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Critique de Denis_76


Tragédie en cinq actes de 1838.
L'Espagne, en 1695, va mal. Ce n'est plus l'époque des conquistadors, le roi Charles II est souffreteux, l'or ne coule plus à flots, et cependant les nobles se servent à qui mieux mieux dans les finances du royaume. Don Salluste est un Grand d'Espagne qui a été disgracié par la reine doña Maria de Neubourg. Personnage machiavélique, Salluste cherche à se venger en manipulant son valet Ruy Blas pour faire "tomber" la reine.
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Je ne suis à l'aise ni en poésie, ni en théâtre ! Pourquoi ?
Car lire des vers ne coule pas de source comme pour la prose, et la versification, en plus alliée au mode "théâtre", nuit à mon avis à la contextualisation. Ainsi, il me manque plein de précisions (où, quand, comment ? ) pour comprendre le déroulement logique du drame. Quelques scènes paradoxales m'ont interrogé, comme par exemple, d'un côté l'interdiction stricte faite à la reine par la duchesse "surveillante" de sortir : il faut déverrouiller plein de portes, et les hauts personnages qui doivent le faire sont absents ; et de l'autre côté, la reine obtient librement un rendez-vous "galant" et se retrouve seule face à Don César / Ruy Blas !
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Cependant, j'aime beaucoup Victor Hugo qui dénonce toujours de nobles causes, et avec force !
Ainsi en est-il de Ruy Blas ( symbolisant le peuple ) haranguant et faisant honte aux nobles qui pillent le royaume en se servant sur son dos, en l'absence du roi.
Une ou deux scènes de romantisme entre Don César / Ruy Blas et la reine sont très belles.
Les chantages faits par Don Salluste à Ruy Blas, puis à la reine sont saisissants, et me rappellent une partie de ma propre histoire.
Un autre point positif est que le livre m'a initié, par des recherches complémentaires, à un pan de l'Histoire de l'Espagne que je ne connaissais pas, et que je peux presque emboîter à la belle biographie du roi précédent par Philippe Hugon :
« Philippe IV, le siècle de Velasquez »
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Le seul théâtre que j'aime jusqu'à présent est celui de Marcel Pagnol ! Bref un avis mitigé sur Ruy Blas, dû à mon manque de formation à cette écriture, sans doute.
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Ah, j'oubliais : j'ai retrouvé un fragment de lettre de la reine Marie-Amélie de Bourbon, écrite justement en 1695 :
« … J'ai maintenant 70 ans, je suis au terme de mon règne. Si je parviens à achever mon autobiographie, vous verrez, chers amis, que la France est toujours un puissant pays, respecté de tous, en paix avec ses voisins depuis de nombreuses années. Cependant, j'ai dû, avec mes ministres, guerroyer diplomatiquement contre les puissants de mon pays, afin de réduire les abus incroyables, pour obtenir progressivement plus de justice humaine. Vous lirez également comment j'ai placé mon petit frère, Louis-Dieudonné, et cela n'a pas été aisé avec un diablotin de la sorte ! …. » etc…. : )
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