrie, 22 % de l’agriculture, de la forêt et d’autres usages des sols, 15 % des transports et 6 % des bâtiments. Mais si l’on attribue les émissions dues à la production d’électricité et de chaleur aux secteurs qui en sont les usagers finaux, 90 % reviennent à l’industrie et aux bâtiments. Dans un tel calcul, l’industrie pèse 34 % du total et les bâtiments 16 %, et le secteur énergétique ne contribue plus qu’à 12 % du total.

Les émissions historiques nettes cumulées de CO2 de 1850 à 2019 ont été de 2 400 milliards de tonnes, dont 58 % entre 1850 et 1989, et 42 % entre 1990 et 2019 (soit près de 1 000 milliards de tonnes).

C’est le CO2 issue des énergies fossiles et de l’industrie qui affiche la croissance en volume la plus élevée, suivi par le méthane.

Les émissions nettes de gaz à effet de serre ont été de 59 milliards de tonnes équivalent CO2 en 2019, environ 12 % pus élevées qu’en 2010 et 54 % plus élevées qu’en 1990. Elles ont été en moyenne de 56 milliards de TéqCO2 durant la décennie 2010-2019.