La littérature, c'est aussi parler de demain avec de la mémoire.
[Extrait de la préface d'Éric Fottorino]
Je suis ainsi faite : que je voyage ou pas, l'ailleurs est en moi. (p.27)
["L'ailleurs, la maison et le quelque part" d'Irène Frain]
J'ai pas peur. Y'a qu'une chose, qu'une raison pour laquelle on puisse vouloir mourir c'est la liberté. (p.32)
["La mouche, le chevreuil et le poulain fou" de Catherine Poulain]
Plus tard, bien plus tard, elle a pris des avions, elle a traversé des frontières. Elle a touché des peaux auxquelles manquait le goût de l'encre.
(Un ailleurs / Leïla Slimani)
AILLEURS EST UN MOT BLANC. J'appelle "blancs" ces mots émotionnellement neutres, qui ne s'animent, ne deviennent signifiants, qu'habités par une histoire singulière. Ils sont infiniment malléables, ajustables à la seule expérience, et, selon la bouche qui les dit, la main qui les écrit, déclinent toutes les nuances de l'émerveillement à l'effroi. (p.99)
["Un mot blanc" de Valentine Goby]
Je déteste être ailleurs. Et pourtant depuis toujours je ne veux qu'une chose : ne pas être ici. Je ne veux pas être là où je suis, je ne veux pas être de là d'où je viens. (p.79)
["Un palmier sur le bras" de Véronique Ovaldé]
Je pensais à ces mots du réalisateur Rithy Panh : "L'exil n'est pas un choix heureux. C'est une absence de choix." (p.54)
["La fin de l'insouciance" de Karine Tuil]
Pas besoin de voyager pour être ailleurs, il suffit de rêver. Et, surtout, de lire. Tout lecteur est déjà un voyageur - ne dit-on pas que l'on parcourt les pages ? (p.5)
[extrait de la préface de François Busnel)