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Citations sur Ruy Blas (181)

Monseigneur, lorsqu'un traître, un fourbe tortueux,
Commet de certains faits rares et monstrueux,
Noble ou manant, tout homme a droit, sur son passage
De venir lui cracher sa sentence au visage...
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RUY BLAS : La nuit, on assassine et chacun crie : à l'aide !
— Hier on m'a volé, moi, près du pont de Tolède ! —
La moitié de Madrid pille l'autre moitié.
Tous les juges vendus ; pas un soldat payé.
Anciens vainqueurs du monde, Espagnols que nous sommes,
Quelle armée avons-nous ? À peine six mille hommes.
Qui vont pieds-nus. Des gueux, des juifs, des montagnards,
S'habillant d'une loque et s'armant de poignards.

Acte III, Scène 2, (v. 1113-1120).
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Quand l'âme a soif, il faut qu'elle se désaltère,
Fût-ce dans du poison !

Acte II scène II La reine, seule
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Madame, sous vos pieds, dans l'ombre, un homme est là
Qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile,
Qui souffre, ver de terre amoureux d'une étoile.
Qui pour vous donnera son âme, s'il le faut,
Et qui se meurt en bas, quand vous brillez en haut.
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DON CÉSAR : Ah !... — Quand tu sortiras, les oisifs vont te suivre.
Fais par ta contenance honneur à la boisson.
Sache te comporter d’une noble façon.
S’il tombe par hasard des écus de tes chausses,
laisse tomber, — et si des essayeurs de sauces,
des clercs, des écoliers, des gueux qu’on voit passer,
les ramassent, — mon cher, laisse-les ramasser.
Ne sois pas un mortel de trop farouche approche.
Si même ils en prenaient quelques-uns dans ta poche,
sois indulgent. Ce sont des hommes comme nous.
Et puis il faut, vois-tu, c’est une loi pour tous,
dans ce monde, rempli de sombres aventures,
donner parfois un peu de joie aux créatures.

Acte IV, Scène 3 (v. 1766-1778).
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Je crois que la vieillesse arrive par les yeux, et qu'on vieillit plus vite à voir toujours des vieux !
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RUY BLAS : Et vous osez !... — Messieurs, en vingt ans, songez-y,
Le peuple, — j'en ai fait le compte, et c'est ainsi ! —
Portant sa charge énorme et sous laquelle il ploie,
Pour vous, pour vos plaisirs, pour vos filles de joie,
Le peuple misérable, et qu'on pressure encor,
A sué quatre cent trente millions d'or !
Et ce n'est pas assez ! et vous voulez, mes maîtres !... —
Ah ! j'ai honte de vous ! [...]
Comme si c'était peu de la guerre des princes,
Guerre entre les couvents, guerre entre les provinces.
Tous voulant dévorer leur voisin éperdu,
Morsures d'affamés sur un vaisseau perdu ! [...]
Tout se fait par intrigue et rien par loyauté.
L'Espagne est un égout où vient l'impureté
De toute nation. [...]
Babel est dans Madrid.

Acte III, Scène 2.
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LA REINE : Vrai ! Casilda, c’est étrange,
Ce marquis est pour moi comme le mauvais ange. [...]
Regardant vaguement, dans le salon obscur,
Une bataille au fond peinte sur un grand mur,
Quand tout à coup, mon œil se baissant vers la table,
Je vis venir à moi cet homme redoutable !
Sitôt que je le vis, je ne vis plus que lui. [...]
C’est la dernière fois que je l’ai vu. Depuis,
J’y pense très souvent. J’ai bien d’autres ennuis,
C’est égal, je me dis : -l’enfer est dans cette âme.
Devant cet homme-là je ne suis qu’une femme. —
Dans mes rêves, la nuit, je rencontre en chemin
Cet effrayant démon qui me baise la main ;
Je vois luire son œil d’où rayonne la haine ;
Et, comme un noir poison qui va de veine en veine,
Souvent, jusqu’à mon cœur qui semble se glacer,
Je sens en longs frissons courir son froid baiser !

Acte II, Scène 1.
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RUY BLAS, tombant épuisé et pâle sur le fauteuil.

Non. Je souffre. — Pardonne.
Ou plutôt, va, fuis-moi. Va-t’en, frère. Abandonne
Ce misérable fou qui porte avec effroi
Sous l’habit d’un valet les passions d’un roi !


(Acte 1, scène 3)
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RUY BLAS : Quelle que soit sa sphère,
Monseigneur, lorsqu'un traître, un fourbe tortueux,
Commet de certains faits rares et monstrueux,
Noble ou manant, tout homme a droit, sur son passage,
De venir lui cracher au visage.

Acte V, Scène 4, (v. 2190-2194).
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