AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Doctrine secrète de la déesse Tripura : Section de la .. (22)

Il est évident que ce monde visible a la nature d'un effet. La terre et les autres (éléments) qui le composent sont faits de parties. En tant que tels, ils doivent être des effets. C'est ainsi qu'à l'aide du raisonnement, étayé par de nombreux textes révélés, on établira l'existence d'un créateur de l'univers. Il est vrai que certains textes nient l'existence d'un tel créateur, mais ils ont été réfutés par de nombreux autres textes solidement argumentés. Ceux qui, se fondant sur la seule perception sensible, proclament la destruction du Soi (à la mort) n'ont que l'apparence de textes révélés ; ils ne sont pas d'un grand secours. Il importe de rejeter ces textes bâtis uniquement sur de stériles raisonnements. D'autres traditions proclament l'éternité du monde. Selon elles, le monde n'a pas eu de créateur conscient(1). Cette opinion aussi est irrecevable car l'on observe que toute activité est précédée de conscience et que là où la conscience fait défaut il n'y a pas non plus d'activité. Au contraire, l'existence d'un créateur conscient est attestée par de nombreux textes révélés.

C'est ainsi que la saine raison et la tradition sacrée concourent à démontrer que cet univers a eu un créateur. Mais ce créateur est complètement différent des agents qui opèrent en ce monde. Ce qu'il a produit (l'univers) dépasse nos capacités d'explication. Ses pouvoirs sont donc inconcevables pour nous. Le caractère illimité des effets nous fait conclure à l'infinité de sa puissance. Toujours, il a le pouvoir de sauver ceux qui ont recours à lui. Remets donc le sort de ton âme entre ses mains !
(...)
(Dattātreya reprit :) « Ces paroles, ô Rama, remplirent de joie Hemacūda. A nouveau, il interrogea sa chère épouse : « Dis-moi qui est ce suprême Seigneur auprès de qui je dois prendre refuge. Qui est ce créateur universel dont l'essence est la liberté et qui régit le monde entier ? Certains l'appellent Visnu, d'autres Siva » (...) Hemalekhā se réjouit de cette question et répondit : « Cher époux, je vais te révéler la véritable nature du Seigneur. Sois attentif à mes paroles. Le Seigneur est celui qui tour à tour suscite et dissout l'illusion cosmique (jagjjālapralayotpādakrt) (...) l'intelligence grossière des hommes se trouble quand elle est mise en présence de cet être incorporel dont la nature est radicalement différente (de la nôtre). Mais Lui - véritable pierre philosophale (cintāmani) pour ses adorateurs - se manifeste dans les lieux et sous les aspects corporels particuliers qu'imagine leur piété. » (chapitre VII)
Commenter  J’apprécie          00
C'est ainsi, mon cher époux, que la beauté est seulement ce que l'esprit se figure. Tu me trouves belle et c'est pourquoi tu goûtes avec moi un intense plaisir. Mais d'autres parviennent à une semblable volupté, ou même une volupté supérieure, avec des femmes très laides. Je vais maintenant t'en donner la raison. Écoute-moi attentivement. Le regard extérieur capte l'image de la femme telle qu'elle est. Mais cette image, une fois reflétée dans l'esprit, suscite mille imaginations qui concourent à produire l'idée de « beauté ». Celle-ci se grave dans l'esprit par la répétition et fait naître le désir. C'est alors que l'homme, tous ses sens en émoi, atteint la plénitude de la jouissance. Lorsqu'au contraire ses sens demeurent en repos il n'éprouve pas de plaisir, même avec une femme (généralement réputée) belle. C'est à force d'être évoquée sans cesse en pensée qu'une femme finit par vous paraître extraordinaire. Et telle est la raison pour laquelle l'émoi des sens ne se manifeste pas chez l'enfant ou chez le yogin.

Chaque fois qu'un homme éprouve du plaisir avec une femme, qu'elle soit belle ou non, c'est qu'il a auparavant forgé dans son esprit l'idée de son excellence. On voit même des femmes absolument repoussantes, de corps comme de visage, avoir commerce avec des jeunes gens et mettre au monde des enfants. Ces femmes, si les hommes les imaginaient laides, ou s'ils s'abstenaient simplement de les imaginer, comment pourraient-elles leur procurer un plaisir quelconque ? Et que dire de ces hommes dont l'esprit égaré par le désir découvre une beauté sans pareille dans les parties les plus viles du corps ? Celui qui voit de la beauté dans des endroits souillés par les excréments et humides d'urine, où donc n'en verra-t-il pas ?

Comprends donc, prince, que la beauté se ramène à cela. Sans l'infatuation (abhimāna), elle ne serait jamais source de plaisir. Si la beauté était naturellement présente dans le corps, au sens où la douceur est présente dans le miel, comment pourrait-on expliquer que les enfants ne la perçoivent pas ? (chapitre IV)
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (10) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jésus qui est-il ?

    Jésus était-il vraiment Juif ?

    Oui
    Non
    Plutôt Zen
    Catholique

    10 questions
    1845 lecteurs ont répondu
    Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}